Les Villes de solitudeLes Villes de solitude
Singles de Michel Sardou Pistes de La Maladie d'amour Les Villes de solitude est une chanson de Michel Sardou sortie en 1973 sur l'album La Maladie d'amour et parue en single, en face B de La Marche en avant, l'année suivante. Écrite en collaboration avec Pierre Delanoë et composée par Jacques Revaux, la chanson compte parmi les classiques de Michel Sardou. Propos de la chansonSardou se met ici dans la peau d'un homme qui se réfugie dans l'alcool afin de lutter contre la banalité de son existence (« Quand j'ai bu plus que d'habitude, me vient la faim d'un carnassier »). Il y exprime ensuite ses pulsions brutales : l'envie d'« éclater une banque, de [s]e crucifier le caissier, d'emporter tout l'or qui me manque et de disparaître en fumée », ou encore « de violer des femmes, de les forcer à [l]'admirer, [...] de boire toutes leurs larmes et de disparaître en fumée ». Il n'omet pas de préciser que l'alcool lui permet de se sentir libéré, invincible et d'exprimer ce qui demeure son univers fantasmatique. Les couplets qui rapportent les paroles les plus violentes de la chanson sont soutenues par de puissantes envolées vocales. Mais finalement, une fois l'alcool et ses effets dissipés, le personnage réalise sa faiblesse physique et morale et le concède fatalement : « J'ai peur d'avoir brisé des vitres, d'avoir réveillé les voisins, mais je suis rassuré très vite : c'est vrai que je ne casse rien ». Sardou confie à propos de la chanson : « J'y jouais le rôle d'un personnage qui était un peu à l'Orange mécanique, ce n'était pas moi. Le type disait ça dans sa tête, il ne disait pas qu'il allait le faire. »[1]. ControversesLa chanson provoque l'indignation des féministes, notamment le Mouvement de libération des femmes, qui protestent contre la tirade « J'ai envie de violer des femmes, de les forcer à m'admirer »[2] et qui, à l'époque qui suivit la sortie de la chanson, manifestent régulièrement devant les salles qui doivent accueillir le chanteur pour un concert. Une d'entre elles interrogée sur les raisons de sa présence déclare :
ClassementsClassements hebdomadaires
Autres versions
Sardou assume placer encore la chanson dans ses tours de chant, déclarant « je la rechante parce qu'elle a été mieux comprise depuis... », contrairement à Je suis pour, autre titre polémique de son répertoire qu'il s'est résolu à ne plus chanter sur scène[1]. Le morceau se retrouve sur les albums live :
Influence et postérité
2001 : Les Portes de la gloire, de Christian Merret-Palmair : On peut entendre Les Villes de solitude durant le générique du film. Notes et références
Voir aussi |