Il est moins puissant que les vaisseaux de 74 canons car il emporte moins d'artillerie et de plus faible calibre. Il porte vingt-six canons de 24 livres sur sa première batterie percée à treize sabords, vingt-huit canons de 12 sur sa deuxième batterie percée à quatorze et dix canons de 6 sur ses gaillards[4].
Après sa capture, le vaisseau est envoyé en Angleterre, aux chantiers de Portsmouth pour y être réparé et mis aux normes navales britanniques[7].
À partir du , il est réduit au rôle de bâtiment de garde, d’abord à Chatham, puis à Sheerness.
Le , il vogue vers la Méditerranée[7] sous les ordres de James Young qui en a reçu le commandement en [8].
Il rejoint la Mediterranean Fleet en et fait partie de la flotte de l’amiral John Byng lors de la bataille de Minorque le [9]. L’Intrépid de Young est le dernier bateau de l’arrière-garde à joindre l’engagement contre la flotte française de La Galissonière. Alors que Young pénètre le théâtre des combats, un tir français abat son mât principal. La bataille s’achève sur une défaite stratégique controversée des Britanniques, Byng considérant que l’avarie de l’Intrépid a désorganisé l'arrière-garde de la flotte. Young étant appelé à répondre aux accusations de Byng durant le procès en cour martiale, réfute ces affirmations. Il est d’ailleurs soutenu par d’autres officiers ayant participé au combat[8].
Il vogue vers l’Amérique du Nord à partir du et est engagé dans les opérations contre La Havanne à son arrivée sur les lieux[7].
Il retourne ensuite en Angleterre où il est finalement démoli en , à Chatham[7].
Notes et références
Notes
↑Le ratio habituel, sur tous les types de vaisseau de guerre au XVIIIe siècle est d'en moyenne 10 hommes par canon, quelle que soit la fonction de chacun à bord. C'est ainsi qu'un 100 canons emporte 1 000 hommes d'équipage, un 80 canons800 hommes, un 74 canons 740, un 64 canons 640, etc. L'état-major est en sus. Cet effectif réglementaire peut cependant varier considérablement en cas d'épidémie, de perte au combat ou de manque de matelots à l'embarquement[1].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Martine Acerra et André Zysberg, L'essor des marines de guerre européennes : vers 1680-1790, Paris, SEDES, coll. « Regards sur l'histoire » (no 119), , 298 p. [détail de l’édition] (ISBN2-7181-9515-0, BNF36697883)
(en) Julian S Corbett, England in the Seven years' war, a study in combined strategy, vol. 1, London, Longmans Green, 1907a (lire en ligne)
(en) Julian S Corbett, England in the Seven years' war, a study in combined strategy, vol. 2, London, Longmans Green, 1907b (lire en ligne)
(en) Brian Lavery, The Ship of the Line : The Development of the Battlefleet 1650-1850, vol. 1, Conway Maritime Press, (ISBN0-85177-252-8)
(en) Daniel Robert Snow, Death or Victory : the battle for Quebec and the birth of Empire, Londres, HarperPress, , 534 p. (ISBN978-0-00-728621-8, BNF42326806)
(en) David Syrett, Admiral Lord Howe : A Biography, Annapolis, Naval Institute Press, , 176 p. (ISBN1-59114-006-4)
(en) Rif Winfield, British Warships in the Age of Sail 1714–1792 : Design, Construction, Careers and Fates, Seaforth, , 400 p. (ISBN978-1-84415-700-6, lire en ligne)
Michel Vergé-Franceschi, La Marine française au XVIIIe siècle : guerres, administration, exploration, Paris, SEDES, coll. « Regards sur l'histoire », , 451 p. (ISBN2-7181-9503-7)
Jean-Claude Castex, Dictionnaire des batailles navales franco-anglaises, Laval (Canada), éditions Presses Université de Laval, (ISBN2-7637-8061-X, lire en ligne)
Guy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l'Histoire, Marines Éditions, , 620 p. (ISBN978-2-35743-077-8)