1re partie : Rue des Pénitents-Gris (XVIIe – XVIIIe siècle) 2e partie : Rue rue des Écoles-de-Droit ou des Écoles-des-Lois (XVIe – XVIIIe siècle) ; Rue Hugues-l'Albigeois ou d'Albiger (XVIe – XVIIe siècle) ; Rue de l'Esquile (XVIIe – XVIIIe siècle) Rue Codrus (1794)
Nom actuel
Rue des Lois : fin du XVIIIe siècle Place Yitzhak-Rabin : 1996
La rue a porté, au cours des siècles, bien d'autres appellations. Au XVe siècle, c'était la rue Hugues-d'Albiger (carraria Hugonis Albigerii en latin médiéval), du nom d'un personnage important qui y possédait une ou plusieurs maisons[2]. Au XVIIe siècle, la partie nord de la rue, de la rue de l'Esquile à la place du Peyrou, était désignée comme la grande-rue de l'Esquile, car elle longeait les bâtiments du collège de l'Esquile, établi avant 1417 entre les actuelles rues de l'Esquile (actuel no 1) et des Lois (actuel no 34)[3]. La partie sud de la rue, de la place du Capitole à la rue de l'Esquile, était fréquemment désignée comme la rue ou la grande-rue des Pénitents-Gris, à cause de la proximité de la chapelle des Pénitents gris, installée depuis 1578 à l'angle des rues des Lois (emplacement de l'actuel no 30-32 bis) et de l'Esquile (emplacement de l'actuel no 2-4)[N 1],[4]. En 1794, pendant la Révolution française, la rue devint brièvement la rue Codrus, du nom du héros qui, dans la mythologie grecque, fut le dernier roi d'Athènes et se sacrifia pour sauver la cité dans la guerre contre les Doriens[1],[5].
Selon La Dépêche du Midi, début 2013, de nombreux commerçants se plaignent de son état : non accessibilité aux personnes en fauteuil roulant, trottoirs non entretenus, circulation automobile[6]. Les travaux de piétonnisation sont réalisés entre et [7].
no 13 : grande sacristie du couvent des Cordeliers (fin du XIIIe siècle-début du XIVe siècle) ; immeuble (1re moitié du XIXe siècle) ; immeuble (1994). Classé MH (1994, grande sacristie)[8],[10].
no 13 : détail d'une peinture murale (partie gauche).
no 13 : détail d'une peinture murale (partie droite).
no 15 : salle capitulaire du couvent des Cordeliers (fin du XIIIe siècle-début du XIVe siècle) ; foyer des étudiants de l'université de Toulouse (1939-1943) ; maison universitaire franco-mexicaine (2e moitié du XIXe siècle). Classé MH (1994, salle capitulaire avec portion de mur situé dans son prolongement)[8],[11].
no 1 : hôtel du Grand Balcon. Inscrit MH (1999, façades et toitures, grand hall, escalier, réception et chambre no 32)[12]. L'immeuble s'élève à l'angle de la rue Jean-Antoine-Romiguières, où se trouve l'entrée principale (actuel no 8). Il est construit entre 1850 et 1856, respectant les projets d'aménagement et d'alignement de la place du Capitole, sur les plans de l'architecte Jacques-Pascal Virebent. Il accueille déjà un hôtel, tenu par Mme Étienne, qui devient l'hôtel du Grand Balcon en 1891. À partir de 1925, il est fréquenté par les pilotes de l'Aéropostale – Antoine de Saint-Exupéry, Jean Mermoz, Henri Guillaumet. La chambre 32, celle de Saint-Exupéry, a conservé son aspect. L'immeuble de style néoclassique, caractéristique de l'architecture toulousaine de la première moitié du XIXe siècle, développe une longue façade de neuf travées sur la rue des Lois. Il s'élève sur cinq niveaux, séparés par des cordons moulurés – rez-de-chaussée, entresol et trois étages. Le rez-de-chaussée et l'entresol sont réunis par de grandes arcades en plein cintre. Le 1er et le 2e étage sont éclairés par des fenêtres en plein cintre, tandis que le 3e étage est percé de fenêtres rectangulaires. Le 1er étage est souligné par un balcon continu orné d'un garde-corps en fonte à motifs géométriques. Les fenêtres des étages supérieurs ont également des garde-corps. L'élévation est couronnée par une corniche à modillons[13].
no 27-29 : Crédit municipal. En 1867, le Mont-de-piété de Toulouse est créé à l'instigation de M. Fosse. Il succède à l'institution du Prêt gratuit, qui avait été reconnue par ordonnance en 1828. En 1868, le Mont-de-piété s'installe dans les bâtiments de l'ancienne literie militaire de la rue des Lois. Entre 1883 et 1886, un nouvel édifice est construit sur la rue Urbain-Vitry par l'architecte Louis de Mortreuil. En 1895, il est agrandi par un nouveau corps de bâtiment sur la rue des Lois sur les plans de l'architecte Joseph Thillet. En 1918, le Mont-de-piété devient le Crédit municipal de Toulouse[14]. L'édifice se compose de plusieurs corps de bâtiment autour d'une cour centrale. Il présente sur la rue des Lois une longue façade de style néoclassique, qui s'élève sur six niveaux (un sous-sol, un rez-de-chaussée surélevé, trois étages et un niveau de comble à surcroît) et se développe sur quatorze travées, bâtie en brique claire. Le rez-de-chaussée est traité en bossage continu. Les fenêtres ont des grilles qui portent le monogramme CM. Les étages sont percés de fenêtres rectangulaires surmontées de corniches et reliées par des cordons qui passent au niveau des appuis. Les travées des deux portes sont mises en valeur par les balcons, de hauteurs décroissantes, qui ont des garde-corps en fonte aux motifs géométriques et végétaux. L'élévation est couronnée d'une corniche à modillons[15].
no 34: collège de l'Esquile (1554-1558 ; 1678-1679) ; Petit Séminaire (XIXe siècle) ; Direction générale des impôts. Inscrit MH (1993, façades et toitures sur la rue des Lois ; façades sur cour ; escalier monumental)[16],[17].