Ligne de bus de Petite Ceinture
La ligne de bus PC, ou de Petite Ceinture, de la RATP relie depuis , la Porte Maillot au Pont du Garigliano (hôpital européen Georges-Pompidou) en circulant principalement sur les boulevards des Maréchaux et en desservant les portes situées entre ces deux terminus[1]. HistoriqueLa ligne PC : une circulaire autour de ParisLa ligne de bus de Petite Ceinture est créée le lundi 16 juillet 1934, sur décision du Conseil général de la Seine, en anticipation de la fermeture de la ligne ferroviaire de Petite Ceinture prévue le 23 juillet 1934. La , la Société des transports en commun de la région parisienne (STCRP), ancêtre de la Régie autonome des transports parisiens (RATP), commence l'exploitation de la ligne PC, aux heures de pointe uniquement entre la gare d'Auteuil-Boulogne et la porte de Champerret ce qui n'empêche pas la ligne de passer de 3 millions de voyageurs en 1934 à 18 millions en 1937, nécessitant de passer de 44 à 54 bus en ligne (Renault TN6)[2],[3]. À l'aube de la seconde guerre mondiale la ligne est scindée en deux tronçons en pour en simplifier l'exploitation, Porte de Champerret-Porte de Vincennes d'une part et Porte de Vincennes-Gare d'Auteuil de l'autre, puis la ligne est interrompue le et ne sera relancée que le toujours en deux tronçons[3]. Le , elle est prolongée de la gare d'Auteuil à la Porte Maillot, afin de pallier la suppression de la ligne 173[4] puis le elle prend finalement son trajet circulaire faisant le tour de la capitale en circulant sur les boulevards des Maréchaux dans les deux sens et troque ses TN6 pour des Somua OP5[2],[3]. En 1954, dix bornes de régulation téléphonique sont installées le long du parcours[3]. En 1964, la ligne sert à tester les « autobus standards » Berliet PCMR qui y circulent jusqu'en 1976 puis remplacés par des Saviem SC10[3] : d'abord en version UMC puis UMCR en 1975 et enfin des SC10R, badgés Renault en 1985. Longue de 35 kilomètres, comptant 95 arrêts et nécessitant une centaine de bus dont 94 engagés aux heures de pointe au temps des SC10, la ligne PC cumule 12 % de la fréquentation du réseau intra-muros et est très complexe à exploiter[3] : les bus sont souvent englués dans la circulation, provoquant des files de plusieurs bus en retard, et les renforts partiels assurés sur une partie du parcours ne suffisent pas. Un tour complet nécessite deux heures à deux heures et demi quand la circulation est fluide[3]. La ligne souffre aussi de grandes disparités d'offre selon les tronçons[3] : les tronçons nord et sud sont saturés, le tronçon est est au bord de la saturation et le tronçon ouest a une offre à l'inverse surcapacitaire.
La scission en trois lignesLe , la ligne est partagée en trois arcs se chevauchant sur 1 à 3 kilomètres, exploités en autobus articulés Renault Agora L et dénommés[3] :
Cette nouvelle organisation s'accompagne de la création de voies réservées sur le plus de tronçon possible des lignes, comme la PC1 avec 50 % de voies dédiées[3]. La ligne PC1 voit son offre augmenter de 27 % et est doublée par des navettes en heures de pointe entre le pont du Garigliano et la porte d'Ivry, tandis que la ligne PC2 voit son offre diminuer de 16 % et la PC3 augmenter de 6 %[3]. Malgré cela, il devient de plus en plus urgent de trouver une alternative crédible afin d'augmenter la capacité de transport sur cet axe en site propre, et c'est une ligne de tramway qui est rapidement envisagée[5].
Le tramway remplace progressivement le busLe , la ligne de tramway T3 entre le pont du Garigliano et la Porte d'Ivry, se substituant de ce fait à la ligne PC1 qui est cantonnée à la desserte du 16e arrondissement de Paris[6]. Le samedi , le prolongement du tramway des Maréchaux jusqu'à la porte de la Chapelle est mis en service sous la forme de deux lignes distinctes afin d'assurer la robustesse de l'exploitation, une meilleure régularité et d'éviter les situations de congestion[7] :
En conséquence les lignes PC1 et PC3 sont modifiées et la ligne PC2 est supprimée. Subsistent alors :
La ligne PC1 perd ses bus articulés au profit d'autobus standards, la fréquentation du tronçon restant ne le justifiant pas. Situation du 24 novembre 2018 à 2024Avec le prolongement de la ligne 3b du tramway jusqu'à la porte d'Asnières le , les lignes PC1 et PC3 fusionnent en une ligne unique Petite Ceinture (PC), numéro interne 98, qui reprend le tronçon des deux anciennes lignes (Porte de Champerret-Pont du Garigliano pour la PC1 et Porte d'Asnières-Porte Maillot pour la PC3) qui n'a pas été remplacé par le tramway}[8],[9]. La mise en service du prolongement du tramway à la porte Dauphine est prévue à l'horizon 2023[10]. Un prolongement ultérieur jusqu'au pont du Garigliano marquera, s'il se réalise, la fin de la ligne de bus de Petite Ceinture. En 2018, Laurent Probst, directeur général d’Île-de-France Mobilités, réaffirme qu’il n’est pas envisagé de boucler la boucle et de rejoindre le pont du Garigliano. « Il n’y aura pas suffisamment de voyageurs sur ce tronçon. Nous prévoyons un bus en site propre à haut niveau de service (BHNS) »[11].
Situation depuis 2024À la suite de la mise en service du nouveau prolongement de la ligne 3b du tramway de la porte d'Asnières jusqu'à la porte Dauphine le 5 avril 2024, le parcours de la ligne de bus est raccourci, et relie dorénavant la porte Maillot au Pont de Garigliano[12].
Notes et références
Voir aussiArticles connexes |
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