Le , Villemontry est rattachée à la commune de Mouzon.
Par arrêté préfectoral du , les communes d'Amblimont et Mouzon forment le , la nouvelle commune de Mouzon[1].
Géographie
La commune se situe à la croisée de la Meuse et de l’ancienne voie romaine qui va de Reims à Trèves. La rivière Yoncq se jette dans la Meuse sur le territoire communal.
Toponymie
Le nom de la ville est d'origine celtique et signifie « le marché de la Meuse » (Moso-magus)[2]. Elle peut être identifiée à Mosa sur la table de Peutinger[3] sur la route de Reims à Cologne.
Histoire
À l'âge du fer (800 ans av. J.-C.) puis à l'époque celtique (600 av. J.-C.), un espace destiné aux cérémonies religieuses y était établi, un peu en hauteur et à l'extérieur de la ville actuelle[4]. Ce sanctuaire était à proximité de la frontière entre les peuples gaulois des Rèmes et des Trévires[5]. À l'époque gallo-romaine, ce site (dit du Flavier) continue à être utilisé, avec une cella en dur de 17 m2 à l'emplacement de la construction primitive. Deux espaces pavés sont construits ultérieurement. Au IIe siècle, un temple plus vaste est édifié. Un charnier atteste de l'immolation d'animaux[6]. Après le partage de 843, c'est une ville d'empire mais elle dépend de l’Évêché de Reims pour le spirituel et le temporel. Jusqu'au XIIe siècle ce Castrum est le second siège des évêques et est le lieu de synodes mais surtout de rencontres : entre Robert II et Henri II en 1023, entre Calixte II et Henri V en 1119, entre Philippe-Auguste et Frédéric Barberousse en 1187.
Publicité de l'ancienne manufacture de feutre de la famille Sommer.
L'abbaye sainte-Vanne de Verdun avait obtenu de l'empereur Henri II de frapper monnaie à Mouzon, l'archevêque Ebles la rattachait à la monnaie de Reims. La charte de Beaumont en Argonne de 1182[7] marque un nouvel essor de la ville.
Le traité de Saint-Maur (1465) donne la seigneurie de Mouzon au Duc Jean II de Lorraine avant d'être intégré à la principauté de Sedan un siècle plus tard.
La ville a été assiégée par les troupes royales lors de la Fronde en 1652[8]. Elle est à nouveau assiégée l’année suivante, pour tomber le 1er octobre 1653[9].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 2 202 habitants, en évolution de −7,94 % par rapport à 2008 (Ardennes : −1,26 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Mouzon abrite un ensemble architectural des XIIIe et XVIIe siècles, comprenant :
L'ancien cloître du monastèrebénédictin (XVIIe siècle) (maintenant utilisé comme maison de retraite) avec chapelle de l'ancienne abbaye bénédictine [17].
D’argent au château de trois tours de gueules, celle du milieu donjonnée et couverte, ouverte du champ et ajourée de sable, les deux autres tours sommées chacune d’un étendard d’azur semé de fleurs de lys d’or, ouvertes et ajourées aussi de sable.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Jean Loicq, « Avant le latin, la Gaule Belgique », dans Daniel Blampain et al. (dir.) Le Français en Belgique, Duculot, Bruxelles, 1997, p. 8.
↑Ernest Desjardins, La table de Peutinger d'après l'original conservé à Vienne, 1869, p. 17 col1.
↑Alain Patrolin, Traces, strates : archéologie en Champagne-Ardenne, Chassigny/Châlons-sur-Marne, Éditions Castor et Pollux, , 179 p. (ISBN2-912756-33-2), p. 76
↑Pierre Congar, « Les fouilles gallo-romaines de Flavier à Mouzon. Campagne de 1970. », Revue Historique Ardennaise, no 5, , p. 1
↑Alain Patrolin, Traces, strates : archéologie en Champagne-Ardenne, Chassigny/Châlons-sur-Marne, Éditions Castor et Pollux, , 179 p. (ISBN2-912756-33-2), p. 124
↑La charte de Beaumont et les franchises municipales entre Loire et Rhin, Actes du colloque de Nancy II de 1982, Nancy 1988.
↑Martin Barros, Nicole Salat et Thierry Sarmant. Vauban - L’intelligence du territoire. Éditions Nicolas Chaudun et Service historique de l'armée, Paris, 2006. Préface de Jean Nouvel. 175 p, (ISBN2-35039-028-4), p. 166.
↑Anne Blanchard, « Louis Nicolas de Clerville», in Actes du colloque « Vauban et ses successeurs dans les ports du Ponant et du Levant », Brest, 16-19 mai 1993, publié dans Vauban et ses successeurs dans les ports du Ponant et du Levant, Paris : Association Vauban, 2000, p. 122 (également publié dans Les cahiers de Montpellier no 38, tome II/1998, Histoire et Défense, Université Paul-Valéry)