La Lettre à SchrameckAprès les massacres et les fouilles
La Lettre à Schrameck est un livre du journaliste et homme politique français Charles Maurras publié en . Il s'agit de la reproduction de deux lettres de menaces adressées au ministre de l'Intérieur Abraham Schrameck et au préfet de police de Paris Alfred Morain le 9 juin 1925 dans L'Action française, accompagnées d'un abondant matériau relatif au contexte de l'article et ses suites. PrésentationContexteÀ la suite des assassinats de Marius Plateau, secrétaire général de la Ligue d'Action française et des Camelots du Roi le 22 janvier 1923, de Philippe Daudet le 24 novembre 1923, des militants catholiques Ephrem Ville et Louis Vian le 10 février 1925, de la fusillade de la rue Damrémont dans la nuit du 23 au 24 avril 1925 et du meurtre d'Ernest Berger, trésorier de l'Action française, le 26 mai 1925, Charles Maurras décide de prendre à parti le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris. Il dénonce une supposée « complaisance de l’État républicain face aux menées criminelles communistes »[1]. Des ligueurs font part à Maurras de leur volonté de venger les morts[1]. Conscient de son pouvoir de faire couler le sang en commandant ses troupes, Maurras écrit deux lettres ouvertes dans L'Action française du [2] de sorte à canaliser la rage des militants et mettre en garde les autorités[1]. Cet avertissement ordonne « de laisser les patriotes se défendre » face aux communistes et anarchistes[3]. La seconde lettre contient une menace de mort et une attaque antisémite contre Abraham Schrameck :
L'historien Laurent Joly estime qu'aussi terrible soit cette lettre, elle « reste dans les bornes de la violence symbolique »[1].
Des poursuites sont engagées pour ces menaces de mort contre Schrameck, même si le gouvernement conseillait de laisser les choses en l'état pour ne pas faire de publicité à Charles Maurras[1]. Le 30 octobre 1926, Charles Maurras est condamné à un an de prison ferme et 1 000 francs d’amende[5]. Charles Maurras fait appel avant d'être finalement condamné à un an de prison avec sursis le 8 février 1927[6],[1]. Lors du procès, Jacques Maritain prend la défense de Charles Maurras estimant que dans certains cas : « les « bons citoyens » ont le droit de se substituer à une justice défaillante »[3]. D'après Albert Marty, cette lettre fut « un salutaire coup d'arrêt » aux assassinats politiques[7]. Lien externe
Voir aussiNotes et références
Bibliographie: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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