Leopoldo Melo
Leopoldo Melo (Diamante, Entre Ríos, 1869 - Pinamar, 1951) était un avocat, homme politique, enseignant universitaire et diplomate argentin. Membre d’abord du parti radical UCR, puis de l’Union civique radicale antipersonnaliste, il fut élu sénateur et exerça pendant la Décennie infâme comme ministre de l’Intérieur. BiographieNé en 1869 à Diamante, dans la province d’Entre Ríos, Leopoldo Melo s’inscrivit à la faculté de droit de l’université de Buenos Aires (UBA), où il obtint son titre d’avocat. Il s’affilia à l’Union civique radicale et en devint l’un des principaux dirigeants. Cependant, il prendra la tête de la mouvance dite antipersonnaliste (c’est-à-dire opposée à Hipólito Yrigoyen), laquelle fera scission en 1924 pour former le parti Union civique radicale antipersonnaliste. Il fut élu député national, fut par deux fois sénateur pour Entre Ríos, sa province d’origine, et accéda à titre intérimaire à la présidence du sénat pour le compte du radicalisme. Tout en siégeant au Congrès, il enseigna le droit à l'UBA et occupa entre et le poste de doyen de la faculté de droit. Durant ce mandat universitaire, il adhéra à la Ligue patriotique argentine, groupe d’extrême droite créé dans le sillage des grèves de fin 1918 et début 1919. La Ligue comprenait aussi bien des groupes paramilitaires que des cercles ayant pignon sur rue, et agissait autant comme groupe de choc agressant violemment (matonaje) les immigrants étrangers, les organisations syndicales et les travailleurs en grève, que comme réseau social assurant l’encadrement idéologique de la population par des conférences, des bibliothèques etc. La Ligue joua un rôle de premier plan dans les événements connus sous la dénomination de Semaine tragique, sanglant conflit social dont la répression se solda par un bilan de 700 morts et 4000 blessés[3]. En 1924[4], il fut à l’origine de l’Union civique radicale antipersonnaliste, sous l’étiquette de laquelle il se présenta aux élections présidentielles de 1928 ; cependant, il fut battu par Yrigoyen lui-même. En 1931, au lendemain du coup d’État de septembre 1930, il apporta son appui à la candidature présidentielle d’Agustín P. Justo, allant rejoindre, aux côtés des antipersonnalistes, la coalition électorale conservatrice Concordancia. Celle-ci, aidée par une fraude électorale à grande échelle, remporta le scrutin de 1931. Melo, désigné en récompense ministre de l’intérieur par Justo, mit sur pied la Section spéciale de la Police fédérale, qui commença à employer systématiquement la torture contre les opposants politiques[5]. Il fut révoqué de son poste ministériel en 1936. En 1939 et 1940, il répresenta l’Argentine dans les réunions panaméricaines tenues afin de déterminer une position conjointe des Amériques face à la Deuxième Guerre mondiale, et y défendit le même point de vue que les États-Unis. Bibliographie
CorrélatsRéférences
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