Musée des rois BamounMusée des rois Bamoun
Le musée des rois Bamoun est un musée d'art et d'histoire situé à Foumban, dans la région de l'Ouest du Cameroun. Il est consacré à la présentation et à la conservation des objets d'art et d'histoire du royaume Bamoun, une fédération d'ethnies qui existe depuis plus de six siècles. Le musée est construit à proximité du palais des sultans Bamouns, la résidence du sultan des Bamouns, et se distingue par son architecture originale et symbolique[1]. HistoireInauguré le 13 avril 2024[2], le musée des rois Bamouns est le fruit d'un projet initié par le 19ᵉ roi des Bamouns[2], le sultan Ibrahim Mbombo Njoya,qui succède à son père Seidou Njimoluh Njoya en 1992. Le sultan, soucieux de magnifier son passage au trône tout en le marquant au panthéon de l'histoire, a lancé la construction d'une mégastructure spectaculaire, qui remplacera l'ancien musée nommé Nda ngu signifiant maison du royaume et qui est situé dans le palais royal[3]. Ce dernier avait été créé par le 17ᵉ roi des Bamouns Ibrahim Njoya, qui fut un grand réformateur, un visionnaire et un mécène des arts[4]. Un musée dédié à l'histoire du Royaume Bamoun l'un des caracteristiques de l'afrique subsaharienne situé à foumban, la capitale historique du royaume[5]. Ce musée retrace les six siècles d'histoire des peuples Bamouns. cet inauguration a été l'occasion d'une grande fête populaire, avec de mobilisation des personnes venues des dix région de cameroun pour assister aux différents festivals[5]. Le roi et sultan Mouhamad Nabil Mforifoum Mboumba Njoya actuel Majette du royaume âgé de 30 ans a déclaré que le musée est "Une façon pour nous d'être fiers de notre passé pour construire l'avenir et montrer que l'afrique n'est pas importatrice de pensées"[5]. Situé dans la région de l'ouest du cameroun plus précisément dans la ville de foumban, le musée royal retrace l'histoire de tout un peuple. Il s'agit du peuple bamoun, l'un des royaumes le plus vieux d'Afrique noire dont les historiens situent la création dans les années 1394. Il ajoute également qu'on peut trouver tout ce qui concerne la dynastie Bamoun de la première descendance jusqu'à la descendance actuelle[6]. L'ancien musée renferme une panoplie d'objets anciens, témoins de la richesse culturelle, sociale et historique du royaume Bamoun, cependant, il est devenu trop exigu et insuffisant pour accueillir la production artistique du royaume, qui a quintuplé au fil du temps. De plus, une grande réserve d'objets du palais reste toujours loin des regards du public et est menacée de détérioration[7]. Le nouveau musée, dont la construction a débuté en 2020, vise à résoudre ces problèmes et à offrir un espace d'exposition plus moderne, plus spacieux et plus adapté aux normes standards. Il a également pour objectif de promouvoir la culture camerounaise et de pérenniser les valeurs traditionnelles et coutumières du peuple Bamoun. Le musée est financé par le sultan lui-même, avec le soutien de partenaires nationaux et internationaux, tels que l'UNESCO, l'Union européenne, la France, la Chine[8]. MissionsMusée d'histoire, le musée des rois Bamoun rempli des missions de : conservation, étude et communication. On retrouve un ensemble d'activités muséales destinées au grand public, visiteurs des salles d'exposition et les destinataires des actions éducatives ou culturelles autant que les lecteurs et les chercheurs de musée[9]. ArchitectureLe musée des rois Bamouns se caractérise par une architecture à la fois symbolique et identitaire, qui reflète la vision lointaine et l'aspiration profonde des rois Bamouns à préserver la mémoire collective de leur peuple[10]. Ce musée recouvre une superficie de 5000 m2[11]. La forme architecturale rappelle les armoiries Bamouns, qui sont composées de trois éléments : le serpent, le gong à double cloche et l’araignée mygale. Le serpent symbolise la sagesse, le gong à double cloche représente la communication et l'araignée mygale évoque la créativité[12]. A L'interieur, vous êtes embarqué dans 600 ans d'histoire d'une des plus anciens royaumes d'afrique subsaharienne[11].Le musée est ainsi conçu comme un ensemble de trois bâtiments circulaires, reliés entre eux par des passerelles. L'architecture de ce musée allie à la fois du traditionnel et de la modernité[13]. Le bâtiment principal, qui abrite l'espace d’exposition permanente, a la forme d'un gong à double cloche, dont les deux parties sont séparées par une coupole vitrée. Le deuxième bâtiment, qui accueille l'espace d'exposition internationale, a la forme d'un serpent enroulé sur lui-même, avec une tête qui s'élève vers le ciel. Le troisième bâtiment, qui contient la salle de spectacles, a la forme d'une araignée mygale, avec huit pattes qui soutiennent une coque métallique. L'architecte de cette oeuvre est Issoufou Mbouombouo, originaire de Foumban[14]. Le musée est construit avec des matériaux locaux, tels que la pierre, le bois et le bambou, et intègre des éléments de décoration inspirés de l'art Bamoun, tels que les sculptures, les masques et les tissus[15] La construction du musée a été lancée en 2013 par le sultan Ibrahim Mbombo Njoya afin de pallier le manque d'espace dans les salles du palais royal pour présenter les richesses du royaume[11]. CollectionsLe musée des rois Bamouns présente les objets d'art et d'histoire du royaume Bamoun (même si une petite partie se retrouve encore dans l’ancien musée), qui témoignent de la diversité culturelle et de la richesse historique de ce peuple. Le musée dispose de trois espaces d'exposition[16] :
Dans la première pièce, la tunique du roi Mbombo, un colosse de 2 mètres à qui l’on doit le symbole du serpent à deux têtes est exposé, tout comme des armes, ustensiles et autres tenues centenaires, on y retrouve également une salle de projection. C’est une autre pièce qui a marqué José Yaneya animateur radio locale. Ce musée dispose un outil de communication qui permet a faciliter la communication[6] « L’émotion, c’est quand vous vivez votre passé. Je vous prenais un exemple. J’ai vu le téléphone du roi Bombo entre ses mains. Maintenant, je vois ce téléphone déposé au musée. Ça me fait renaître quelque chose et vraiment c’est. C’est là où vous voyez un peu le rôle du musée. Ce musée, c’est pour conserver notre histoire[6]. » À Foumban, depuis l’inauguration du musée, on espère le retour du trône des rois Bamoun illicitement exporté et exposé au musée de Berlin. Le sultan Nabil Mforifom Njoya actuel roi des Bamoun ambitionne de le rajouter à la collection des 12 500 objets et artefacts exposés dans le musée reflétant la richesse, la variété et le savoir-faire des artisans Bamoun[6]. Le musée est un témoignage de la culture Bamoun et de sa richesse : objets de la vie quotidienne, témoignage de l’écriture bamoun, artefacts d’art, et objets toujours utilisés par les sultans, sont les artefacts que nous présente l’édifice. Ces objets qui rend la particularité de ce musée, de sa conservation, de son originalité ce musée garde toujours l'histoire de l'Afrique noire La Route des Chefferies a mobilisé des financements pour la réalisation de ce grand musée, auprès de bailleurs internationaux (MINEPAT – Banque Mondiale – AFD), et a accompagné le musée dans plusieurs étapes de création[6]. TourismeL'ouverture du musée des Rois Bamoun est un événement majeur pour le tourisme culturel camerounais. Ce nouveau joyau patrimonial devrait attirer de nombreux visiteurs venus du Cameroun et d'ailleurs pour découvrir la richesse de la culture Bamoun. Horaire de visite: Tous les jours de 08h-18h et un endroit d'entrée est demandé[20]. C'est qui permet de ce musée a devenir le lieu touristique ce son authenticité et sa résistance aux différents obstacles "Pour le Cameroun", un tel musée dédié à l'histoire d'un royaume est "unique par son envergure", tout comme "l'engouement autour de son inauguration", assure à l'AFP Armand Kpoumié Nchare, docteur en géographie spécialisé en patrimoines culturels, et auteur de "le rituel Nguon chez les Bamoun du Cameroun". "C'est l'un des rares royaumes à avoir réussi à exister et rester authentique, malgré la présence des missionnaires, marchands et administrateurs coloniaux", affirme l'expert[21]. Notes et références
Voir aussiArticles connexes |