Marie-Hélène Cardot
Marie-Hélène Cardot (, Tétaigne (Ardennes) - , Douzy Ardennes)[2], est une femme politique française. Une vie entre résistance et politiqueMarie-Hélène Jacquemin rencontre son époux Ernest Cardot en 1918 et le suit à Douzy où il dirige une entreprise de transport puis un atelier de mécanique. Elle le seconde dans cette entreprise familiale de construction métallique[3]. Une résistante dans l'épreuve (1939-1945)Dans les semaines qui précèdent l’armistice du 22 juin 1940, Ernest Cardot qui ne peut accepter de voir son pays occupé par les Allemands, organise une filière d’évasion pour les prisonniers de guerre[4]. Responsable des francistes dans le département avant la guerre, il engage néanmoins la lutte contre l'occupant. Marie-Hélène Cardot est brièvement arrêtée et internée en 1941[4]. Après l’assassinat d’Ernest le , Mme Cardot continue la lutte et poursuit son assistance aux maquisards et aux évadés, au sein du réseau « Organisation civile et militaire »[4]. Le , elle est arrêtée et incarcérée à Charleville-Mézières[4]. Elle est libérée le lors de l'entrée des troupes américaines dans la ville. Naissance d'une femme politique (1945-1948)En 1946, elle fait partie des 21 femmes élues au tout nouveau Conseil de la République (en tant que représentante des Ardennes)[4], où elle occupe le poste de secrétaire dès son arrivée au Palais du Luxembourg. Elle siège à la commission du ravitaillement et à celle des pensions. Elle intervient à plusieurs reprises pour défendre le statut des veuves et des orphelins de guerre, problèmes qui lui sont bien connus puisqu’elle préside l’association ardennaise des veuves et des orphelins de guerre, ainsi que l’association départementale des déportés et des internés[3]. Catholique fervente, anticommuniste, elle évolue, après son engagement dans la résistance et son veuvage — son mari avait été membre des Croix-de-Feu — vers le centre-droit et le Mouvement républicain populaire[3]- Réélection au Conseil de la République (1948-1958)Réélue sénateur des Ardennes en 1948, avec l'étiquette MRP, elle siège à la commission de la famille et à celle des pensions qu'elle présidera à partir de 1955. Parlementaire très active, elle est chargée de nombreux rapports par la commission des pensions et intervient très souvent pour défendre la cause des familles touchées par la guerre et celle des anciens combattants, notamment lors des discussions budgétaires.
— Intervention du 2 août 1950 sur le projet de loi relatif à l’amélioration de la situation des anciens combattants et victimes de guerre Sénatrice de la Ve République (1959-1971)À son activité nationale, Marie-Hélène Cardot ajoute une carrière locale également bien remplie en exerçant les mandats de maire de Douzy (durant 19 ans) et de conseiller général des Ardennes. Cette forte implantation locale lui permet d'être réélue sans difficulté au Conseil de la République, puis au Sénat dont elle est la Vice-Présidente de 1959 à 1971, date à laquelle elle quitte la Haute Assemblée[4]. Elle siègera à la commission des affaires sociales. Elle déposera une proposition de loi sur l’ordre des géomètres-experts, intervient dans la discussion relative aux assurances sociales des exploitants agricoles, s’intéresse aux Vietnamiens rapatriés en France, à l’emploi des enfants dans le spectacle, à la garantie de l’emploi en cas de maternité, à l’usage des contraceptifs, à l’exercice du droit syndical dans les entreprises et participe activement à la discussion de chaque projet de loi de finances. Mandats locaux et nationauxMandats municipaux
Mandats cantonauxCommission de l'assistance et de l'hygiène publique. Mandats sénatoriauxSous la IVe République au Conseil de la République
Sous la Ve République au SénatDistinctions
Citation
Notes et références
Bibliographie
Articles connexes
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