La Feuillade
La Feuillade est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine. GéographieGénéralitésBordée au nord par la Vézère et à l'est par son affluent la Couze, la commune de La Feuillade est limitrophe du département de la Corrèze. C'est une commune rurale[1] qui fait partie de l'unité urbaine de Brive-la-Gaillarde[2] et de l'aire d'attraction de Brive-la-Gaillarde[3], zonage d’étude défini par l'Insee, qui a remplacé en 2020 l'aire urbaine de Brive-la-Gaillarde dont elle faisait partie. Elle est bordée au nord par la Vézère et à l'est par la Couze. Traversé par la route départementale (RD) 60, le bourg de La Feuillade est éloigné, en distances orthodromiques, de huit kilomètres à l'est du centre-ville de Terrasson-Lavilledieu et onze kilomètres à l'ouest-sud-ouest de celui de Brive-la-Gaillarde. L'accès principal à la commune s'effectue au nord par la RD 6089. Communes limitrophesLa commune est limitrophe de quatre autres communes, dont deux dans le département de la Corrèze. Au sud-est, le territoire de Saint-Cernin-de-Larche est distant de 350 mètres.
Géologie et reliefGéologieSitué sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. La Feuillade est dans le gradin extrême nord-est que constitue le dernier contrefort du Massif central, avec des roches cristallines formées à l'ère primaire, antérieurement au Carbonifère[4]. Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire datant du Cénozoïque et de roches sédimentaires du Mésozoïque et du Paléozoïque. La formation la plus ancienne, notée r1b, se compose de grès à Walchia (Autunien). La formation la plus récente, notée CFvs, fait partie des formations superficielles de type colluvions carbonatées de vallons secs : sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « no 784 - Terrasson » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[5],[6] et sa notice associée[7]. Légende de la carte géologique.
Relief et paysagesLe département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 89 m et 322 m[8],[9]. Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [10]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1] et 14 sous-unités[11]. La commune fait partie du Périgord noir, un paysage vallonné et forestier, qui ne s’ouvre que ponctuellement autour de vallées-couloirs et d’une multitude de clairières de toutes tailles. Il s'étend du nord de la Vézère au sud de la Dordogne (en amont de Lalinde) et est riche d’un patrimoine exceptionnel[12]. La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 3,97 km2[8],[13],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 3,99 km2[6]. HydrographieRéseau hydrographiqueLa commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[16]. Elle est drainée par la Vézère, la Couze, le Montel et par deux petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 7 km de longueur totale[17],[Carte 1]. La Vézère, d'une longueur totale de 211,2 km, prend sa source en Corrèze dans la commune de Meymac et se jette dans la Dordogne — dont elle est l'un des principaux affluents — en rive droite, à Limeuil, face à Alles-sur-Dordogne[18],[19]. Elle borde la commune au nord sur un kilomètre, face à Saint-Pantaléon-de-Larche. La Couze, d'une longueur totale de 17,18 km, prend sa source en Corrèze dans la commune de Jugeals-Nazareth et se jette en rive gauche de la Vézère, en limite de Larche et de La Feuillade, face à Saint-Pantaléon-de-Larche[20],[21]. Elle sert de limite communale à l'est sur près d'un kilomètre et demi, face à Larche. Cette limite est prolongée au sud-est sur plus d'un kilomètre et demi par un affluent et un sous-affluent. Le Montel, autre affluent de rive gauche de la Vézère, sert de limite au nord-ouest sur deux kilomètres face à Pazayac.
Gestion et qualité des eauxLe territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Vézère-Corrèze ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de la Vézère et de la Corrèze, d'une superficie de 3 730 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental de la Corrèze[22]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [23]. La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2]. ClimatHistoriquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[24]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[25]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 870 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 7,1 jours en juillet[26]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Salignac-Eyvigues à 17 km à vol d'oiseau[27], est de 13,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 907,1 mm[28],[29]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[30]. UrbanismeTypologieAu , La Feuillade est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[31]. Elle appartient à l'unité urbaine de Brive-la-Gaillarde, une agglomération inter-départementale dont elle est une commune de la banlieue[32],[33]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brive-la-Gaillarde, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[33]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[34],[35]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (75,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (38,2 %), zones agricoles hétérogènes (29,2 %), zones urbanisées (28,8 %), forêts (3,8 %)[36]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3]. Prévention des risquesLe territoire de la commune de La Feuillade est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[37]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[38]. Risques naturelsLa commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Tulle-Brive, regroupant 20 communes concernées par un risque de débordement de la Corrèze et de la Vézère (17 dans la Corrèze et trois dans la Dordogne), un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[39]. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[40]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1996, 1999, 2001 et 2010[41],[37]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la « vallée de la Vézère » approuvé le , pour les crues de la Vézère. La crue historique la plus forte sur le secteur du PPRI pour laquelle des informations sont disponibles est la crue d’octobre 1960. Le débit de pointe de cette crue a été défini à 1 360 m3/s à Montignac, soit une période de retour d’environ 250 ans[42],[43]. La Feuillade est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[44]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[45],[46]. Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[47]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[48]. 20,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 4],[49]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[37]. Risque technologiqueLa commune est en outre située en aval du barrage de Monceaux la Virolle, un ouvrage de classe A[Note 5] situé dans le département de la Corrèze et faisant l'objet d'un PPI depuis 2009. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[51]. Risque particulierDans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de La Feuillade est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[52]. ToponymieUne forme ancienne est La Folhada au XIIIe siècle[53]. Comme la commune de Feuillade en Charente, l'origine du nom de La Feuillade provient du latin folia, feuille, avec le suffixe -ata, signifiant « la feuillue » ou « fourré », terme passé en occitan[53],[54]. En occitan, la commune porte le nom de La Fuelhada[55]. HistoireLa Feuillade fut le lieu d'une grande bataille le , entre les soldats allemands de la Wehrmacht et les maquisards de la compagnie Jean Bart de l'Armée secrète, au cours de laquelle la compagnie fut virtuellement anéantie. À la suite du combat, ladite compagnie se scindera en différents groupes : les groupes Roland (dirigé par Roland Clee) et Paul-Henri (dirigé par Henri Merle et Paul Labadie). Politique et administrationAdministration municipaleLa population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[56],[57]. Liste des mairesÉquipements et services publicsJusticeDans le domaine judiciaire, La Feuillade relève[60] :
Population et sociétéDémographieL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[61]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[62]. En 2021, la commune comptait 788 habitants[Note 6], en évolution de +7,36 % par rapport à 2015 (Dordogne : −0,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %). ÉconomieEmploiEn 2015[64], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 369 personnes, soit 50,3 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (trente-huit) a plus que doublé par rapport à 2010 (dix-huit) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 10,3 %. ÉtablissementsAu , la commune compte cinquante-trois établissements[65], dont vingt-sept au niveau des commerces, transports ou services, dix dans la construction, six dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, six dans l'industrie, et quatre relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale[66]. EntreprisesParmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, deux sociétés implantées à La Feuillade se classent parmi les cinquante premières de leur secteur d'activité quant au chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016 :
Culture locale et patrimoineLieux et monuments
Personnalités liées à la communePour approfondirArticles connexes
Liens externes
Notes et référencesNotes et cartes
Références
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