Avec une population de 596 habitants en 2022, Miquelon-Langlade est la moins peuplée des deux communes (10 % de la population totale de l'archipel) et s'étend sur la plus grande île de l'archipel, Miquelon. Le village de Miquelon, qui regroupe l'ensemble de la population permanente, est situé au sud de la presqu'île du Cap, sur le bord de l'anse de Miquelon et à proximité immédiate du Grand Étang de Miquelon au sud, qui sépare Le Cap de Grande Miquelon. Il y a aussi des habitations en d'autres points de la commune, notamment à Langlade, mais il ne s'agit que de résidences secondaires habitées temporairement.
Le village dispose d'un bureau de poste, d'une banque, Banque de Saint-Pierre-et-Miquelon (BDSPM), d'un distributeur automatique de billets de la Caisse d'épargne (dépendant de l'agence à Saint-Pierre), d'une école maternelle privée, d'une école élémentaire publique, d'un collège, d'une église (l'église Notre-Dame-des-Ardilliers, nom donné en hommage à l'église située à Saumur qui fut sa donatrice), d'un musée relatant les vestiges des naufrages[1], d'une bibliothèque municipale, d'un dispensaire médical composé d'un médecin généraliste (salarié de la sécurité sociale), de deux infirmiers diplômés d’État et de deux aides-soignants. On y trouve également un petit supermarché Match et quelques commerces de détails situé dans la rue principale.
La commune est reliée à la ville de Saint-Pierre par une navette maritime depuis le petit port local et par une navette aérienne depuis l'aérodrome de Miquelon.
Géographie
Les limites communales de Miquelon-Langlade et celles de ses communes adjacentes.
Situation
Miquelon-Langlade se compose d'un ensemble dénommé communément l'île de Miquelon, formé de trois parties géologiquement distinctes liées par des tombolos (grandes bandes du sable dunaire) :
la presqu'île du Cap, qui accueille le village de Miquelon, chef-lieu de la commune ;
la presqu'île de Grande Miquelon, qui dispose d'une lagune connue sous le nom de Grand Barachois où vit une grande population de phoques et d'autres animaux. Elle est également un site exceptionnel pour l'observation d'oiseaux ;
L'isthme entre Grande Miquelon et Langlade, doté d'une route les reliant, est un sujet d'inquiétude car les tempêtes y provoquent des dégâts récurrents[2].
Toponymie
Le nom Miquelon est d'origine basque et signifie « Michaël ». Plusieurs familles de pêcheurs portent d'ailleurs ce patronyme sur l'île. En 1579, les noms Micquetõ et Micquelle sont apparus pour la première fois dans un guide de navigation de Martin de Hoyarsabal (ou Martin Oiarzabal), navigateur basque. Le nom a évolué avec le temps en Miclon, puis Micklon et finalement Miquelon[3].
Histoire
Miquelon vers 1930.
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Depuis 1984, la commune de Miquelon-Langlade est jumelée avec la localité des Îles-de-la-Madeleine, un archipel du Québec situé à 400 kilomètres de Miquelon[13].
Population et société
Démographie
La population de Miquelon-Langlade est principalement d'origine basque, de la région de Saintes et acadienne, cette dernière étant arrivée après le Grand Dérangement.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1968. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].
La loi relative à la démocratie de proximité du 27 février 2002 a, dans ses articles consacrés au recensement de la population, instauré des recensements de la population tous les cinq ans en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française, à Mayotte et dans les îles Wallis-et-Futuna, ce qui n’était pas le cas auparavant
Touché comme Saint-Pierre par la raréfaction des ressources en morue et l'arbitrage défavorable à l'archipel vis-à-vis du Canada en matière d'exploitation des fonds, le port de Miquelon-Langlade a vu tout de même une activité de pêche se poursuivre, en se reportant en partie sur d'autres ressources. Le concombre de mer qui bénéficie d'un marché asiatique considérable est prometteur[19].
Agriculture
Développée depuis le XIXe siècle, avec l'installation de plusieurs exploitations notamment autour de l'isthme de Langlade, l'agriculture vise la satisfaction des besoins locaux ou des marins de passage[20].
Elle porte notamment sur l'aviculture, l'élevage de caprins et ovins, et la production laitière et fromagère destinés au marché local et à Saint-Pïerre[21],[22].
De sinople ; au chef ondé tiercé en pal : au 1er d'azur cantonné d'une étoile d'or, au 2e d'argent et au 3e de gueules ; à la champagne d'azur chargée de deux morues d'argent, rangées en fasce et nageant en barre, celle de dextre plus petite ; à une harelde de Miquelon au naturel, tenant dans son bec les drapeaux basque, breton et normand, réunis et flottant, brochant sur le tout[26],[27].
Détails
Le chef représente le drapeau acadien. L'oiseau, une harelde de Miquelon servait avec l'eider (appelé moïac localement) et le poisson, de nourriture principale aux premiers habitants. Les drapeaux rappellent que la population est d'origine basque, bretonne et normande. Le vert est la couleur de l'espoir et de la détermination des Miquelonnais à vivre sur leur île. Le bleu et les morues symbolisent la mer et la pêche. Création Michel Borotra et Joseph Lucas, adoptée en 1984.
Galerie
Tour de contrôle de l'aéroport de Miquelon
Vue d'une zone côtière de Miquelon
Le village de Miquelon vu depuis la mer
Place centrale du bourg de Miquelon
Une rue de Miquelon
Église Notre-Dame-des-Ardilliers de Miquelon
Chapelle Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus de Langlade
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Toutes les occurrences sont données par Marc Albert Cormier, Toponymie ancienne et origine des noms Saint-Pierre, Miquelon et Langlade, Le Marin du Nord, Société canadienne pour la recherche nautique, volume VII, 1997, pages 29 et suivantes. Lire en ligne.