Après des études primaires à Marseille, à l'école des Chartreux, Louis Pons apprend le métier d'ajusteur à l'école des métiers d'Endoume, toujours à Marseille, mais ne l'exerce pas.
Dessinateur de presse à la Libération, dans les journaux issus de la Résistance, il est aussi, brièvement, comptable, ouvrier agricole, vendangeur, peintre en bâtiment[2]…
Il découvre l'œuvre de Joë Bousquet, les dessins de Louis Soutter, les aphorismes de Lichtenberg[3]. Il réalise environ 2 000 dessins à l'encre de Chine pendant cette période, il peint et acquiert une presse de graveur. Mais atteint de troubles visuels, il est obligé d'abandonner le dessin.
En 1959, il compose ses premiers assemblages, sortes de collages en trois dimensions, ou tableaux en relief faits d'objets et de matériaux de récupération.
Son œuvre a reçu l'étiquette de « surréalisme » ou encore d'« art brut ». Certes il s'en est nourri, mais Louis Pons est un singulier de l'art ; à travers ses boîtes, ses reliquaires, ses collages, ses assemblages, il poursuit inlassablement une ethnologie poétique qui lui est propre. Gilles Plazy dit de lui qu'il est un « amasseur de débris qui compose des œuvres originales avec des choses usées[4] », des œuvres que l'on peut trouver morbides mais qui sont toujours pleines de bizarreries, d'incongruités, de surprises et parfois même d'humour.
↑Fabrice Flahutez, « Les aphorismes dessinés de Louis Pons », in Louis Pons, La plume est le dard du dessinateur, Rodez - Montreuil-sous-Bois, musée Fenaille, Lienart éditions, 2011, p. 15-18.
↑Louis Pons, Somogy éditions d'art, Paris 1999, préface de Gilles Plazy.