Né dans une famille aisée, Jean Baby suit des études d'histoire et est reçu à l'agrégation d'histoire en 1923[2].
Parcours professionnel
Il enseigne dans les années 1920 en lycée à Prague, Lorient et Toulouse. Il milite au Parti communiste français (PCF), auquel il adhère en 1925, ainsi qu'à la Fédération unitaire de l'enseignement et à la CGTU.
Il est candidat contre Vincent Auriol, dans la circonscription de Muret, lors des élections législatives de 1928[3]. Il dirige la liste communiste aux élections municipales de 1929 à Toulouse.
Exclu du PCF en , il est réintégré en octobre 1931.
Ses critiques à l'égard de la politique du Parti communiste entraînent son exclusion définitive en avril 1960. Il se tourne alors vers le maoïsme[7]. En 1960, il compte parmi les premiers signataires du Manifeste des 121 sur le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie[8].
Son fils Jacques, chef du maquis FTP du Serre, près de Lasalle (Gard), est fusillé le dans la carrière de Castillane, près de Marseille[9] ; il avait 23 ans. Son nom a été donné à une rue de Nîmes.
Sa fille, Yvonne Baby, évoque l'itinéraire de son père dans le roman Le Jour et la nuit[10].
Publications
Le rôle social de l’Église, Paris, Bureau d’éditions, 1931.
La Jeunesse devant le fascisme, suivi de Manifeste aux travailleurs, avec Paul Rivet, Alain et Paul Langevin, Paris, P. Gérôme, 1934.
Cours de marxisme : première année, 1935-1936 : les classes, l'égalité, la liberté, l'État, l'individu, socialisme et communisme, avec René Maublanc et Georges Politzer, Paris, Bureau d'éditions, 1936.
À la lumière du marxisme : essais : sciences physico-mathématiques, sciences naturelles, sciences humaines, avec Marcel Cohen et Georges Friedmann, introduction par Henri Wallon, Paris, Éditions sociales internationales, 1936.
Les classes sociales, Hanoï, Éditions CGP, 1945[11].
L'égalité, Hanoi͏̈, Éditions CGP, 1945.
Les richesses naturelles en URSS, Paris, Éditions France-URSS, 1945.
Histoire générale contemporaine 1er fascicule, De 1848 à 1871, complément : 1848-1939 : classes de philosophie et de mathématiques : ouvrage conforme au programme de 1945, avec Jean Bruhat et Jeanne Gaillard, Paris, Bibliothèque française, 1946.
↑Il n'obtient que 1,98 % des voix des électeurs inscrits.
↑Il rédige alors, avec Jeanne Gaillard, Jean Bruhat et Pierre George, un manuel pour la classe de philosophie et de mathématiques intitulé Histoire générale contemporaine, publié par la Bibliothèque française en 1945.