Leur blason était d'or au lion de gueules, armé et lampassé d'azur accompagné de la devise « Heb Chang » (sans rémission).
Le premier seigneur dont l'histoire fait mention est Juhel du Pont-L'Abbé, fait prisonnier par le roi d'Angleterre au siège de Dol. Il n'est délivré qu'en 1174 après avoir donné caution pour sa rançon à l'occasion du traité fait par Henri II et ses enfants.
À la mort de la dernière baronne, la baronnie fait retour à Gilette du Chastel, cousine de la précédente, fille de Marie de Pont-l'Abbé, mariée avec Tanguy V du Chastel.
Après avoir soutenu quatre sièges dirigés par le duc de Mercœur, le château de Rostrenen est pris par les Royaux en 1592, puis repris le par Don Juan d'Aguila pour le compte du duc de Mercœur (il soutient 4 sièges dirigés par le duc de Mercœur) et incendié avant d'être rasé en 1601 par ordre de Henri IV.
Thomas II de Guémadeuc (né en 1586, † le en Place de Grève, Paris), marquis de Guémadeuc, baron du Pont-l'Abbé, et de Rostrenen, cousin de la précédente. Il fut gouverneur de Fougères, craint pour son despotisme[10]. Il fit assassiner en 1615 le baron Jacques II de Névet en raison d'une querelle de préséance lors d'une réunion des États de Bretagne. Le duc de Brissac, lieutenant général du Roi en Bretagne, fit assiéger le château de Fougères afin de s'emparer de lui ; envoyé à Paris, il fut condamné à avoir la tête tranchée et « icelle portée en la ville de Fougères, plantée au bout d'une pique et fichée sur le principal portail du château »[11].
La baronnie du Pont-L'Abbé fut vendue en 1753 aux Baude de la Vieuville, au prix de 522 000 livres, par Mme d'Argouges et sa nièce, Mme de Kernezne, née de lescouet, restées, après mort de leurs frères et oncles, seules héritières de la maison d'Ernothon.
Henri V Baude de Saint-Père (né en 1748, † avant le ), baron du Pont-L'Abbé sous tutelle de son oncle Étienne-Auguste Baude, marquis de la Vieuville[17]; sans postérité,
Le , le château de Pont-l'Abbé, saisi sur l’émigré Baude de Saint-Père est l'objet d'une vente nationale et est acquis par François-Jérôme Le Déant[18].
En 1836, la ville de Pont-l’Abbé achète l’ancien château des Barons du Pont et y installe la Mairie, la Justice de Paix, l’École et la Gendarmerie.
Notes et références
↑selon A. du Chatellier : La baronnie du Pont; ancien évêché de Cornouaille, Pont-L'Abbé, 1858.
↑Jean KERHERVÉ, Noblesse de Bretagne du Moyen Âge à nos jours, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1999.
↑En 1365, Guy du Fou, Hervé V de Pont-l'Abbé, Jehan du Juch, Riou de Rosmadec et Pierre Foucauld, sous la présidence de l'évêque de Quimper, Geffroy, approuvèrent les impositions ordonnées par le duc sur la Cornouaille (du CREST de VILLENEUVE, 1897)
↑Lors de la réfection du chœur de l'église Notre-Dame du Roncier de Rostrenen, le , les ouvriers découvrirent dans un enfeu de la Seigneurie, une bière en plomb et, un corps tout entier ayant ses cheveux, sa barbe et même ses ongles, enterré depuis 1488. Il s'agissait du corps de Pierre IX, baron de Rostrenen, fondateur de la collégiale.
↑en décembre 1492, Hélène de Rohan demanda au roi le titre de baron de Pont et de Rostrenen pour son fils Jean et pour sa descendance. Charles VIII accorda la demande et dit que la nouvelle baronnie prendrait rang après celle de Quintin" B.Yeurc'h
↑Sébastien de Rosmadec, baron de Molac, de Tyvarlen, de Pont-Croix, Colonel Général de l'infanterie, Gouverneur du château de Dinan, Maréchal de France, considéré par le roi Henri IV " comme l'un des hommes les plus vaillants et les plus braves de son temps ". Brisé par l'affliction causée par la mort de son souverain, épuisé par les fatigues et les blessures de guerre, il mourut à Rennes le , voir http://bretagnenet.com/pont_croix/rosmadec.htm
↑Il fit par exemple assassiner à Châtillon-en-Vendelais un jeune homme qui avait protesté contre le refus du gouverneur de donner une sépulture chrétienne à sa mère qui était protestante et dont le corps avait été jeté dans l'étang de Châtillon-en-Vendelais
Hervé & Yann Torchet, Réformation des fouages de Cornouaille de 1426, 2002, 280 p., XL pl.,
Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne, 2000, 517 p. 8e édition.
Pierre Le Baud, Histoire de Bretagne avec les chroniques des maisons de Vitré et de Laval par Pierre Le Baud, chantre et chanoine de l'église collégiale de Nostre-Dame de Laval, trésorier de la Magdelene de Vitré, conseiller & aumosnier d'Anne de Bretagne reine de France. Ensemble quelques autres traictez servans à la mesme histoire. Et un recueil armorial contenant par ordre alphabetique les armes & blazons de plusieurs anciennes masions de Bretagne. Comme aussi le nombre des duchez, principautez, marquisats, & comtez de cette province. Le tout nouvellement mis en lumiere, tiré de la bibliotheque de monseigneur le marquis de Molac, & à luy dédié par le sieur d'Hozier, gentil-homme ordinaire de la Maison du roy, & chevalier de l'ordre de sainct Michel, 1638, [36], 537, [3], 217, [33] p.,
René Couffon, Quelques notes sur Lanloup, BMSECN, 1924, t. LVI, p. 35-104,
Jérôme Floury & Éric Lorant, Catalogue généalogique de la Noblesse bretonne, d'après la réformation de la noblesse 1668-1672 et les arrêts de l'Intendance du Conseil et du Parlement, 2000, tome III,
Frédéric Saulnier, Le parlement de Bretagne 1554-1790, 1991, 2 t., LXIII-892-29 p., 2e édition,
Julien-Toussaint-Marie Tréverdy, Sur la baronnie de Pont-l'Abbé, BSAF, 1897, tome XXIV, p. 303-309, 351-356, 406-419,
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