Pierre Arnauld de La Briffe
Pierre Arnauld de La Briffe ( - Paris † - Arcis-sur-Aube), fut un militaire et homme politique français du XIXe siècle. BiographieSeigneur d'Arcis-sur-Aube avant la Révolution française, descendant de Arnaud II de Labriffe, marquis de Ferrières-en-Brie, il suit la carrière militaire et devient rapidement capitaine de cavalerie. Mais la Révolution l'empêche de prendre le commandement de sa compagnie. Pour dissimuler son origine noble, il se fait imprimeur. Le danger passé, il se retire sur ses terres jusqu'à l'établissement du gouvernement impérial. « Labriffe est un grand et gros homme », lit-on dans le Guide électoral par Brissot-Thivars (1820), qui ne pouvait échapper à l'œil de Napoléon. Ce dernier le nomme chambellan, titre qu'il accepte. Les sources ne s'accordent pas pour dire si ce fut malgré lui ou s'il l'avait sollicité. Napoléon dit un jour, en parlant d'un de ses chambellans, dont la taille était fort élevée :
Une plaisanterie d'aussi mauvais goût ne s'adressait point au comte de Labriffe, qui était, comme nous l'avons dit, chambellan malgré lui. Il est fait comte de l'Empire le . Il est envoyé à S.M. Joachim Murat lui porter la nouvelle de la naissance du Roi de Rome et, toujours malgré lui, il reçoit la grande décoration de l'Ordre des Deux-Siciles. Labriffe salue la Restauration avec allégresse. Passant de l'antichambre de Napoléon Ier au grade d'officier supérieur des chevau-légers de la Maison du Roi, il est décoré de la croix de Saint-Louis. Au retour de Napoléon, il retourne vers ses terres de Champagne afin de rallier les braves de cette contrée et marcher à leur tête contre l'« usurpateur ». Toutefois, Napoléon arrivant à Paris, ce projet n'est pas mené à terme. À la seconde Restauration, il est nommé colonel des dragons de la Manche ; c'est un des plus forts colonels de la nouvelle armée. Élu député le par le collège de département de l'Aube avec 116 voix (161 votants, 215 inscrits), M. de La Briffe siège dans la majorité de la Chambre introuvable et obtient sa réélection le , par 75 voix (148 votants, 213 inscrits). Assis du côté droit, il se prononce, en 1819, pour les lois d'exception et pour le nouveau système électoral. Quittant la Chambre en 1821, il y reparaît aux élections du : le même collège l'y renvoie avec 112 voix (133 votants, 150 inscrits), contre 21 à M. Fadate de Saint-Georges. Dans l'intervalle, le M. de La Briffe est promu maréchal de camp. Il vote pour le ministère Polignac contre les 221 et est encore réélu député le par 76 voix (148 votants, 156 inscrits), contre 70 à M. Guérard de Bailly. Rallié à la Monarchie de Louis-Philippe Ier, il prête serment au nouveau régime ; mais appelé à la Chambre des pairs par une ordonnance du , il n'accuse pas réception de sa nomination et ne vient pas siéger. La Briffe meurt le à Arcis-sur-Aube et est inhumé au cimetière de cette commune. Vie familialeFils de Arnauld Barthelemy de Labriffe ( † ), marquis de La Briffe, baron d'Arcis-sur-Aube, maître de camp en second au régiment des dragons de la Reine et de Catherine Elisabeth de Laverdy (née le ), il se marie, le avec Marie Geneviève Joséphine ( - Paris † - Gambais), fille de Jean Baptiste Camille de Canclaux, veuve de Auguste François-Marie de Colbert-Chabanais. De leur union naquit :
États de service
Décorations
Titres
Autres fonctions
Armoiries
AnnexesArticles connexes
Liens externes
Bibliographie
Notes et références
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