Jean Ier d'Avesnes
Jean Ier d'Avesnes, né à Houffalize, au Luxembourg le , mort à Valenciennes le , fut comte héritier du Hainaut. Il était fils de Bouchard d'Avesnes et de Marguerite de Constantinople, comtesse de Flandre et de Hainaut. BiographieLe mariage de ses parents avait été dissous par le pape, sa naissance était entachée de bâtardise. Le pape Grégoire IX déclare en 1236 et 1239 les Avesnes, enfants de Bouchard et de Marguerite, illégitimes et donc incapables de succéder[1]. De plus, sa mère s'était remariée avec Guillaume II de Dampierre et avait également eu des fils de ce mariage. De fait, une querelle opposaient les demi-frères. Jean Ier d'Avesnes et Baudoin d'Avesnes, son frère consanguin, entreprirent de faire admettre leur légitimé, qui fut reconnue par l'empereur Frédéric II en mars 1243, par le roi Saint Louis en 1246 et par le pape Innocent IV en 1250. La comtesse Jeanne de Flandre et de Hainaut, sœur aînée de Marguerite, mourut le . Marguerite devint alors à la fois comtesse de Flandre et comtesse de Hainaut. Marguerite désigna comme héritier Guillaume III de Dampierre, né de son second mariage. Les années qui suivirent furent ensanglantées par plusieurs conflits, entre les descendants de Marguerite. Finalement, l'arbitrage de Saint-Louis accorda en 1246[1] le comté de Hainaut aux Avesnes, et le comté de Flandre aux Dampierre, le partage devant s'appliquer à la mort de Marguerite. Mais d'autres conflits éclatèrent encore. Jean Ier avait épousé en 1246 Alix ou Adélaïde de Hollande, sœur de Guillaume II, comte de Hollande, élu roi des Romains en 1247. Du fait de ces puissants alliés, les Avesnes reprirent les armes. Ils conquirent Rupelmonde, ravagèrent le pays de Waes et les régions voisines. Guillaume II était l'allié du pape Innocent IV en conflit avec l'empereur Frédéric II. Grâce à Guillaume, les Avesnes obtinrent du pape leur légitimation, ce qui favorisa la signature d'un accord avec les Dampierre et la possibilité d'une période de paix[1]. À partir de 1250, en se qualifiant d'héritier du Hainaut, Jean Ier séjourna dans ce comté et passa de nombreux actes relatifs au gouvernement du comté. Guillaume de Dampierre fut tué le au tournoi de Trazegnies, les Dampierre accusèrent les Avesnes d'avoir commandité le crime et la guerre reprit entre les demi-frères. Marguerite et Gui de Dampierre furent battus le à West-Capelle. Gui avait été fait prisonnier, et Marguerite voulut vendre en 1254 le Hainaut à Charles d'Anjou qui organisa une expédition en Hainaut. Charles d'Anjou prit Valenciennes, et fit le siège de Mons. Jean Ier dut faire face sans recevoir beaucoup d'aide de son beau-frère, remporta quelques succès, essaya de reprednre Valenciennes, essaya d'obtenir l'aide du roi d'Angleterre[1]. Guillaume de Hollande fut tué en 1256, mais Gui de Dampierre était toujours prisonnier et Charles d'Anjou piétinait en Hainaut. Saint-Louis, revenu de croisade imposa la paix, par le « Dit de Péronne » du 24 septembre 1256. Charles d'Anjou dut renoncer mais il reçut un dédommagement en argent de Marguerite, Jean Ier garde le Hainaut amputé de quelques territoires pour avoir pris les armes en 1246, après l'arbitrage rendu par le roi[1]. Le , les Dampierre renoncèrent définitivement au Hainaut, et gardèrent la Flandre, Marguerite finit par se réconcilier avec ses enfants, mais l'entente ne fut jamais bonne entre les Avesnes et les Dampierre[1]. Jean mourut peu après, à la veille de Noël 1257, à l'âge de 39 ans. Il fut d'abord enterré à Leuze, puis après la mort de sa mère en 1280, son corps fut transporté à Valenciennes[1], où il fut enseveli dans le chœur de l'église conventuelle des dominicains[2]. Trois de ses enfants furent évêques. AscendanceAncêtres de Jean Ier d'Avesnes
Mariage et enfantsIl avait épousé le Adélaïde de Hollande (1222 † 1284), fille de Florent IV, comte de Hollande, et de Mathilde de Brabant. Ils eurent :
HéraldiqueConformément à ses prétentions, Jean d'Avesnes porta les armes des comtes de Flandre, bien que ses demi-frères de Dampierre firent de même.
Jean d'Avesnes dut porter un lion morné (sans griffe ni langue), à la suite d'une dispute avec sa mère Marguerite de Constantinople, sur ordre de Saint Louis. Voir aussiBibliographie
Notes et références
Liens externes
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