Fonville, sur la D 308 en direction de Charpont, est une ancienne seigneurie. S'y trouve une ancienne chapelle nommée Saint-Nicolas, vendue en 1793 et convertie en grange. En 1218, Fonville appartenait à l’abbaye Notre-Dame de Coulombs[1] ;
L'ancien hameau de Saint-Lôt, au nord de la commune en limite de Marville-Moutiers-Brûlé.
Transports et voies de communications
Réseau routier
La commune du Boullay-Mivoye était autrefois traversée par la route nationale 154. Cette route est aujourd'hui déviée pour limiter le bruit et la circulation dans le village.
C'est à cette ancienne route romaine reliant Rouen et Orléans qu'elle doit la seconde partie de son nom, "Mivoye", c'est-à-dire à mi-chemin entre les deux villes.
Desserte ferroviaire
La gare la plus proche est la gare de Dreux, distante de 10 km.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 632 mm, avec 10,2 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Marville_sapc », sur la commune de Marville-Moutiers-Brûlé à 3 km à vol d'oiseau[4], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 571,8 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
Typologie
Au , Le Boullay-Mivoye est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (94,7 %), zones urbanisées (2,7 %), forêts (2,6 %)[10]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1987 et 1999[13],[11].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines[14]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[15].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 50,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 214 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 156 sont en aléa moyen ou fort, soit 73 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[11].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[17].
Toponymie
La première apparition du toponyme "Boullay" date du IXe siècle dans un inventaire des domaines de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés (le Polyptyque d'Irminon). La dichotomie entre Le Boullay-Mivoye et Le Boullay-Thierry date du XIIe ou XIIIe siècle.
Boullay de l'ancien français boul « bouleau » suivi du suffixe d'ancien français -ay servant à désigner un ensemble d'arbre appartenant à la même espèce, d'où le sens global de « lieu planté de bouleaux »[18].
La seconde partie du nom Mivoye vient de sa position approximative à mi-chemin de la route entre Rouen et Orléans.
Histoire
Il existe des traces anciennes de présence humaine sur le territoire comme la Pierre-Fixte, divers restes de fermes gauloises ou gallo-romaines.
Le hameau de Fonville fut à l'origine le "domaine d'Offun" ou Offoni Villa au VIIIe siècle, puis Offounvilla au XIIIe siècle et enfin Auffonville au XVIIIe siècle.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].
En 2022, la commune comptait 529 habitants[Note 2], en évolution de +10,9 % par rapport à 2016 (Eure-et-Loir : −0,23 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Maurice Clavel (1920-1979) qui, dans Le temps de Chartres, fait le récit de ses entretiens avec Jérôme et Délia, dans la salle d'école de la commune, pour préparer le sabotage de la ligne de Chartres à Dreux[28]. Peut-être cette évocation est-elle en relation avec l'évènement ayant marqué l'histoire de la commune, mentionné par Christian Mary, maire de 1989 à 2014 : l'arrestation et la torture par les Allemands le 13 août 1944 de l'instituteur Maurice Gledel à l'âge de 21 ans[29].
Louis Gardel (né en 1939), écrivain, possédait une résidence secondaire au Boullay-Mivoye. Son célèbre roman Fort Saganne a été écrit au Boullay-Mivoie[30].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bCommunauté d'agglomération du Pays de Dreux, « Le Boullay-Mivoye », sur dreux-agglomeration.fr (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Maurice Clavel, Le temps de Chartres : roman, René Julliard, , 214 p., p. 161 à 164..
↑Ahmed Taghza, « Le Boullay-Mivoye sur la voie romaine », L'écho Républicain, , p. 19.
↑L'Écho Magazine, supplément n°10, 2 juin 1984 : "Le Boullay-Mivoye c'est un petit village entre Chartres et Dreux. C'est là que, voici vingt ans, un jeune fonctionnaire nommé Louis Gardel installa sa petite famille pour les week-ends. Aujourd'hui auteur à succès il n'a pas oublié Le Boullay où il a écrit la majeure partie de ce gros roman."
Voir aussi
Bibliographie
Plaquette municipale, article de Jean Labiche maire du Boullay-Mivoie, 1960 ;