En 1984, la communauté Emmaüs de Bruay-la-Buissière, Pierre Duponchel et le Père Léon de la communauté d'Emmaüs, décident de créer Le Relais, une association d'insertion par l'activité économique, spécialisée dans le recyclage textile. Le Relais voit le jour par la reprise d'une usine de peinture en faillite Lyd France.
En 2009, Le Relais se voit décerner le prix de l'entreprise sociale[1] de l'année par le Boston Consulting Group (BCG).
l'emploi de personnes en grande exclusion (c'est le but de l'entreprise). Le Relais accueille 40 % de contrats d'insertion ;
un plafonnement des salaires (rapport maximum de un à trois entre les employés et le PDG) ;
des bénéfices répartis à parts égales entre tous les salariés.
Les objectifs de l'entreprise doivent répondre à un double objectif, conciliant emploi et rentabilité[5].
Commercial
Un conteneur Le Relais en France.
En 2019, Le Relais possède environ 22 000 conteneurs[6] en France pour le don de vêtement et se positionne en tête de la collecte textile française[5]. Avec plus de 3000 salariés, la coopérative réalise un chiffre d'affaires de 110 millions d'euros[7]. Les vêtements collectés sont triés selon différents critères puis revendus :
6 % dans une des soixante-dix boutiques Ding Fring[8] du groupe[9],[10],[11],[5] ;
55 % à l'export (à des grossistes ou aux Relais d'Afrique[11]) ;
10 % de chiffons d'essuyage ;
26 % de matière première (dont l'isolant thermique et phonique Métisse[12])[13],[14] ;
3 % déchets.
Les pièces en moins bon état sont quant à elles revendues à des tiers.
Après un premier tri, les vêtements adaptés au climat local y sont envoyés. L'argent collecté est ensuite réinvesti dans des projets de développement locaux :
le secteur automobile avec la production des voitures Karenjy (Madagascar)[5].
Concurrence et vol
Avec l'envolée du prix de la tonne de textile triée entre 2007 et 2013 (de 80 à 400 €) et la marge de progression des dons de vêtements en France, l'entreprise doit faire face à plusieurs concurrents répondant également aux appels d'offres des collectivités locales. C'est le cas de Sita (Suez Environnement) et Veolia en France, et SOEX Group(de) en Allemagne[5].
À Paris, les conteneurs de collecte des sociétés de récupération de textile, dont Le Relais, sont régulièrement la cible de voleurs tentant de récupérer les vêtements et chaussures de marques[17].
Pierre Duponchel (préf. Martin Hirsch), Le Relais envers et contre tout, éditions Rue de l'échiquier, domaine : Essais, collection : Conversations solidaires, Paris, 2009 (ISBN978-2-917770-01-6).