Ordre du Mérite du travail (Italie)
L'ordre du Mérite du travail (en italien, Ordine al merito del lavoro) est une décoration italienne créée sous le règne de Victor Emmanuel III, reprise ensuite par le nouvel ordre républicain. Elle est décernée aux citoyens italiens, y compris ceux résidant à l'étranger, "qui se sont rendus singulièrement méritants" en se distinguant "dans les domaines de l'agriculture, de l'industrie, du commerce, de l'artisanat, du crédit et des assurances". Le président de la République est le chef de l'Ordre, qui est dirigé par un conseil spécial présidé par le ministre du développement économique. HistoriqueCette distinction découle du décret royal n° 195 du 1er mai 1898, par lequel le roi Umberto Ier a institué une "Décoration du mérite agraire et industriel" pour les entrepreneurs agricoles et industriels et une "Médaille d'honneur" pour leurs employés. L'"Ordine cavalleresco al merito agrario, industriale e commerciale" (Ordre chevaleresque du mérite agraire, industriel et commercial) a été créé par le décret royal n° 168 du 9 mai 1901, à la demande du roi Vittorio Emanuele III, sur proposition du Président du Conseil (Premier ministre) Giuseppe Zanardelli, en sa qualité de ministre de l'Agriculture, de l'Industrie et du Commerce par intérim. Cette distinction pourrait également être attribuée aux ouvriers (art. 2, c. d). La constitution de l'ordre a été mise à jour en 1911[1] sans modifier substantiellement son approche et en 1921, il a officiellement changé de nom pour devenir l'"Ordre du mérite du travail"[2]. Le décret royal n° 3031 du 30 décembre 1923 restreint l'accès à l'ordre aux seuls entrepreneurs et, dans le même temps, le décret royal n° 3167 du 30 décembre 1923 institue l'"Étoile du mérite du travail" pour les travailleurs. L'ordre a été réorganisé en 1952 et 1986 de manière plus restrictive. En 1977, Silvio Berlusconi en est fait chevalier par Giovanni Leone, d'où son surnom de « il Cavaliere » (abrégé en Cav.) bien qu'il se soit auto-suspendu le à la veille de la décision de l'Ordre de le lui retirer. Prix d'honneurChaque année, le ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, éventuellement en accord avec le ministre des Ressources agricoles, choisit 40 candidats à proposer au Président de la République. Vingt-cinq entrepreneurs sont sélectionnés parmi ces candidats, qui se voient décerner le 2 juin le seul titre prévu par l'Ordre :
ExigencesLes exigences en matière de décorations sont les suivantes
Ils sont destinés exclusivement aux personnes ayant la nationalité italienne, même si elles résident à l'étranger. Un lauréat qui n'est pas digne de la récompense la perdra. DécorationsLa décoration pour le titre de chevalier se compose de : "une croix grecque en or massif, émaillée de vert, chargée d'un bouclier rond, qui porte d'un côté l'emblème de la République italienne et de l'autre les mots : Al merito del lavoro - 1901"[3]. L'emblème actuel de la République a remplacé les lettres "VE" superposées, qui représentaient à l'époque monarchique les initiales du roi Victor Emmanuel, souverain fondateur de l'ordre. La croix est suspendue sur le côté gauche de la poitrine, soutenue par un ruban avec une bande rouge entre deux bandes vertes. Le ruban peut être porté sans la décoration. BénéficiairesLes entrées individuelles sont listées dans {{catégorie|Chevaliers du travail}} Pour maintenir le prestige de l'Ordre, il a été initialement établi que les nominations ne devaient pas dépasser 80 par an. Les chevaliers de première nomination, pour l'année 1901, ont été proclamés le 6 mars 1902 et étaient seulement 6 : Vincenzo Boero, Emidio Mele, Pietro Milesi, Anselmo Oldrini, Giuseppe Savattiere et Antonio Tosi. De 1901 à 2020, 2922 chevaliers ont été nommés[4]. LégislationLa décoration a fait l'objet de nombreuses interventions réglementaires, qui sont énumérées ci-dessous. Cette liste ne comprend pas les décrets royaux et les décrets présidentiels accordant la décoration.
Notes et références
Source
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