Le village se trouve au sommet d'une colline[1]. La commune avait une superficie de 4,72 km2[2]
Histoire
La baronnie apparaît pour la première fois dans les chartes au XIIIe siècle[3], sous la forme Castrum Laudoncelli, Laucellum[4]. Le village, sur un site facilement défendable, est situé sur la voie domitienne[5]. Celle-ci passait la rivière à gué au Reculon, encore intact (en grosses pierres bien appareillées)[4].
Lambert II de Launcello, chevalier, originaire de Lincel, est signalé coseigneur de Lincel en 1289, 1290 et 1329[6]. La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Un des co-seigneur de Lincel, Guibert Cornut, se rallie aux Angevins en 1385, après la mort de Louis Ier[7].
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, établie fin 1792[8] par la société de Manosque, et appelée société des Antipolitiques[9]. Environ 80 % de la population masculine la fréquente[10].
Au XIXe siècle, la population de la commune connait une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1846 à 1901. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique, mais beaucoup plus tardif que dans le reste du département. Ce n’est qu’en 1931 que la commune enregistre la perte de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1861[12].
↑Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », , 72 (non-paginé), Relié (ISBN2-7399-5004-7)
↑Marie-Zéphirin Isnard, État documentaire et féodal de la Haute-Provence : nomenclature de toutes les seigneuries de cette région et de leurs possesseurs depuis le XIIe siècle jusqu'à l'abolition de la féodalité ; état sommaire des documents d'archive communales antérieures à 1790 ; bibliographie et armoiries, Digne, Vial, 1913, p. 205
↑Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-298