Laboraria eta Laborarisa
Laboraria eta Laborarisa (Etxeko anderea) (« le cultivateur et la maîtresse de maison » en basque) forment un couple de personnages des mascarades souletines. Représentant la société agricole du pays, leur rôle pendant le spectacle est mineur et honorifique. DescriptionLe couple revêt les habits traditionnels du dimanche des paysans basques[1]. L'homme a une blouse, un béret et un pantalon sombres, un foulard de couleur ; il tient un aiguillon à piquer les bœufs[2]. La femme tient un panier et porte une jupe et une blouse sombres[1]. Au XIXe siècle le laboureur portait un drapeau, désormais dévolu à l'entseinari[1]. Si auparavant les deux rôles étaient attribués à des garçons, c'est de nos jours toujours une fille qui interprète Laborarisa[1]. ÉtymologieLaborari signifie littéralement « agriculteur, agricultrice ; cultivateur, cultivatrice[3] » car il n'y a pas de masculin ou féminin en basque. Laborarisa est aussi nommée etxeko anderea, soit « maîtresse de maison ». Différents auteurs traduisent les noms de ces deux personnages ainsi :
Rôle dans la mascaradeAu sein de la troupe des « Rouges » (gorriak), les personnages bien habillés qui représentent l'ordre et la société souletine, Laboraria et Laborarisa sont les personnages mineurs, sans grandes attributions. Ils suivent des notables Jauna eta Anderea et s'assoient à côté d'eux, mais n'entrent en scène que pour quelques danses comme le branle (bralia)[8] ou des quadrilles et des contre-danses exécutées par couple, avec Jauna et Anderea[1]. Leurs pas sont posés, dignes[2]. À midi, le couple est traditionnellement l'hôte de l'adjoint au maire du village dans lequel se déroule la mascarade[9]. Parenté et interprétationDans une lecture socio-politique des mascarades, Laboraria et Laborarisa représentent les Souletins. Ce sont des personnages honorables, symboles de la société agricole libre[10], qui sont placés à côté du seigneur (Jauna) et de sa dame (Anderea)[1].
Bibliographie
Références
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