Au , La Balme-de-Thuy est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[1].
Elle est située hors unité urbaine[2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Annecy, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[2]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[3],[4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (92,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (59,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (16,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (16,4 %), zones agricoles hétérogènes (5,8 %), eaux continentales[Note 2] (1,5 %), prairies (0,3 %)[5].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
Le toponymeLa Balme de Thuy signifie un abri rocheux ou grotte situé à Thuy. Le terme « balme » vient directement de l'ancien français qui lui-même vient du bas latinbalma (abri sous roche)[6]. « Thuy », nom du hameau où se trouve la grotte, pourrait venir de « tofus », le tuf une roche poreuse légère, formée de concrétions calcaires, utilisée comme matériel de construction, comme engrais, et aussi comme détergent. En arpitan, le tuf se dit « theu » sur lequel s'est ajouté le suffixe de possession « ay » : theu+ay donnant « thuy ».. Toutefois, selon le site de Henry Suter, Thuy pourrait dériver de Tilleul (Tilia cordata), désignant une forêt de tilleuls[7].
Depuis au moins le XIIIe siècle, la seigneurie de la Balme de Thuy a appartenu à la famille de Menthon, dont une branche porte d’ailleurs le nom de Menthon-La Balme[10]. Le , une convention est passée entre Thomas, seigneur de Menthon et Charles de Menthon, seigneur de la Balme[11]. Girard de Menthon, qui resta au château de la Balme le [12], était « seigneur de Dingy et de la Balme ». Les Menthon-La Balme sont devenus au XVIe siècle seigneurs puis barons de Gruffy.
Le père Pierre Chappuis arrive au village en 1906, en provenance de Sevrier. Durant des années, il va réaménager la grotte de Thuy (maçonnerie et boiserie) pour en faire un lieu dédié à la Vierge Marie, finalement inauguré en 1934. Depuis, des nombreux ex-voto ont été déposés dans la grotte.
Les Allemands ont envahi le village le dans le cadre de leur offensive contre le maquis du plateau des Glières. Ils ont brûlé toutes les granges pour que personne ne puisse s'y cacher. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, 27 cadavres ont été découverts sur le territoire de la commune. Le , 13 corps de résistants avaient été retrouvés au lieu-dit la Grange au Maire et en avril, 14 autres cadavres de résistants fusillés le ont été découverts au lieu-dit La Belle Inconnue dans trois charniers.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].
En 2021, la commune comptait 452 habitants[Note 3], en évolution de +1,8 % par rapport à 2015 (Haute-Savoie : +5,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Ferdinand-Célestin Contat (1902-1940), natif de la Balme-de-Thuy : le « Géant savoyard » (2,35 m, 207 kg), fait carrière en tant que « phénomène de cirque »[26].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Claude Olive, Jean Evin, Louis Chaix, Pierre Bintz, Jean-Pierre Ginestet, « L'abri sous roche de la Vieille Église, La Balme-de-Thuy (Haute-Savoie), premiers résultats », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 81, nos 10-12, , p. 320-342 (lire en ligne)
Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN2-7171-0200-0), p. 571-576, « Le canton de Thônes », 590-591, « Balme-de-Thuy (La) ».
François Pochat-Baron, Mémoires et documents de l'Académie Salésienne : Les paroisses de la vallée de Thônes (Suite), vol. Tome 61e, Belley, Imprimerie A. Chaduc, , 280 p. (lire en ligne)
François Pochat-Baron, Mémoires et documents de l'Académie Salésienne : Les paroisses de la vallée de Thônes, vol. Tome 60e, Belley, Imprimerie A. Chaduc, , 255 p. (lire en ligne), p. 13-50.
François Pochat-Baron, Mémoires et documents de l'Académie Salésienne : Histoire de Thônes depuis les origines les plus lointaines jusqu'à nos jours, vol. Tome 44e, Annecy, Imprimerie commerciale, , 557 p. (lire en ligne)
François Pochat-Baron, Mémoires et documents de l'Académie Salésienne : Histoire de Thônes depuis les origines jusqu'à 1792, vol. Tome 43e, Annecy, Imprimerie commerciale, , 532 p. (lire en ligne)
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑Henry Suter, « Balme », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
↑Henry Suter, « Thuy », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
↑Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 12
↑Jean Brunier, « Les anciens châteaux du Val de Thônes », Revue annuelle des Amis du Val de Thônes, no 6, , p. 71-72 (ISSN0339-6428).
↑Michèle Brocard-Plaut, Paul Jacquet (aquarelles) et Marcel Sauthier (dessins des blasons), Châteaux et maisons fortes Savogards, Le-Coteau, Horvath, , 2 volumes en 1 (589 pages) (ISBN978-2-717-10394-6, OCLC18604121), (page no 81).