La liste des chansons de Michel Sardou est présentée par ordre alphabétique du premier mot significatif, avec l'année de la parution de la chanson, l'album studio (ou, à défaut, le 45 tours ou l'album live) sur lequel apparaît la chanson pour la première fois et leur(s) auteur(s) et compositeur(s). Ne sont retenus ici que les titres interprétés par Michel Sardou qui ont été commercialisés sur support audio.
Chanson à dimension autobiographique qui émet le bilan d'une carrière de vingt années. Le texte repasse les moments forts de son existence, tels que son premier mariage ou la mort de son père survenue en 1976.
L'apparition des paroles de la chanson au dos du Parisien, à la fin , a fait quelques vagues[1]. Selon plusieurs observateurs (par exemple, Le Nouvel Observateur[2]...), Nicolas Sarkozy, candidat UMP à l'élection présidentielle de 2007, aurait établi un plan de campagne très proche de ces dernières et le chanteur en aurait donc fait la promotion.
Chanson qui reprend l'incipit du livre du médiéviste Georges Duby intitulé L'an Mil. [Chanson écrite en collaboration avec Pierre Barret (adaptation d'un de ses romans[réf. nécessaire])], qui lie les peurs du Moyen Âge à la crise des repères religieux d'aujourd'hui, les deux époques étant séparées par un intermède de synthétiseurs et d'orgues reprenant le thème du Dies iræ . Ce titre a souvent donné lieu à des mises en scène en concert (notamment Bercy 2001).
Sardou décrit le quotidien ordinaire d'une femme qui se prostitue afin de subvenir à ses besoins et de payer l'éducation de son « petit garçon » qu'elle a confié à une portugaise. L'allusion à cette nourrice portugaise fut l'objet d'un malentendu, où le chanteur fut interpellé lors de l'émission télévisée Le Jeu de la vérité par une téléspectatrice qui lui reprocha d'avoir chanté que « les Portugaises étaient des p... » (sic).[réf. nécessaire]
Cette chanson aborde le thème des « lycées poubelles ». Jospin alors ministre de l'Éducation nationale, s'indigne qu'un « saltimbanque » vienne lui faire la leçon. Sardou pensait que l'abréviation Bac G désignait le bac général[3], alors qu'il s'agissait de la série de bacs suivante : technique administrative, technique quantitative de gestion et techniques commerciales. Il reconnut plus tard son erreur.
Chanson composée par Michel Fugain, son ami d'enfance, qui s'est joint à lui pour réaliser un album entier, alors qu'ils n'avaient plus collaboré ensemble depuis les années 1960.
Reprise du tube de Claude François paru en 1967. Initialement, Sardou avait refusé d'interpréter la première mouture du titre[5] ; composée par Jacques Revaux, la chanson s'appelait alors For me avec des paroles en anglais, et elle sera retravaillée avec Claude François (qui lui aussi l'a rejetée dans sa première version) qui en écrira les paroles avec Gilles Thibaut. Sardou modifie la chute de la chanson (« comme d'habitude on fera l'amour, comme d'habitude on fera semblant ») en supprimant le vers « on fera semblant ». En 1982, Michel Sardou utilisera Comme d'habitude en introduction et à la fin du sketch Maman qu'il interprète avec sa mère Jackie Sardou.
Composée à l'époque du Projet de loi Savary, Sardou évoque les luttes historiques entre l'école privée et l'école publique. Il participa par ailleurs à une manifestation en faveur de l'école privée[7].
Le chanteur las des polémiques autour de ses chansons de 1976, confie avoir recherché avec ce titre une chanson fédératrice. En chantant s'inscrit parmi ses grands succès.
Actualisation de la chanson Être une femme trente années plus tard en dressant le bilan de ce que sont, selon lui, les femmes du XXIe siècle. Pourtant, les féministes s'opposent encore à son positionnement[9].
Hommage au paquebot France alors amarré au « quai de l'oubli » au port du Havre. La chanson, qui reste l'un des plus grands tubes de Sardou, est saluée à sa sortie par les syndicats et les communistes, en même temps qu'elle contribue à donner de lui l'image d'un chanteur patriote.
Pamphlet dénonçant les grandes dérives de l'humanité (pollution, guerres, génocides...). L'un des plus grands succès de Sardou dans sa veine polémique. Malgré des éléments en apparence antimilitaristes (« J'accuse les hommes d'être bêtes [...] à marcher au pas des régiments »), Sardou se voit accusé d'homophobie, en raison des vers suivants : « J'accuse les hommes de croire des hypocrites moitié pédés, moitié hermaphrodites »[10]. Il retouchera ces vers à partir de 1991 lorsqu'il chantera le titre en concert.
Dépeint une sortie entre amis à Broadway où fusent les comparaisons avec la fête que l'on peut faire en France, notamment à Meudon, ce qui a pu porter certains à imaginer des raisons pour ce rapprochement en apparence hasardeux[11].
Chanson évoquant la colère d'un père dont l'enfant a été assassiné. Elle sort pendant l'affaire Patrick Henry. La polémique fait rage entre les pro et anti-peine de mort qui lui reprochent de faire l'apologie de la peine capitale ; Sardou s'en défend en affirmant avoir fait une chanson sur la loi du talion et les instincts paternels. Avec le recul, l'auteur considère avoir écrit un polar musical et déclarera à propos du titre Je suis pour « qu'il était bien mal choisi »[13].
Composé par Michel Sardou, ce titre évoque la fugue d'un adolescent en pleine nuit, après avoir laissé une lettre à ses parents. Pour Sardou la chanson parle d'un fils qui s'est suicidé et qui explique son geste[Cit. 2]/
Évocation lyrique de l'Irlande. Composé par Jacques Revaux (il dirige également l'orchestre symphonique de Londres lors de l'enregistrement studio), ce titre s'inscrit parmi les grands classiques de Michel Sardou, repris dans l'intégralité des concerts ayant suivi sa parution.
Un des plus grands tubes de Michel Sardou, resté neuf semaines en tête du hit-parade[15]. Elle dépeint l'universalité et la dimension intemporelle de l'amour. Les vers « elle court, elle court, la maladie d'amour dans le cœur des enfants de 7 à 77 ans » sont restés dans les mémoires.
Regard critique sous-jacent sur les conditions des femmes musulmanes dans les pays arabes. Grand succès public et critique : elle est sacrée chanson de l'année en 1987 aux Victoires de la musique.
Alors que l'année précédente le président de la république Charles de Gaulle condamne l'intervention américaine au Viêt Nam et claque la porte de l'OTAN, Sardou rend hommage dans cette chanson aux soldats américains de la Seconde Guerre mondiale. La chanson est interdite sur les radios et à télévision. Michel Sardou l'enregistre une seconde fois en 1970, sur l'album J'habite en France et en 1989 sur l'album Sardou 66.
Duo avec Garou, grand succès radiophonique et commercial qui permet à Michel Sardou de se hisser à la première place du top singles, après vingt ans d'absence à cette place. Cette chanson marque également son retour sur scène après trois ans d'absence totale.
Ultime collaboration de Sardou avec Jacques Revaux, sur un texte de Jean-Loup Dabadie inspiré de Ma plus belle histoire d'amour de Barbara[18], - Barbara dont Sardou reprendra L'Aigle noir dans ses concerts de 2005 et de 2013.
Chanson controversée, à laquelle certains reprochèrent de faire l'apologie de la colonisation. Le chanteur s'en est toujours défendu en évoquant le second degré de la chanson.
Évoque une vieillesse heureuse et l'amour d'un couple qui a résisté au temps. La rime « Tu m'as donné de beaux enfants, tu as le droit de te reposer maintenant », constitue l'un des premiers malentendus de Sardou avec les féministes. Pierre Delanoë, co-auteur des paroles, confia avoir écrit Les Vieux Mariés en réaction à la chanson de Jacques BrelLes Vieux qui décrit tragiquement la vieillesse[20].
Le narrateur rêve qu'il ose être un autre et éprouve des fantasmes brutaux, mais sans passer à l'acte (« J'ai envie de violer des femmes, de les forcer à m'admirer »), mais qui, une fois l'alcool et ses effets dissipés, retourne à la monotonie de son quotidien. La chanson est mal reçue par les mouvements féministes, qui protestent vivement.
Réquisitoire contre les dérives de l'Union soviétique. Sardou y invoque Lénine, et affirme que les idéaux socialistes se sont perdus dans la corruption (« Lénine, relève-toi : ils sont devenus fous », référence au Printemps de Prague. L'anticommunistePierre Delanoë[21] aurait, selon Sardou, écrit les passages « anticommunistes primaires »[22] tandis que lui aurait inclus les passages élogieux vis-à-vis de Lénine.
Duo avec Céline Dion, ils y évoquent la passion de Michel Sardou pour l'aviation. La chanson n'était pas prévue pour un duo ; c'est la choriste, Delphine Elbé, qui en a eu l'idée. Elle chantera la chanson lors des deux tournées suivant la parution de l'album, à la place de Céline Dion.
↑« Je dois ma médaille de chevalier de la Légion d'honneur à François Mitterrand. Et ce dernier m'avait dit que, dans mon répertoire, sa chanson préférée datait de 1966[sic]. C'était Je ne suis pas mort, je dors. Comment la connaissait-il ? Mystère ! Il m'avait dit m'avoir entendu la chanter en 1968[sic]. Je l'ai d'ailleurs remise dans mon spectacle. » Michel Sardou, In Paris Match : 28 octobre 2004, no 2893
↑« C'est comme Je vole, ce n'est pas un enfant qui se tire c'est un enfant qui se tue ». Source : Sardou, Michel Et qu'on n'en parle plus. XO Éditions, 2009.
↑Marie-Christine Pouchelle, « Sentiment religieux et show business : Claude François objet de dévotion populaire », in Jean-Claude Schmitt, Les Saints et les stars : le texte hagiographique dans la culture populaire : études, Éditions Beauchesne, 1983, p. 283 : « Je ne suis pas mort, je dors : grâce à la chanson que Michel Sardou a implicitement dédiée à son ami et concurrent malheureux, nous savons que Claude François s'est engagé dans l'immortalité et le cycle éternel des réincarnations. »
↑« T'empêches tout le monde de dormir », M6, 4 septembre 2007. Extrait vidéo sur Dailymotion