Le monument est aussi appelé pyramide de Louis XV[2],[3] ou obélisque de Louis XV[4], en raison de son commanditaire, ou encore pyramide du polygone[5] ou obélisque du polygone[6], en raison de la proximité du polygone de tir de Vincennes.
En , après l'assassinat des plénipotentiaires français au second congrès de Rastatt, une grande cérémonie de deuil est organisée dans le bois ; à cette occasion, l'obélisque est restauré, tandis que le globe à son sommet est peint en noir et le mot « Vengeance ! » y est inscrit[11].
« LVDOVICVS XV VINCENNARVM NEMVS EFFETVM ARBORIBVS NOVIS CONSERI JVSSIT »
« ALEXANDRO LEFEVBRE DE LA FALVERE MAGNO AQVARVM ET SILVARVM MAGISTRO MDCCXXXI »
Armes de France
« Louis XV a ordonné d'opérer un reboisement complet du bois de Vincennes »
« à Alexandre Lefebvre de la Faluère, Grand-Maître des Eaux et Forêts, . »
Ces cartouches couronnent des mascarons déversant de l'eau sculptée le long du socle pour figurer une fontaine[8]. Le socle est quadrangulaire dans sa partie supérieure et circulaire dans sa partie inférieure, se prolongeant au sol en degrés inclinés. L'ensemble est entouré de six bornes en pierre (dont seules deux étaient encore d'origine en ), afin de le protéger contre les collisions avec les carrosses[23].
Le sommet de l'obélisque est constitué d'un globe surmonté d'une aiguille en bronzedoré[10], au sommet de laquelle une croix indique les points cardinaux. Celle-ci montre que l'obélisque, outre son rôle commémoratif du reboisement, servait également de point de repère[9], notamment aux chasseurs[8],[10].
À la fin des années , l'IGN installe un repère de nivellement NGF sur sa face Est, 10 centimètres au-dessus de la base du socle[28].
Repères géographiques sur l'obélisque
Croix de direction au sommet de l'obélisque.
Repère de nivellement de l'IGN sur le socle de l'obélisque.
Ce tableau est issu d'un concours ouvert en par la mairie de Vincennes. Parmi les esquisses réalisées pour ce concours, conservées par le musée des Beaux-Arts de la ville de Paris au Petit Palais, plusieurs représentent l'obélisque : outre celle de Chabas[33], qui a remporté le concours, une autre est de Paul Schmitt[34].
L'obélisque dans le concours pour le décor de l'hôtel de ville de Vincennes ()
Esquisse de Maurice Chabas.
Esquisse de Paul Schmitt.
Références
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↑François de Fossa, Le Château de Vincennes, Paris, H. Laurens, coll. « Petites monographies des grands édifices de la France », , 112 p., p. 112 [lire en ligne].
↑ ab et cSébastien Maréchal, Action artistique de la ville de Paris, Le 12e arrondissement : Itinéraires d'histoire et d'architecture, Paris, Mairie de Paris, Direction générale de l'information et de la communication, coll. « Paris en 80 quartiers », , 143 p. (ISBN2-913246-15-5 (édité erroné) et 2-913246-12-5), p. 84.
↑ ab et cJean-Marcel Humbert, L'Égypte à Paris (publié à l'occasion de l'exposition au Musée de la Légion d'honneur, – ), Paris, Action artistique de la ville de Paris, coll. « Paris et son patrimoine », , 214 p. (ISBN2-905118-96-2), p. 38.
↑ abc et dFrançois Souchal, Les Slodtz : Sculpteurs et décorateurs du Roi (–), Paris, de Boccard, , 764 p. (OCLC410688933), p. 360 et 613–614.
↑H. Parizot et A. V. Boileau, Guide-album historique et descriptif du bois de Vincennes et du chemin de fer de Paris à Vincennes et à La Varenne-Saint-Maur, Paris, Parizot, , 296 p., p. 135 [lire en ligne].
↑ ab et cFerdinand de Guilhermy, Inscriptions de la France du Ve au XVIIIe siècle : Ancien diocèse de Paris, vol. 3, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Collection de documents inédits sur l'histoire de France / Troisième série : Archéologie », , p. 26 [lire en ligne].
↑Ernest Lemarchand, Le Château royal de Vincennes : De son origine à nos jours, Paris, H. Daragon, coll. « Bibliothèque du vieux Paris », , 326 p., p. 15 [lire en ligne].
↑François de Fossa, Le château historique de Vincennes à travers les âges, vol. 1 : Histoire générale, Paris, H. Daragon, , p. 31 [lire en ligne].
↑Aubin-Louis Millin, Antiquités nationales, ou, Recueil de monumens : Pour servir à l'Histoire générale et particulière de l'Empire françois, tels que tombeaux, inscriptions, statues, vitraux, fresques, etc. ; tirés des abbayes, monastères, châteaux et autres lieux devenus domaines nationaux, vol. 2, Paris, Drouhin, , p. 77 [lire en ligne].
↑Pierre-Thomas-Nicolas Hurtaut, Dictionnaire historique de la Ville de Paris et de ses environs, vol. 4 : P-Z, Paris, Nicolas-Léger Moutard, , 847 p., p. 834–835 [lire en ligne].
↑Jean-Michel Derex, Histoire du bois de Vincennes : La forêt du roi et le bois du peuple de Paris, Paris/Montréal, L'Harmattan, , 279 p. (ISBN2-7384-5591-3), p. 137–138.
↑ abc et dMichel Riousset, Les environs de la Marne et leurs peintres : Promenade historique et artistique dans Vincennes, Saint-Mandé, Charenton-le-Pont, Le Mée-sur-Seine, Amatteis, (réimpr. 1997), 227 p. (ISBN2-86849-032-8), p. 16.
↑Émile de La Bédollière, « Au bois de Vincennes : Les chênes meurent, les légendes restent », , repris dans Pierre Arrou, « Pages anthologiques : Promenades et promeneurs de Paris », Revue de la pensée française, vol. 13, no 7, , p. 82–86 (83–84) (ISSN1149-834X).
↑Marie-Agnès Férault, « Style et iconographie des grands décors peints de la Troisième République dans les mairies et hôtels de ville du Val-de-Marne », dans L'administration locale en Île-de-France, vol. 38 (actes du Ve colloque de la Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l'Île-de-France), Klincksieck, , p. 384.