Jean-Marie RicardJean-Marie Ricard
Jean-Marie Ricard (, Beauvais - , Paris) est un jurisconsulte français du XVIIe siècle. Il fut l'un des plus célèbres avocats consultants du Parlement de Paris. BiographieOrigine familialeNait à Beauvais d'une des meilleures familles de la ville, originaire de Crèvecœur-le-Grand, Jean-Marie Ricard est le fils de Raoul Ricard, avocat, procureur au présidial de Beauvais, lieutenant de la prévôté d'Angy et procureur des Pauvres à Beauvais[1], et de Madeleine Paumart (sœur de Jean Paumart, qui sera son parrain, et descendante de Charles de Feuquières). Son père, proche ami de Vincent de Paul et du cardinal de Bérulle, très religieux et compatissant pour les misérables, est l'initiateur de la création de la Charité des Pauvres de Beauvais. Études et formationRicard suit ses études au collège de Beauvais, où il fait ses humanités et sa rhétorique sous son parent Godefroy Hermant[2]. En 1641, il est envoyé par son père à Bourges étudier son droit sous Edmond Mérille, et est reçu en 1644 au serment d'avocat au Parlement de Paris. Il se retire alors à Gerberoy auprès de son beau-frère l'avocat Pierre Aubert de Rochy, lieutenant général du vidamé de Gerberoy, pour approfondir ses connaissances en droit romain, droit français et droit coutumier, ainsi que la littérature, la philosophie et les Pères de l'Église. Pour son usage, il compose une partie des remarques sur la Coutume d'Amiens, à laquelle il joint les notes de Charles Dumoulin « qu'il rétablit dans la pureté de leur texte et en restitua les omissions ». Il étudie également les traités de son parent Léonard Driot et la Coutume générale du vidamé de Gerberoy, rédigé en 1507 par son aïeul le juriste Guillaume Chofflart, bailli de Beauvais et de Gerberoy, et qu'il publie pour la première fois. Parent de Raoul Adrien, il hérite par ailleurs d'un des manuscrits des Coutumes de Beauvaisis de Philippe de Beaumanoir[3]. Carrière à ParisSon père qui ne souhaitait pas que son fils ainé, Louis, avocat à Beauvais qui avait déjà acquis une grande renommée pour ses plaidoyers, et Jean-Marie ne se retrouvent à plaider dans la même ville, envoie ce dernier à Paris en 1646[4], où il retrouve un parent avocat et Hermant. Les relations de son père lui permet également de faire la connaissance de l'avocat Martin Husson. Sur les conseils d'un cousin éloigné, le Père Jérôme Ricard, de la Doctrine chrétienne, il épouse, le 24 octobre 1646, Jeanne Secousse, fille de Jean Secousse, procureur au Parlement de Paris, et de Marguerite Poitevin (sœur de Jacques Poitevin, premier président en la Cour des monnaies). Le neveu et le petit-neveu de son épouse furent curés de l'église Saint-Eustache, elle était également la tante de Jean-Léonard Secousse et la grand-tante de Denis-François Secousse. Sa grande érudition et ses grandes lumières le rendent rapidement l'un des premiers du palais pour la consultation et pour les arbitrages et il est mandé pour conseil par les meilleurs maisons de France. Il fait partie, avec Henrys et quelques autres avocats les plus habiles, des conférences sur le droit écrit qu'organise le Chancelier Séguier. Sa modestie et son désintéressement égalaient son profond savoir[5]. Il est longtemps marguillier de la paroisse Saint-Benoît-le-Bétourné. En 1670, Jean-Marie Ricard acquiert de la famille Robert une maison de campagne à L'Haÿ-les-Roses qui avait appartenu à Antoine Arnauld. Après sa mort, Denis Simon devient son principal éditeur et commentateur. IconographieIl existait deux portraits connus de Jean-Marie Ricard, l'un donné au Présidial de Beauvais en 1751 par son arrière petit-neveu Vigneron d'Heucqueville, qui disparut lors de la Révolution, et l'autre à la Bibliothèque des Avocats à Paris[6]. Publications
Notes et références
Sources
Liens externes
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