Godefroy HermantGodefroy Hermant
Godefroy Hermant (Beauvais, - Paris, [1]), chanoine de Beauvais, est un prêtre catholique, historien et théologien janséniste. BiographieFils du médecin Pierre Hermant et de Françoise Leullier, l fait de brillantes études au collège de la ville de Beauvais[2], qui le firent remarquer de l'évêque Augustin Potier, puis à Paris au collège de Clermont et à celui de Navarre, enfin à la Sorbonne où il acquit le grade de docteur. Régent (c'est-à-dire professeur) de seconde, puis de rhétorique (première) au collège de sa ville natale de 1636 à 1639[3], il devint ensuite précepteur de Potier d'Ocquerre, neveu de l'évêque, et cumula cette fonction avec un professorat au collège de Presles, à Paris. En 1642, il fut fait chanoine de la cathédrale de Beauvais (avant d'être ordonné prêtre). Il fut recteur de l'Université de Paris de 1646 à 1648. Il devint ensuite un proche de l’évêque Nicolas Choart de Buzenval, neveu d'Augustin Potier, qui succéda à son oncle en 1650. Il s'engagea ardemment, comme l'évêque, dans le parti janséniste (l'une de ses cousines, comme une parente de l'évêque, était religieuse à Port-Royal des Champs). Il enseignait la théologie et les « instructions sur la vie intérieure des ecclésiastiques » au séminaire du diocèse, devenu un grand centre de spiritualité janséniste. Après la bulle Cum occasione (1653), la majorité du chapitre de la cathédrale se désolidarisa de l'évêque et de son entourage janséniste, et Godefroy Hermant en fut exclu. Plus tard, après la mort de Nicolas Choart de Buzenval (1679), son successeur Toussaint de Forbin-Janson frappa le père Hermant d'interdit. Mais quelques années plus tard, le nouvel évêque lui accorda son pardon eu égard à ses vertus et à la parfaite dignité de sa vie. Il mourut subitement dans une rue de Paris alors qu'il rendait visite à son ami l'avocat général de Lamoignon. L'avant-veille encore, il avait officié à Port-Royal des Champs où toutes les religieuses avaient communié de sa main. Il était proche des « Solitaires de Port-Royal » (notamment d'Antoine Arnauld, dont il fut le défenseur, et de Pierre Nicole), et eut pour disciple Louis-Sébastien Le Nain de Tillemont, qui vécut à Beauvais, d'abord au séminaire, puis chez Hermant lui-même, de 1661 à 1669. Comme savant, il était en relations avec de nombreux érudits de son temps, dont Jean Mabillon. Œuvres
Manuscrits
Notes et références
AnnexesBibliographie
Liens externes
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