Il épousa, le à Paris IIe (ancien), Angélique Charlotte Joséphine (1813-1889), fille Adolphe François René, 3e marquis de Portes (1790-1852), et de Sophie Suzanne de Laplace (1792-1813). Ensemble, ils eurent:
Napoléon François Auguste (° † - Ainay-le-Vieil), camérier secret du Pape, chevalier de l'ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem (), marié (1°) avec Marie Antoinette Alix Solange (1874-1932), fille d'Albert Edmond Edouard (1840-1901), comte de Tulle de Villefranche, et de Jeanne Amélie de Chevenon de Bigny (1839-1915), puis (2°) avec Alix, fille d'Auguste Désiré Hérault de La Véronne (vers 1808-1881) et Alix Collin de La Minière ( † 1887). Il eut, de son premier mariage :
Le jeune Napoléon-Joseph de Colbert-Chabanais a été portraituré vers 1814 par Jeanne-Élisabeth Chaudet[14],[15], une artiste ayant connu le succès au début du XIXe siècle avec ses scènes de genre et ses portraits « représentant des enfants dans des situations souvent singulières et familières »[16]. Comptant plusieurs membres de la famille Bonaparte parmi sa clientèle, elle réalisa aussi les portraits des enfants de personnalités de haut rang de l'Empire[17].
Le garçon est représenté en pied, debout, portant l'uniforme écarlate du 2e régiment de chevau-légers lanciers de la Garde impériale (dit « lanciers rouges »), alors commandé par son oncle, Édouard de Colbert-Chabanais[15],[18]. De son bras droit, il s'appuie sur une table sur laquelle est posé son chapska rouge et tient de sa main gauche son sabre dont la pointe est appuyée sur le sol. Le portrait, conservé en collection privée, est exposé avec d'autres souvenirs de la famille Colbert au château d'Ainay-le-Vieil[18]. Il y est surnommé « le petit lancier rouge »[14].
L'œuvre a été présentée par Jeanne-Élisabeth Chaudet au Salon de 1814, la plus importante exposition artistique de l'époque, sous le titre Portrait en pied d’enfant, en uniforme de lancier (no 209 du livret)[19]. Elle a de nouveau été montrée en public lors de l'Exposition universelle de 1889[15] ainsi qu'au musée de l'Armée en 2022 dans le cadre d'un accrochage temporaire consacré aux trois généraux Édouard, Alphonse et Auguste de Colbert-Chabanais, respectivement oncles et père de Napoléon-Joseph (Trois frères dans l’armée de Napoléon, –)[14].
Une réplique de petite taille du tableau (huile sur toile, 43 × 34 cm), conservée par l'artiste, a été léguée en 1843 après la mort de son second époux Pierre-Arsène-Denis Husson au musée des Beaux-Arts d'Arras. L'identité du modèle étant inconnue, le tableau a d'abord été considéré à tort comme un portrait du roi de Rome (le fils de Napoléon), avant d'être renommé Portrait en pied d'enfant en costume de lancier[20],[21]. Cette réplique a été détruite pendant la Première Guerre mondiale, lors des bombardements de juillet 1915[16]. Le témoignage de l'historien Victor Advielle, qui avait vu les deux œuvres, ne laisse cependant aucun doute sur la relation entre l'original du château d'Ainay-le-Vieil et sa réplique d'Arras[20]. C'est donc par erreur que l'historienne de l'art Charlotte Foucher, spécialiste de Chaudet, a identifié le petit tableau du musée arragois à la peinture présentée au Salon de 1814[16], qui était de plus grande taille et dont la figure était « de grandeur naturelle »[22].
Ascendance
Ascendants de Napoléon-Joseph de Colbert
16. François-Gilbert Colbert, marquis de Chabannais (1676-1719)
8. François-Gilbert Colbert, marquis de Saint-Pouange (1705-1765)
↑ ab et c« Trois frères dans l'armée de Napoléon », L'Echo du Dôme, , p. 3 (lire en ligne [archive du ] [PDF]).
↑ ab et cExposition universelle internationale de 1889 à Paris. Catalogue général officiel : exposition rétrospective du travail et des sciences anthropologiques. Section V : Arts militaires, Lille, Imprimerie L. Danel, (lire en ligne), p. 162 no 42
↑Charlotte Foucher, « Jeanne-Élisabeth Chaudet, ou la diversité stylistique de Greuze à Géricault », Histoire de l'art, vol. 63, no 1, , p. 45–55 (DOI10.3406/hista.2008.3242, lire en ligne).
↑ a et bVictor Advielle, « Le portrait du jeune Colbert », La curiosité historique et militaire, Librairie militaire Edmond Dubois, vol. 1, 1893-1894, p. 144 : « Il existe au Musée d'Arras un tableau qui a été longtemps inscrit comme étant le Portrait du roi de Rome, puis définitivement, sous cet autre titre : Portrait en pied d'un enfant, en costume de lancier. Ce tableau, peint par Elisabeth Gabiou, femme du statuaire Chaudet, avait toujours fixé mon attention, mais sans que je pusse déterminer qui il représentait. Heureusement, en 1889, je vis à l'Exposition du Ministère de la guerre, un tableau absolument semblable, et qui ne différait que par le format ; ce qui me permit de constater que notre tableau d'Arras élait le portrait, portrait fort joli, de Napoléon Joseph, marquis de Colbert-Chabanais. ».
↑Catalogue des tableaux, bas-reliefs et statues exposés dans les galeries du musée de la ville d'Arras, Arras, Répessé, Cassel et Cie, (lire en ligne), p. 77, no 201.
↑Charles Gabet, « Chaudet (Mme veuve, née Jeanne-Élisabeth Gabiou) », dans Dictionnaire des artistes de l'École française au XIXe siècle, Paris, Madame Vergne, (lire en ligne), p. 137.