La commune est installée à une altitude moyenne de 1 000 m[2] au-dessus de la vallée de Faverges, qui appartient à l'ensemble plus vaste du bassin du lac d'Annecy[Note 1].
La commune est composée de sept hameaux, appelés aussi « villages » en Savoie, qui sont La Perrière, Plan Montmin, le Chef-Lieu, Le Bois, Le Villard, La Côte et La Forclaz.
Communes limitrophes
Climat
La situation de Montmin se trouve dans un climat continentalmontagnard caractérisé par une humidité marquée[4]. Les données utilisées par Météo-France pour caractériser le climat local reprennent celles de la station météorologique de référence, située à Chambéry (située à environ 35 km au sud-ouest, de l'autre côté du massif des Bauges, à une altitude de 235 m), relevées sur la période 1981-2010[5]. Du fait de la localisation, les hivers y sont plus froids et neigeux que ceux observés dans l'avant-pays, comme à Chambéry, et la saison estivale douce avec parfois des épisodes orageux. Les intersaisons (avril et octobre) sont aussi en moyenne plus humides.
L'amplitude thermique est proche de celle observée pour la ville d'Annecy, 20,7 °C[4].
Il est possible de rejoindre Albertville située à 26 km, ville depuis laquelle on peut rejoindre l'autoroute A430 permettant de rejoindre la combe de Savoie menant à la vallée de Maurienne ou les métropoles de Chambéry ou de Grenoble ainsi que la RN 90 qui permet de se diriger vers les stations de sports d'hiver de la vallée de la Tarentaise. En remontant vers le nord, en traversant Annecy, il est possible de rejoindre l'autoroute A41 (sortie Annecy-Sud à 22 km ou Annecy-Nord à 25 km) permettant de se rendre vers la vallée de l'Arve à l'est ou de se diriger vers Chambéry, via Aix-les-Bains à l'ouest. On peut éventuellement rejoindre l'autoroute A40, dite « Autoroute Blanche » en empruntant l'ancienne RN508 direction Frangy.
À partir d'Annecy, on peut se connecter au réseau ferré de la plate-forme multimodale de la gare d'Annecy Pour les vols internationaux, l'aéroport français de Lyon-Saint-Exupéry se trouve à 142 km, soit environ 1h40, tandis que celui de Genève Cointrin, en Suisse, se situe à 67 km (soit environ 1h00).
Toponymie
La première mention de Montmin apparaît dans un document daté de 1107, sous la forme de Montemedio[2]. On trouve au cours des siècles suivants les formes Momin ou Monmin (vers 1344)[6].
Montmin est un toponyme d'origine francoprovençal dérivant de Mont Mayri ou Mont Meyri désignant des « alpages entourés de bois »[6], provenant du mot Mehyre[7].
L'église de Montmin (de Montemedio) est mentionnée en 1107[2]. Elle dépend de l'abbaye de Talloires[2]. Une bulle du pape Eugène III datée du confirme la possession des droits sur l'église par le monastère[2]. Les seigneurs de Duin possèdent également des terres et des droits[2].
Elle est aussi membre de la Communauté de communes du pays de Faverges (CdCPF), et qui comporte les neuf autres communes du canton. La CdCPF fait suite à l'ancien SIVOM de Faverges, depuis l'an 2000[10].
À ce jour, aucune coopération décentralisée ou autres actions extérieures n'ont été mises en place par la commune[11].
Population et société
Démographie
Ses habitants sont appelés les Montminoises et les Montminois[12]. On dit en patoisDe sé de Montmin. N'in n'me put rin ! (Je suis de Montmin, personne ne me peut rien, désignant un pays perdu car les gendarmes ne montent pas si haut)[13].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15],[Note 2].
En 2013, la commune comptait 318 habitants, en évolution de −0,31 % par rapport à 2008 (Haute-Savoie : +7,9 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Montmin appartient au « Bassin 74123 : Faverges » avec 6 autres communes du canton de Faverges[18]. Ce bassin comptait en 2008 sept médecins généralistes installés à Faverges[19], en 2012, ils ne sont plus que six[18]. La desserte médicale[Note 3] est estimée en septembre 2012 à 1 médecin généraliste pour 1 759 hab., pour ce bassin[18]. Un spécialiste en ophtalmologie est présent à Faverges[18]. D'autres services liés à la santé sont aussi implantés, des dentistes, des infirmiers, un laboratoire d'analyse, des kinésithérapeutes, ainsi que des pharmacies sont également installés dans le chef-lieu de canton[18].
La commune de Montmin, comme l'ensemble des communes du canton, est attachée au service d'urgences du centre hospitalier Annecy Genevois. Anciennement idéalement placé du côté des Marquisats à Annecy, sur la RD 1508, ce dernier a dès lors déménagé en 2008 du côté de Metz-Tessy, obligeant à la traversée de l'agglomération. Du côté d'Albertville, dans le département voisin, on peut également avoir accès au service du centre hospitalier intercommunal Albertville-Moûtiers.
Enseignement
La commune de Montmin est située dans l'académie de Grenoble. En 2013, elle compte un établissement scolaire (École primaire)[20].
L'ensemble des établissements sont rattachés, en 2013, au collège public du canton, le Collège Jean-Lachenal, situé à Faverges[21]. Le collège, créé en 1966, porte le nom de l'un de ses premiers directeurs (1967 à 1979), qui fut également maire adjoint de 1959 à 1989[22]. Certains élèves peuvent se rendre dans les établissements privés du bassin annécien.
Les futurs lycéens poursuivent leurs études selon leurs options, dans l'un des lycées d'Annecy (Lycée Gabriel-Fauré ou lycée professionnel Germain Sommeiller, parfois le lycée Berthollet ou encore le lycée privé Saint-Michel). Certains optent toutefois pour l'un des enseignements d'établissements des villes du département savoyard voisin (Lycée polyvalent René Perrin d'Ugine ou Lycée général et technologique privé Jeanne d'Arc d'Albertville).
La ville de Faverges possède cependant un établissement préparant différents diplômes dans son lycée professionnel privé "La Fontaine"[21] : C.A.P. (Esthétique-cosmétique, coiffure, dessinateur en communication graphique) ; B.P. (esthétique en alternance) ainsi que B.E.P. (Bio-services, carrières sanitaires et sociales, vente action marchande) ou encore Bac Pro (artisanat et métier d’arts option communication graphique, commerce, vente). On trouve également à Faverges, un institut médico-éducatif/SESSAD Guy Yver[23].
Médias
Radios et télévisions
La commune est couverte par des antennes locales de radios dont France Bleu Pays de Savoie, ODS Radio, Radio Semnoz... Enfin, la chaîne de télévision locale TV8 Mont-Blanc diffuse des émissions sur les pays de Savoie. Régulièrement l'émission La Place du village expose la vie locale du bassin annécien. France 3 et son décrochage France 3 Alpes, peuvent parfois relater les faits de vie de la commune.
L'ancienne paroisse de Montmin était dédiée à saint Maurice[12]. La commune est désormais intégrée à la paroisse Saint-Joseph en pays de Faverges[24], qui fait partie du doyenné de la Tournette, dont le siège se trouve à Faverges[25]. Elle se trouve dans le diocèse d'Annecy. Le culte catholique est célébré dans l'église de Saint-Maurice[26].
Économie
Agriculture
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Tourisme
Le pays de Faverges et la commune de Montmin sont tournés vers le tourisme avec notamment la présence du lac d'Annecy, la station de ski de La Sambuy-Seythenex, du Val de Tamié et celle de la commune, ainsi que l'exploitation du riche patrimoine local (musées, châteaux, etc.). Montmin dispose également d'un site de parapentes et de deltaplane. La promotion touristique du pays de Faverges et de la commune se fait par l'intermédiaire de l'office du tourisme de la communauté de communes, « Sources du lac d’Annecy - Pays de Faverges ». L'office de tourisme cantonal, mis en place dans les années 1980[27], est installé dans l'ancienne mairie de la ville de Faverges.
Le territoire permet une offre touristique variée avec une cinquantaine d’établissements sur l'ensemble du territoire de la communauté de communes, soit environ 12 300 lits touristiques (dont 50 % en campings - hôtellerie de plein air)[M 1]. La capacité de la commune est estimée à 399 lits touristiques en 2014[Note 4]. (461 lits en 1995)[29]. La commune possède également des résidences secondaires, des meublés de vacances ou encore des gîtes ou des chambres d'hôtes dont 133 appartiennent au réseau Gîtes de France[M 2],[30]. La commune ne dispose ni d'hôtel, ni de camping[F 1].
Sanctuaire dédié à Marie du XVIIe siècle (en direction du hameau de Plan Montmin)[38] : Chapelle et oratoire de Notre Dame des Saintes-Sept-Fontaines.
Les Sept Fontaines. Il s'agit de sept fontaines contiguës creusées dans la roche et au-dessus desquelles se trouvent une grande croix et une statue de la Vierge. On observe sur les pierres de l'ensemble la lettre « R » (restaurée ?) et les dates 1632 et 1682[35]. De fait, il semble qu'elles ont été construites avant l'an mille, car leur construction n'est mentionnée dans aucun registre. L'ensemble fait l'objet d'un pèlerinage et des guérisons ont été constatées. La construction de la chapelle, qui se trouve à proximité, a été acceptée par MgrArenthon d'Alex et édifiée entre 1676-1678. Elle abrite une Vierge noire dite miraculeuse en bois qui devait se trouver au-dessus des dites fontaines[39].
Nombreux oratoires et chapelles (nom des hameaux) :
Chapelle dédiée à Saint Abdon (Le Bois)
Chapelle dédiée à Saint Donat (Plan Montmin)
Oratoire du Col de la Forclaz, dit de Saint Roch. La statue, représentant très probablement Saint Antoine, qui se trouvait dans l'oratoire, a été volée en 1979[40]
Oratoire Saint Guérin (La Perrière)
Sanctuaire dédié à Marie (route actuelle de Plan Montmin à La Perrière)
Oratoire Saint Antoine (route actuelle de Vesonne à La Perrière)
Oratoire du Sacré-Cœur. Par ailleurs, la statue de l'ancien oratoire de Saint Anne se trouve aujourd'hui dans la chapelle Saint Donat (ancienne route de Vesonne à Plan-Montmin)
Patrimoine rural
La commune possède par ailleurs un petit patrimoine hérité de son passé agro-pastoral avec les fermes ou chalets d'alpage.
Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN2-7171-0200-0), p. 279-281 « Le canton de Faverges », pp.322-324 « Montmin ».
François Coutin, Histoire de Montmin. Mandement de Talloires-enGenevois. La paroisse. La commune. Les familles, t. 51, Annecy, imprimerie commerciale, coll. « Mémoires & documents publiés par l'Académie salésienne », (lire en ligne)
Montmin. Haute-Savoie. Notre Dame des Sept Fontaines, Saint Jorioz, Editions Guebey, coll. « Chapelles et Oratoires », 1871, réédition 1978, [PDF] des extraits sont consultables sur le site montmin.net.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑La desserte médicale est le rapport du nombre de praticiens ou de structures de santé à la population. En région Rhône-Alpes, celle-ci est estimée en 2012 à 1 médecin généraliste pour 1 296 hab. Publication pour la région : [PDF] L‛Union Régionale des Médecins Libéraux Rhône-Alpes., « Le schéma de démographie médicale de la région Rhône-Alpes - Synthèse régionale », sur urps-med-ra.fr, Union régionale des professionnels de santé, (consulté le ), p. 11.
↑La structure Savoie Mont Blanc, pour ces données statistiques de capacité d'accueil en termes de lits touristiques d'une station ou d'une commune, additionne les établissements marchands, qui appartiennent au secteur de l'hôtellerie, et les hébergements non marchands, qui n'implique donc pas de transaction commerciale comme les résidences secondaires[28].
↑ a et bHenry Suter, « Montmin », Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur henrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009 (consulté en ).
↑Henry Suter, « Mehyre », Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur henrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009 (consulté en ).
↑Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne [PDF]), p. 13
↑François Miquet, Sobriquets patois et dictons des communes et hameaux de l'ancien genevois et des localités limitrophes, Annecy, , 27 p. (lire en ligne), p. 19.
↑Hugues Aspord (Principal), « Présentation - Historique du collège », sur le site du Collège Jean Lachenal de Faverges sur ac-grenoble.fr, (consulté le ).
↑Patrick, « Les SESSAD », sur le site de l'IEN ASH 74 - ac-grenoble.fr, (consulté le ).
↑« La capacité d'accueil touristique en Savoie-Mont-Blanc », Observatoire, sur le site Savoie-Mont-Blanc - pro.savoie-mont-blanc.com, (consulté en ) : « Les données détaillées par commune, et par station : nombre de structures, nombre de lits par type d'hébergements (fichier : Détail des capacités 2014, .xlsx) ».