Maurice JaubertMaurice Jaubert
Maurice Jaubert est un compositeur français de musique classique et de musique de films, né à Nice le et mort pour la France, à l'hôpital de Baccarat, le . Il compose pour le concert, le théâtre, et marque de son talent musical plusieurs des films les plus mémorables du cinéma français des années 1930. BiographieMaurice Jaubert naît à Nice le . Il est le deuxième fils de Maître François Jaubert, avocat et futur président du barreau de sa ville, et de Haydée Faraut. Au lycée Masséna, il obtient en 1915 la première partie du baccalauréat, et en 1916 la seconde. Il suit parallèlement, au Conservatoire de Nice, les cours d'harmonie, de contrepoint et de piano. Il remporte un premier prix de piano en 1916. Il quitte Nice pour Paris, où il obtient, à la Sorbonne, une licence ès lettres et un doctorat en droit. À son retour dans sa ville natale, il est le plus jeune avocat de France en 1919. Ses toutes premières compositions datent de cette époque, où il devient aussi officier spécialiste dans l'arme du génie. Démobilisé en 1922, il décide d'abandonner la pratique du droit au profit de la musique. L’année suivante, il complète sa formation musicale avec Albert Groz, à Paris. En 1925, il écrit sa première musique de scène pour Le Magicien prodigieux, une pièce du dramaturge espagnol Calderón, et utilise le Pleyela - il travaille alors, pour la compagnie Pleyel, à l’enregistrement de rouleaux destinés à ce piano mécanique, révolutionnaire à l’époque. De fait, durant sa trop brève carrière, Jaubert s’intéressera à toutes les innovations technologiques qui peuvent servir ses aspirations artistiques. C’est à cette occasion qu’il rencontre la soprano Marthe Bréga, qui deviendra l’interprète de la plupart de ses compositions vocales. Il l'épouse en 1926, avec Maurice Ravel pour témoin. Le couple a eu une fille, Françoise, en 1927. A sa création, il compose l'accompagnement musical de La guerre de Troie n'aura pas lieu de Jean Giraudoux. CinémaAmi de Jean Renoir, c'est à ses côtés qu'il fait ses premiers pas au cinéma. Il réalise notamment la sélection musicale de son film muet Nana en 1926. Il crée ensuite en 1929 sa première partition musicale pour le film de Hanns Schwartz, Le mensonge de Nina Petrovna[1]. Au cours de la décennie qui suit, il compose la musique de nombreux films : Le petit chaperon rouge, d'Alberto Cavalcanti, La vie d’un fleuve de Jean Lods, L'affaire est dans le sac des frères Prévert, Zéro de conduite et L’Atalante de Jean Vigo, Quatorze juillet et Le dernier milliardaire de René Clair, Carnet de bal et La fin du jour de Julien Duvivier, L'Île de Pâques et Regards sur la Belgique ancienne d'Henri Storck, Drôle de drame, Hôtel du Nord, Quai des brumes et Le Jour se lève de Marcel Carné. Le cinéma, qu'il aime et comprend, contrairement à beaucoup de ses contemporains, ne représente pourtant qu'une des multiples facettes de l’activité créatrice de Maurice Jaubert. Chef d'orchestre très sollicité, il dirige non seulement la musique de nombreux films chez Pathé-Nathan (dont celles d’Arthur Honegger et de Darius Milhaud) mais plusieurs concerts, tant en France qu'à l'étranger. Ses écrits, ses conférences et une importante correspondance constituent un précieux témoignage de sa compréhension de l’évolution des années 1930 à 1940 et de ses prises de position, tant politiques (vis-à-vis de la Guerre d'Espagne, par exemple) que musicales. C’est ainsi qu’il défend vigoureusement Kurt Weill, alors totalement incompris. Fin de vieLa guerre vient détourner ce remarquable parcours artistique. Mobilisé en , le capitaine de réserve Maurice Jaubert rejoint aux premières lignes la compagnie du génie qu'il commande. Il ne la quittera que pour deux brèves permissions à Nice, en janvier et . Les lettres à son épouse font état d’un esprit de sacrifice empreint d’un profond humanisme. C’est « aux armées » que Jaubert compose ses deux dernières œuvres (qu’il n’aura pas l’occasion d’entendre) : mortellement blessé par un tir ennemi, il meurt quelques heures plus tard à l'hôpital de Baccarat, le . Initialement inhumé dans le cimetière de Baccarat, il est transféré le dans le cimetière de Caucade, à Nice[2]. Jeanne d'Arc, symphonie concertante, fut créée, salle Pleyel, le 9 mai 1942, par l'orchestre Marius-François Gaillard au cours de l'Hommage à Jeanne d'Arc[3]. L'orchestre donna également la Suite française, Ballade, et Le Jour. Un autre hommage fut rendu à Jaubert par Gaillard lors d'un Festival Jaubert en juin 1942[4]. Œuvre religieuse
Œuvres pour le concert
Musiques de scène
Musiques de films
Musiques de films (posthumes)
ActeurMaurice Jaubert tient des petits rôles dans les films suivants :
Postérité
Discographie
Bibliographie
Notes et références
Liens externes
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