Catastrophe de Montceau-les-Mines
La catastrophe de Montceau-les-Mines est un accident minier survenue le à Montceau-les-Mines, en France. Il est probablement dû à un coup de grisou et provoque la mort de 28 mineurs. Le puits Sainte-Eugénie, ou puits Cinq-SousLe puits de Cinq-sous est fondé en 1835 (creusement d'un puits de mine, en descendant à partir de la surface). Après l’effondrement des installations en 1836, le fonçage reprit de 1846 à 1848, et entra en exploitation en 1849[1]. Le puits Cinq-sous était très dangereux et les accidents furent nombreux. Avant la catastrophe du , les miniers du puits avaient déjà subi plusieurs coups de grisou mortels en :
Les ouvriers touchaient une prime spéciale de 5 sous pour le risque encouru, d’où son nom. Après d’importantes réparations, le , le puits fut rebaptisé puits Sainte-Eugénie, en l’honneur de l’impératrice Eugénie, qui avait envoyé de nombreux secours aux familles des victimes. La catastropheLe dimanche , un incendie s’est déclaré dans une galerie : des ouvriers remarquent un dégagement de fumée au lieu-dit « quartier Saint Laurent » à 364 m de profondeur. Afin d’étouffer la propagation du feu, une construction de barrages en bois (planches et madriers) est mise en place pour isoler le foyer de l’incendie et le priver d’air. Cependant, ces efforts furent insuffisants[2]. Le lundi , à 4h du matin : descente dans le puits de 51 hommes choisis parmi les meilleurs ouvriers de la mine. Une heure plus tard, l’incendie éventrait le barrage : un jet de flamme de plus de 600 mètres fusa dans la galerie et incendia tout sur son passage, brûlant et ensevelissant ceux qui s’y trouvaient. On dénombrera 21 morts et 7 disparus, soit 28 victimes et une vingtaine de blessés[3]. RéactionsL'histoire bouleverse la France entière, et les journaux s’emparent de l’évènement. Dès le au soir, des représentants du Président de la République et du Ministre de l’Intérieur se sont rendus sur place. Le , nombre d’élus locaux (députés, sénateurs) également[4]. Les funérailles des victimes réunirent 15 000 personnes dont de nombreuses personnalités et plusieurs journalistes[5]. Le supplément illustré du Petit Journal s'indigne des mesures de sécurité :
Et de la priorité politique donnée :
Deux ingénieurs des mines de Blanzy sont condamnés à la suite de l’accident, pour homicide et blessures par imprudence. M. Saverot, ingénieur de service, à payer 500 francs d’amende et M. de Bellefond, ingénieur sous les ordres du précédent, à verser 400 francs d’amende. Une règlementation plus stricte est mise en place en France cette même année (1895) Liste des victimesParmi les victimes, on compta 21 morts, 7 disparus, et une vingtaine de blessés. Ainsi, 56 enfants devinrent orphelins à la suite de la catastrophe.
Les corps des 7 disparus seront retrouvés et inhumés en 1910. Une plaque commémorative fût scellée à l’occasion sur le monument aux morts de la mine, érigé en 1905
Fermeture du puitsLe puits subira encore un accident en 1897 (4 morts) avant l'arrêt des installations en 1918. Il sera transformé en bure (puits de mine intérieur creusé entre des galeries), et le remblayage effectué en 1926. Références
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