Jusqu'à la fermeture du "Fond" (extraction) en 1992, et du "Jour" (activité en surface) en 2000, le site de Blanzy constituait, avec celui de Montceau-les-Mines, l'un des trois bassins miniersbourguignons, exploités depuis le XVIe siècle.
Le site, qui dépendait alors de la baronnie de Montcenis, est exploité par François de la Chaise, entre 1761 et 1776, Roettier de la Tour en 1776-1777, la société Desgrange-Happey-Joly et Cie entre 1777 et 1779, puis la société Renard et Cie jusqu'en 1782. À cette date, François de la Chaise reprend l'exploitation du site jusqu'en 1786, puis abandonne tous ses droits à la fonderie royale de Montcenis[5].
Pendant la période révolutionnaire, le site est exploité par la société Pourtalès-Perret-Déplace et Cie jusqu'en 1818, par Jules Chagot jusqu'en 1826, par la société Chagot-Bassano-Perret jusqu'en 1856, puis par la Compagnie des Mines de Houille de Blanzy Chagot et Cie jusqu'en 1900[5].
Dans les années 1970, le personnel du site de Blanzy, constatant la disparition d’objets et d’équipements témoins de l’activité minière, décident de trouver un carreau (ensemble des installations de surface d'une mine, entourant le puits d'extraction) inactif, afin d’y regrouper, sous l'égide de l'Écomusée Creusot-Montceau nouvellement fondé, ce qui peut être conservé.
Leur attention se porte alors sur le puits Saint-Claude, fermé depuis 1882.
C'est ainsi qu'en 1974, est créée en partenariat avec la Ville de Blanzy, la Houillères et l'écomusée, l'association La Mine et les Hommes, chargée d'aménager et gérer le musée.
La Société des Houillères de Blanzy met à disposition le terrain et cède du matériel; la Ville, l'écomusée (jusqu'au détachement du musée en 1981) puis la Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale, financent la construction du musée et les restaurations.
Le musée ouvre ses portes au public dès 1978, alors que le musée est en chantier.
En 1985, des galeries de mine sont reconstituées à la surface.
En 1987, le bâtiment principal comprenant les réserves et l'accueil au RDC, puis une salle d'exposition et une autre audiovisuelle à l'étage, est construit.
En 1988, le puits Saint-Claude est remis en service[6].
Visite du musée
Le musée de la Mine de Blanzy est ouvert du mois de mars au mois de novembre, pour les particuliers, et toute l'année sur RDV pour les groupes.
La visite du musée se décompose en deux temps[7] :
Le premier, libre, invite les visiteurs à découvrir l'histoire des mineurs de Blanzy depuis le XVIIIe siècle, à travers des photos et des gravures, dans la salle d'exposition, puis le processus de formation du charbon et les techniques minières, à travers une vidéo, dans la salle audiovisuelle.
Le second, guidé pendant 1h15, par un bénévole de l'association, fait découvrir aux visiteurs les bâtiments, les machines et les installations, tant souterraines (galeries), que de surface (salle des pendus, lampisterie, chevalement, salle des machines, écurie), nécessaires à l'activité minière.
↑ ab et cJanniaud R., Lagrange F., Le Visage de la mine à travers les grandes périodes d’exploitation du bassin de Blanzy, 3e édition, La Mine et les Hommes, Écomusée Creusot-Montceau, Blanzy, 2004
↑Janniaud R., Association La Mine et Les Hommes - 25e anniversaire, Blanzy, 2000
René Janniaud, À Blanzy : le musée de la Mine, par l'association « La mine et les hommes », revue « Images de Saône-et-Loire » n° 67 (automne 1986), pp. 3–5.