À la Libération, il est élève au collège-lycée Jacques-Decour puis étudie aux Beaux-Arts de Paris à partir de 1955 et réalise en 1958 la couverture de la revue Bizarre, ce qui constitue sa première publication[1].
En 1960, la Maison des Beaux-Arts organise sa première exposition, alors que son premier livre de dessins, Les Masochistes, est publié chez E. Losfeld. Il publie également sa première nouvelle, L’Amour fou, dans la revue Fiction, à laquelle il collaborera régulièrement[1].
À partir de 1961, Topor collabore au journal Hara-Kiri dont il partage le culte de l'humour noir, décapant et cynique mais aussi, dans une veine plus rose, au magazine Elle[2].
Il travaille aussi avec son ami Jean-Michel Ribes sur de nombreux projets. Ils écrivent ensemble pour la télévision Merci Bernard (1982-1984), puis Palace (1988) ; pour le théâtre Batailles (1983) ; pour le cinéma La Galette du roi (1985) ; ainsi que d'autres écrits inédits à ce jour, comme Kignorje ou Le Chou de l'érudit.
Topor travaille également pour la télévision sur la série pour enfants (démarrée en 1983) Téléchat, réalisée par son ami intime, le Belge Henri Xhonneux. Succès immédiat de la série : 234 épisodes sont tournés. À rebrousse-poil (publié en 1987), coécrit avec Xhonneux, relate le tour du monde qu'effectue Groucha (personnage principal de Téléchat) en 80 jours.
C'est aussi avec Henri Xhonneux que Roland Topor entreprend une adaptation cinématographique de la vie du marquis de Sade, en 1988, présentée au public l'année suivante, lors de la célébration du bicentenaire de la Révolution française. L'œuvre (Marquis), uniquement interprétée par des acteurs en masques représentant des animaux, déconcerta et la critique et les spectateurs. Le temps aidant, Marquis est devenu un film « culte ».[réf. nécessaire]
Auteur de théâtre — Vinci avait raison (pièce qui déclencha un immense scandale en Belgique lors de sa création[4]), Joko fête son anniversaire, L'Ambigu, ou encore L'Hiver sous la table —, L'Ambigu publié en 1997, Le Feu au Lac, Roland Topor travailla à plusieurs reprises avec son ami Jérôme Savary (Les Aventures de Zartan, De Moïse à Mao), et signa en 1992 à la fois la mise en scène, les décors et les costumes de Ubu roi avec Catherine Jacob au théâtre national de Chaillot, à Paris.
En 1992, Topor fonde, avec Giacomo Carioti et Jean-Louis Colas, l'association RomaliaisonParis, Société de libres talents entre deux capitales, dont le but est l'amitié et la collaboration entre artistes français et italiens. Topor en est le premier président. Pour elle il réalise en 1996 le symbole Pinocchio qui se fait Marameo, dessiné lors du voyage à Rome, en , pour recevoir — sur invitation de Giacomo Carioti et Rinaldo Traini, manager d'Expocartoon — le prix Une vie pour l'illustration. Après sa mort, ce dessin devient le symbole du prix Roland-Topor, remis par RomaliaisonParis.
Vous savez, moi, sans mes lunettes, collection « L'art en écrit », éditions Jannink, Paris, 1992
Pense-bêtes (phrases, poèmes et dessins), Le Cherche midi éditeur, collection « Les pensées », Paris, 1992
Discographie
Les Derniers Jours de solitude de Robinson Crusoë (bande originale par Le Grand Magic Circus avec trois textes de chansons Topor, en 1973)
Roland Topor - Comptines mises en musique et chantées par Max Rongier (Livre-disque 45 tours avec huit comptines et des dessins de Roland Topor, Philips 1978)
Zozo Lala (chanson sur un 45T de Megumi Satsu, en 1980)
Scato (chanson enregistrée en public par Megumi Satsu, en 1980 — parue en 2011)
Monte dans mon ambulance et Je m'aime (deux textes signés Topor dans l'album Silicone Lady de Megumi Satsu paru en 1984[8])
François détexte Topor (album de François Hadji-Lazaro sur des textes de Topor en 1996)
Chantons z'enfants (album de Max Rongier pour lequel Topor a donné des textes et des illustrations, en 1997)
Les Points sur les i (album auto-produit par le groupe TOPOR d'attache en 2000 ; 17 textes de Roland Topor chantés par le comédien-chanteur Pasquale d'Inca)
Bloody Mary (mini-album de Sarah Olivier avec plusieurs textes de Topor, en 2003)
Joséphine et les Ombres (conte lyrique pour enfants, musique de Reinhardt Wagner, en 2004)
Zabawy Toporem na Żywo (DVD vidéo par le groupe Sublokator, enregistrement en public, une partie des chansons a été traduite en polonais par Marcin Pawlik, le bassiste du groupe, en 2012)
Bloody Mary (chanson sur l'album Pink Galina de Sarah Olivier mise en musique par Babx, en 2013)
Cinéma et télévision
En tant que scénariste et concepteur des décors/personnages
1975-1976 : Mémoires d'un vieux con, adaptation du roman éponyme pour l'émission Allegro
Chansons
1984 : Megumi Satsu, chanteuse japonaise excentrique, a interprété Je m'aime et Monte dans mon ambulance, deux textes de Topor mis en musique par François d'Aime[8].