Le territoire est traversé par la route départementale no 999 (ancienne route nationale 799, à cet endroit voie de la Liberté) reliant Villedieu-les-Poêles au sud à Saint-Lô au nord. La commune est bordée à l'est par la D 975 (ancienne route nationale 175Caen-Rennes). Le bourg est relié à ces deux axes par la D 485 qui se prolonge à l'ouest vers La Bloutière. Au sud-est, coupant la D 975, la D 552 permet de rejoindre Beslon. Traversant également le bourg, la D 452 permet l'accès à l'échangeur 38 de l'autoroute A84 — occupant le sud du territoire — par la D 999 et conduit vers Le Chefresne au nord. À l'ouest, la D 453 relie La Bloutière à Villedieu-les-Poêles par la D 999.
La Colombe est dans le bassin de la Sienne qui délimite le territoire à l'ouest. Trois de ses affluents parcourent le territoire communal : le Tancray qui marque la limite au nord, un modeste ruisseau prenant sa source à proximité du bourg et un ru de quelques centaines de mètres sillonnant le vallon de la Bourdonnière.
Le point culminant (247 / 249 m) se situe à l'est, au lieu-dit la Bruyère du Montcatel. Le point le plus bas (88 m) correspond à la sortie de la Sienne du territoire, à l'ouest. La commune est bocagère.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 071 mm, avec 14,8 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cerisy-la-Salle à 18 km à vol d'oiseau[7], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 112,5 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
Typologie
Au , La Colombe est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Villedieu-les-Poêles-Rouffigny, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[12]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (98,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (54,3 %), zones agricoles hétérogènes (25,5 %), terres arables (15,7 %), zones urbanisées (2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,3 %), forêts (1,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Columbam vers 1035[16], Columba au XIIIe siècle[17].
René Lepelley y décèle le latin columna et l'ancien françaiscolombe, « colonne », qui a donné le français colombage[18]. Cette appellation fait peut-être référence, comme le suggère François de Beaurepaire, à une ancienne borne miliaire[19].
Une partie des données est issue de l'ouvrage "601 communes et lieux de vie de la Manche"[26].
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[24].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].
En 2021, la commune comptait 628 habitants[Note 2], en évolution de +1,13 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La Colombe a compté jusqu'à 1 167 habitants en 1821.
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Ferme cidricole de la Janière.
Lieux et monuments
Église Notre-Dame des XIVe, XVIe et XVIe siècles. Bien que restaurée, elle a conservée en partie son style XIIIe d'origine. La tour est le long de la nef, et l'avant-porche, avec deux pierres tombales du XVIIe siècle, ainsi que l'intérieur sont gothique.
Croix de chemins près du Houx du XIXe siècle, près de la Roche (1834) et au hameau (plus ancienne) et à l'Hôtel Chalmet du XXe siècle.
Site de l'ancien château de la Roche-Tesson détruit en 1427 lors de la guerre de Cent Ans par le duc de Gloucester qui le juge « vieux et insoutenable »[33].
Le château porte le nom d'une puissante famille qui lui a donné son nom et qui s'était déjà illustrée avant la conquête de l'Angleterre[33]. Il fut avant eux la possession de la famille Néel de Saint-Sauveur. Néel II de Saint-Sauveur, dans l'acte de fondation de l'abbaye de Saint-Sauveur, dit « In castro nostro Rochiæ quod situm est in parochià de Columbà »[34]. En 1145 Léticia Néél apporte en dot la place fortifiée de la Roche à Jourdain Tesson. En 1178, Robert de Torigni affirme que le château était dans la dépendance de l'abbaye du Mont-Saint-Michel. Selon Gerville, le château aurait été donné à l'abbaye par un Néel de Saint-Sauveur qui s'y était fait moine : « Anno 1178 obiit Jordanus Taisson [Jourdain Tesson] cui successit Radulfus [Raoul V Tesson] filius ejus qui fecit hominium abbati montis apud montem de Castello suo de Rocà et de Columbà ». Il fut attribué à Bertrand du Guesclin après qu'il l'eut conquis et qu'il conserva jusqu'à sa mort en 1380. Son frère, Olivier du Guesclin († 1405) fut après lui seigneur de la Roche-Tesson[35]. Puis la baronnie de la Roche fut donné par le roi Charles VI à son dernier fils, Louis de France, duc de Guyenne, dauphin de Viennois. En 1410, la place a pour capitaine Guillaume Duglécin [sic], qui reçoit pour cela, du vicomte de Coutances, cent livres de gages par an. Lors de l'occupation Anglaise de la Normandie, le roi d'Angleterre Henri V donne la baronnie à Jean Cheyne. En 1450, elle revint probablement au domaine de la couronne.
Il ne subsiste du château, qui était environné de profonds fossés, et situé sur un éperon dominant la vallée de la Sienne, long de 300 mètres, que les soubassements d'une tour et quelques murailles[37].
La place forte était située en face du château de Rollos à La Bloutière dont elle n'était séparée que par le fleuve[34].
Près du château, un hameau était occupé par des fabricants d'airain partis par la suite à Villedieu[33].
Manoir de Bordes du XVIe siècle.
La Dorée du XVIe siècle.
Anciens moulins de la Planche Denise, du Gué, de la Roche, de Bordes, à tan.
Pour mémoire
Ancienne chapelle au lieu-dit l'Hermitage.
Ancien prieuré au lieu-dit la Couperie. Au XIIIe siècle, le chevalier Guillaume Corbet, aumôna[Note 3] l'église de Margueray à payer une aumône au prieuré de la Couperie de La Colombe[39].
Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN978-2-9159-0709-4), p. 62.
René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN978-2-35458-036-0), p. 280.
↑La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bCharles de Gerville, « Recherches sur les anciens châteaux du département de la Manche : Arrondissement de Saint-Lô », dans Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, Mancel (Caen) - Ponthieu et Delaunay (Paris), (lire en ligne sur Gallica.), p. 188