Obélisque de Marie-AntoinetteQuatre bornes indicatrices Obélisque de Marie-Antoinette
L'obélisque de Marie-Antoinette, parfois désigné pyramide de Fontainebleau ou simplement la Pyramide, est un obélisque situé à Fontainebleau, en France. Érigé en au centre de la place de l'Obélisque, il fait partie avec son terre-plein du domaine national du château de Fontainebleau. C'est une réduction de l'obélisque sur la place Saint-Pierre au Vatican[1]. Les quatre bornes routières, disposées à ses côtés et qui ont été plusieurs fois déplacées, sont inscrites aux monuments historiques depuis . Situation et accèsL'ensemble architectural comprenant l'obélisque et les bornes indicatrices est situé au carrefour de l'Obélisque, au sud-sud-ouest de la ville de Fontainebleau, à la lisière de la forêt, et plus largement au sud-ouest du département de Seine-et-Marne. Un repère de nivellement placé sur le socle à 24 centimètres au-dessus du sol fait état d'une altitude de 75,230 mètres[2]. HistoriqueFondationL'obélisque est situé à l'emplacement de l'ancienne croix Saint-Jacques, dont l'existence est encore mentionnée en 1764[3]. La reine Marie-Antoinette avait pour habitude de se rendre à cet endroit de la forêt quand la cour royale venait pour les périodes de chasse en automne[4]. Une légende prétend alors que l'obélisque est une offrande à Marie-Antoinette par les Bellifontains, tandis que son origine provient en réalité des crédits de travaux du château réalisés en . En , André de Cheyssac, grand-maître des Eaux et Forêts du Languedoc, fait ériger l'obélisque par l'architecte Rousseau, qui en fait les dessins[5], à l'intersection des routes de Nemours, Morêt, Bourron et Ury. Symbole de pouvoirEn , les inscriptions en bronze sur les quatre faces sont arrachées et leurs traces recouvertes d'une couche de plâtre[6]. Les fleurs de lys des colonnes milliaires, symboles de l'Ancien Régime, sont retirées en . En , un bonnet phrygien en fer-blanc, symbole de « liberté » et de la Révolution, est positionné au sommet de l'obélisque. Celui-ci est ensuite remplacé par l'Aigle impérial sous Napoléon en . Ce dernier embellit la place en régularisant par de nouvelles plantations. Des colonnes milliaires avec des inscriptions indicatives sont placées à l'entrée des quatre grandes routes du carrefour[6]. L'aigle de drapeau au sommet de l'obélisque est finalement retiré sous l'ordre de Louis XVIII en (soit sous la Première Restauration)[3]. En , Maximilien Hurtault, architecte au château de Fontainebleau, restaure l'obélisque et les colonnes[1]. Il place les bornes routières sur les côtés et des chaînes pour sa protection. Les inscriptions ne sont rétablies qu'en et sont presque disparues en [3]. Réaménagement du carrefourLe carrefour de l'Obélisque est réaménagé en et un fossé est est creusé autour de l'obélisque. Les bornes indicatrices présentes au centre sont déplacées vers les intersections[7]. StructureL'obélisque se dresse sur un piédestal et s'élève à 21 mètres de hauteur. Chacune des quatre faces contient l'une des inscriptions suivantes en l'honneur de Marie-Antoinette et de ses enfants :
Il est à noter que Marie-Thérèse de France est née le et non le [8]. On peut supposer que le sculpteur chargé de la restauration se soit appuyé sur l'un des ouvrages de référence contenant cette erreur : par exemple, l'Histoire de France abrégée et chronologique de Pierre-Nicolas Chantreau ou bien le Nouvel Abrégé chronologique de l'histoire de France de Charles-Jean-François Hénault[9],[10]. Statut patrimonial et juridiqueLes quatre bornes indicatrices sur le carrefour de l'Obélisque font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du , en tant que propriété de la commune[11]. Galerie
Références
Bibliographie
AnnexesArticles connexesLiens externes
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