Issue d'une famille toulousaine, Marguerite Canal est la fille de Marie Dorothée Fauré, professeure de piano, et de Maurice Canal, ingénieur mélomane[2]. Elle est la petite-fille de M. Fauré, ancien professeur de basson du Conservatoire de Toulouse. Elle emménage à Paris en 1902 et réussit son entrée au Conservatoire dans les classes de chant et de piano. Élève de Paul Vidal, elle y obtient par la suite un premier prix d'harmonie en 1911[4], d'accompagnement au piano en 1912[5] et de contrepoint et fugue en 1915[6].
Marguerite Canal gagnera ces prix de haute lutte. Lorsqu'en 1914, elle tenta le concours du Prix de Rome, elle le fit avec 12 autres candidats, et ne fut pas reçue. Ce sont Marc Delmas, Edouard Mignan, André Laporte, Jean Déré, Marcel Dupré et Raymond de Pezzer qui furent admis à prendre part au concours définitif. A la fin de la Guerre, en 1919, elle se représenta et gagna, avec sa cantate Le Poète et la Fée, un premier Second Prix. C'est en 1920 qu'elle gagnera enfin le Grand Prix[7].
En 1917, elle est la 1re femme à diriger un orchestre, en l'occurrence celui de l'Union des femmes professeurs et compositeurs de musique (UFPC), lors de plusieurs concerts à Paris, au Trocadéro[8] puis au Palais de Glace[9], au profit des blessés de guerre. Selon Renaud Machart « Peu nombreuses sont les femmes à vouloir incarner ce rôle difficile et considéré comme inapproprié aux usages »[10].
Le musicologue Mario Facchinetti disait d'elle en 1956 : « Marguerite Canal est une compositrice inspirée qui garde à la mélodie française le style de Fauré, Debussy et Duparc, style qui est sobre, noble et pur. »[16]
Elle termine ses jours dans une maison de retraite de la banlieue toulousaine et décède le 27 janvier 1978. Elle repose au cimetière de Saint-Martin du Touch[2].
Hommages et postérités
Le label allemand Cavalli-Records sort un CD en 2004 consacré à la compositrice[17].
↑Paul Fosse, Arabesque : oeuvre pour piano transcrite pour orchestre, M. Jamin, (lire en ligne)
↑Marguerite Canal,... Sonate pour violon & piano, M. Jamin, (lire en ligne)
↑Spleen... Extrait d'un carnet de notes de Marguerite Canal. 1er grand prix de Rome, pour violoncelle solo, quintette avec piano conducteur, éditions Maxime Jamin, (lire en ligne)
Jacques Lunet, « Marguerite Canal, une musicienne toulousaine mal connue », in L'Auta : que bufa un cop cada més, organe de la société "les Toulousains de Toulouse et amis du vieux Toulouse", 2004 (lire en ligne)