Nicolas de Roye
Nicolas de Roye, mort à Paris le 14 février 1240, est un prélat français du XIIIe siècle, pair de France, évêque et comte de Noyon de 1228 à 1240[1]. BiographieNicolas de Roye appartient à une ancienne famille noble de Picardie, mentionnée dès le Xe siècle. Fils de Pierre de Roye (mort en 1248), chevalier, et neveu de Barthélémy de Roye (ca. 1170-1237), seigneur d’Herelle, comte de Roye, Grand chambrier de France et croisé, il a au moins six frères, tous sans postérité connue[2]. Il descend à la 7e génération, en lignée patrilinéaire, d’Auguste (ca. 985-1046), seigneur de Roye, et de Jossine de Noyon (992-1046), elle-même fille de Ludolf de Vermandois (957- mort entre 992 et 996), comte de Noyon et évêque de Noyon-Tournai de 977 à 988[1],[3],[4],[5],[6]. Après avoir embrassé la carrière des armes puis exercé la charge de doyen de l’église de Tours à partir de 1216[2], il est élu en 1228 à l’évêché de Noyon, en remplacement de Gérard de Bazoches décédé la même année[7],[8] ; il devient donc également pair de France, distinction rattachée à l'évêché de Noyon. Peu après le début de son magistère, il entre en conflit avec le chapitre de Saint-Fursy de Péronne, au sujet de la juridiction que l’évêque prétendait avoir sur ce dernier et sur chacun de ses membres ; la querelle sera résolue en 1233 par intervention du pape Grégoire IX[7]. Durant son épiscopat, il assiste à plusieurs conciles dont ceux tenus à Noyon (20 février 1233) et à Saint-Quentin (8 octobre 1233 et 23 juillet 1235)[7],[9]. Vers 1230, Nicolas de Roye cède aux chanoines du chapitre de Saint-Quentin l’église Notre-Dame de la Bon située dans cette ville[10]. En septembre 1233, il préside à la construction de l’église Saint-Jean-Baptiste de Beaulieu-les-Fontaines qui, après sa séparation de la cure d’Écuvilly, deviendra le siège de la paroisse le 22 décembre 1271[7],[8],[11]. En avril 1237, il passe un accord avec Jean III, seigneur de Noyon, à propos de leurs droits respectifs de justice dans la ville et sa banlieue[12]. Le 13 mai 1239 au mont Aimé, en compagnie de nombreux autres évêques, il assiste à l’exécution de 183 hommes et femmes convaincus de catharisme, brûlés sur le bûcher sur ordre de l’inquisiteur Robert le Bougre[7],[13]. Nicolas de Roye meurt le 14 février 1240 à Paris après avoir légué par testament, à l'église Sainte-Geneviève de la capitale, 80 livres parisis pour l'entretien de la châsse[7],[8]. Il est inhumé « entre le chœur et l’autel » dans l’abbaye de Joyenval à Chambourcy, aux côtés de plusieurs de ses frères dont Barthélémy de Roye (mort le 26 avril 1264), archidiacre à l’évêché de Noyon, de leur père Pierre de Roye, de leur oncle Barthélémy de Roye, Grand chambrier de France, et d'autres membres de leur lignée[1],[2],[14],[15]. Références
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