Luca de Meo est né à Milan (Italie) en 1967, de parents originaires de la région des Pouilles[1],[2]. À l'âge de 7 ans, il se découvre une passion pour l'automobile, fasciné par le pilote italien Arnaldo Cavallari après être monté à bord d'un coupé Lancia Fulvia HF avec lui[3]. Il est diplômé en administration des affaires de l'université Bocconi de Milan[4]. Sa thèse, qui examinait l'éthique commerciale, fut l'une des premières dissertations sur ce thème en Italie[5]. Il parle cinq langues (italien, anglais, français, allemand et espagnol)[6]. Il a vécu dans 12 pays[7].
Il commence sa carrière chez Renault, de 1992 à 1998, en Italie puis en France[8], avant de rejoindre Toyota Europe[9]. En 2002, il rejoint le groupe Fiat, où il exerce la fonction de directeur des marques Fiat et Alfa Romeo, de directeur général d'Abarth et de vice-président commercial de Lancia[10]. En 2007, le directeur du groupe Fiat, Sergio Marchionne, le place à la tête d'Alfa Romeo[3]. En tant que directeur marketing du groupe Fiat de 2007 à 2009, il met en place la stratégie de lancement de la Fiat 500[11], de la Fiat Grande Punto[12] ainsi que de la marque Abarth[13].
Concernant Abarth, il relance la marque de toutes pièces, avec une stratégie de distribution qui lui est entièrement dédiée[14].
La Fiat 500 est un succès commercial[15]. En 2022, cette génération de 2007 comptabilise plus de 3 millions de véhicules écoulés[16]. Cette voiture a été créée sur la base de recueillement de souhaits de configurations sur un site internet lancé à l'occasion[17].
De Meo rejoint le groupe Volkswagen en 2009[18] en tant que directeur marketing de la marque Volkswagen et du groupe Volkswagen, avant d'occuper le poste de membre du conseil d'administration chargé des ventes et du marketing chez Audi[19], en 2012.
En 2015, il accède au poste de président du comité exécutif de Seat et de président du conseil d'administration du groupe Volkswagen en Espagne[20],[21]. Pendant ces cinq années chez Seat, il redresse les finances de la marque[22]. En 2018, il lance la marque Cupra dont le premier modèle, le Cupra Formentor, permet à Seat de renouer avec les profits[23]. En 2019, Seat enregistre son record historique de ventes avec plus de 570 000 voitures vendues[24].
Le , il est nommé directeur général de Renault Group[25] et prend ses fonctions à partir du 1er juillet 2020 [26]. À son arrivée, Renault accuse une perte historique de 8 milliards d'euros[27].
En , il dévoile le nouveau plan stratégique du groupe Renault, appelé « Renaulution »[28], qui vise à restaurer la compétitivité de l'entreprise[29], avec notamment la montée en gamme des véhicules de marques[30]et à mettre en œuvre la transition électrique[31].
En janvier 2022, il annonce la construction du futur SUV électrique à l'usine Alpine de Dieppe[32].
En novembre 2022, il annonce une réorganisation du groupe en cinq divisions, incluant Ampère, une filiale dédiée a la voiture électrique[33].
Sur le segment sportif, Alpine, qui enregistre en 2022 une croissance de 33%, doit selon lui devenir une marque phare dans la F1 mais aussi au Dakar et en WRC, ainsi que dans des compétitions « tout électrique »[34].
Autres fonctions
Il est président de l'ACEA (Association des constructeurs européens d'automobiles) depuis 2023[35], succédant à Oliver Zipse, président du groupe BMW[36]. Lors de sa première conférence de presse, il appelle Bruxelles à défendre l'industrie automobile dans l'Union européenne en limitant la désindustrialisation et les délocalisations, notamment face à la concurrence américaine et chinoise[37],[36], au travers d'une politique industrielle automobile « ambitieuse » et « structurée » de l'Union européenne.
Publications
(it) Luca De Meo, Da 0 a 500. Storie vissute, idee e consigli da uno dei manager più dinamici della nuova generazione [« De 0 à 500. Histoires vécues, idées et conseils de l'un des managers les plus dynamiques de la nouvelle génération »], Marsilio, (ISBN9788831707329)
Prix et distinctions
En 2022, il est élu Homme de l'Année du Journal de l'Automobile[38],[39].
En 2022, il est nommé Cavaliere del Lavoro par décret présidentiel en Italie[40] .
↑(it) Segretariato generale della Presidenza della Repubblica - Servizio sistemi informatici, « Le onorificenze della Repubblica Italiana », sur quirinale.it (consulté le ).