Colbert quitte Junot en 1805, et suit le maréchal Berthier avec les mêmes fonctions. Il assiste à la bataille d'Austerlitz où il est blessé et fait chef d'escadron. Il combat à la bataille d'Iéna et à la bataille de Pułtusk, et en 1807, il est fait colonel du 7e hussards d'où il avait été chassé en 1796. De plus, son unité fait partie de la brigade Lasalle, surnommée la « brigade infernale » à cause de sa fougue. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1808 par Napoléon. Créé baron de Chabanais et de l'Empire en 1809, Colbert est promu général de brigade le . Placé sous les ordres de Oudinot, il se distingue à la bataille de Raab où il charge et culbute les hussards de Ott et taille en pièces plusieurs escadrons de l'insurrection hongroise, avant de secourir le 9e hussards que les Autrichiens étaient sur le point d'accabler. À Wagram, le général Colbert reçoit trois coups de feu à la tête et est nommé commandant de la Légion d'honneur.
Attaché à la Garde impériale en 1811, il forme le 2e lanciers et conduit la brigade entière en Russie, sous les ordres du duc d'Istrie, participant à de nombreux affrontements. En , lorsque son Prince entre en Russie, le général Colbert se trouve à la tête du 2e chevau-légers lanciers de la Garde impériale. Lorsque la Grande Armée se replie, il couvre la retraite avec ses lanciers rouges, surnommé les « écrevisses ». Il est nommé général de division le , au cours de la campagne d’Allemagne. À Bautzen, il rompt, culbute et taille en pièces les Russes.
1814-1815
Le général Colbert charge à Montmirail, à Champaubert et à Nangis. Il se rallie aux Bourbons, est créé chevalier de Saint-Louis et reçoit le commandement du corps des lanciers de la Garde royale. Au retour de Napoléon, le général Colbert demeure indécis jusqu'au . Lorsqu'il reparaît aux Tuileries, l'Empereur lui dit d'un ton glacial : « Général Colbert, il y a trois jours que je vous attends. ». Toutefois, Napoléon lui conserve le commandement des lanciers rouges. Il combat à leur tête le à la bataille de Waterloo où il est blessé à la tête des 1er et 2e escadrons des lanciers de la Garde formant avec les chasseurs à cheval du général Lallemand la cavalerie légère de la Garde impériale commandée à cette occasion par le général Lefebvre-Desnouettes.
Après le licenciement de l'armée de la Loire, les Bourbons gardent rancune à Colbert, qui rentre dans ses foyers. En 1816, il est arrêté sans motif connu et détenu à la Prison de l'Abbaye pendant deux mois. Libre, il doit s'exiler. L'année suivante, il est rappelé en France.
Restauration et Monarchie de Juillet
Après dix ans de non-activité, sa carrière militaire reprend en 1826, lorsqu'il est employé comme inspecteur général de la cavalerie et commandant d'une division au camp de Lunéville. C'est lui qui est chargé, après la Révolution de Juillet 1830, du licenciement des huit régiments de cavalerie de l'ex-Garde royale. En 1834, le général Colbert devient aide-de-camp du duc de Nemours, accompagne ce prince en Afrique et fait partie de la première expédition de Constantine en 1836. Pair de France en 1838, grand-croix de la Légion d'honneur depuis 1839, il est blessé auprès du roi en 1835, par la machine de Fieschi. Il meurt en 1853.
D'or à la couleuvre d'azur en pal vinrée [vivrée] surmontée d'une lambel à trois lambeaux du même franc-quartier des barons tirés de l'armée.[5],[6],[7]
↑ a et b« BB/29/966 page 363. », Titre de baron, accordé par décret du 19 mars 1808, à Pierre, David Colbert. Ebersdorf (28 mai 1809)., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le )
P. Louis Lainé, Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, ou, Recueil de preuves, mémoires et notices généalogiques, servant à constater l'origine, la filiation, les alliances et les illustrations religieuses, civiles et militaires de diverses maisons et familles nobles du royaume, (lire en ligne) ;
Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. 10, [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 61-63 ;
Antoine-Vincent Arnault Arnault, Antoine Jay, Étienne de Jouy et Jacques Marquet de Norvins, baron de Montbreton, Biographie nouvelle des contemporains : ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes qui, depuis la révolution française, ont acquis de la célébrité par leurs actions, leurs écrits, leurs erreurs ou leurs crimes, soit en France, soit dans les pays étrangers; précédée d'un tableau par ordre chronologique des époques célèbres et des événemens remarquables, tant en France qu'à l'étranger, depuis 1787 jusqu'à ce jour, et d'une table alphabétique des assemblées législatives, à partir de l'assemblée constituante jusqu'aux dernières chambres des pairs et des députés, vol. 4, Librairie historique, (lire en ligne) ;