Jacques Mouchel-Blaisot
Jacques Mouchel-Blaisot, né le à Cherbourg[1] et mort le à Paris, est un militaire et résistant français, Compagnon de la Libération. Jeune étudiant refusant la présence des troupes allemandes sur le sol français, il se rallie à la France libre en 1940 et combat en Afrique du Nord et en Italie avant de prendre part à la Libération de la France. BiographieJeunesse et engagementJacques-Mouchel-Blaisot naît le 22 juin 1920 à Cherbourg[1], dans la Manche[2]. Il suit des études de philisophie et de droit et travaille parallèlement dans le milieu de l'édition[2]. Seconde Guerre mondialeIl se trouve à Paris le 14 juin 1940 lorsque la Wehrmacht s'empare de la ville[3]. N'acceptant pas la présence des troupes allemandes dans la capitale, il s'enfuit à bicyclette vers Nantes où il rencontre son oncle Camille Blaisot, député et ancien ministre qui tente de rejoindre le gouvernement déplacé à Bordeaux[3]. Toujours en route vers le sud, il rencontre également Michel Carage, lui aussi futur Compagnon de la Libération[4],[3]. Les deux hommes parviennent à traverser la Gironde et à gagner Le Verdon-sur-Mer où ils embarquent à bord du cargo Cap El Hank en partance pour le Maroc[4],[3]. Persuadant le commandant de dérouter le navire vers l'Angleterre, ils débarquent à Falmouth le 23 juin 1940 et gagnent Londres pour se rallier à la France libre[4],[3]. Jacques Mouchel-Blaisot signe son engagement dans les forces françaises libres le 1er juillet 1940 et est affecté au bataillon de chasseurs de Camberley[2]. Après avoir suivi les cours du peloton d'élèves-aspirants, il est promu à ce grade et quitte la Grande-Bretagne le 1er octobre 1941 pour la Syrie où il est muté à la 13e demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE)[2]. Commandant d'un peloton d'automitrailleuses, il est engagé dans la guerre du désert et combat en Libye[3]. Le 27 juin 1942, il est sérieusement blessé par balle et hospitalisé à l'hôpital français d'Alexandrie puis à l'hôpital militaire de Beyrouth[3]. Une fois remis sur pied, il retrouve la 13e DBLE pour participer avec elle à la seconde bataille d'El Alamein à l'issue de laquelle il est promu sous-lieutenant[3]. Il prend ensuite part à la campagne de Tunisie et est à nouveau blessé, le 11 mai 1943, alors qu'il protégeait des hommes dans un mouvement de repli[3]. Hospitalisé à Rabat, il retrouve son unité le 1er septembre 1943[2]. Débarqué à Naples avec la 1re division française libre (1re DFL) à laquelle est subordonnée la 13e DBLE, il prend part à la campagne d'Italie où il subit sa troisième blessure, le 21 mai 1944 à Pontecorvo, en défendant sa position[3]. À nouveau hospitalisé à Rabat pour une durée de deux mois, il rejoint ensuite son unité pour poursuivre l'avancée en Italie[3]. Le 16 août 1944, il accoste à Cavalaire lors du débarquement de Provence et suit la progression de la 1re DFL dans le cadre de la Libération de la France[3]. Promu lieutenant le 25 septembre 1944, il est engagé dans la bataille d'Alsace où il se distingue à plusieurs reprises[3]. Le 23 janvier 1945, il repousse une attaque de chars et capture un grand nombre de prisonniers et de matériels ennemis à Illhaeusern[3]. Le 27 janvier suivant, à Grussenheim, il défend courageusement sa position sur la rivière Blind malgré une violente offensive allemande[3]. Il termine la guerre lors des combats du massif de l'Authion et est démobilisé en décembre 1945[3]. Après-GuerreAprès la guerre, Jacques Mouchel-Blaisot reprend des études au conservatoire national des arts et métiers puis à l'institut international des droits de l'Homme[2]. Par la suite chef d'entreprise dans la filière textile, il est parallèlement actif dans l'association pour la fidélité à la pensée fondée par René Cassin[3]. Jacques Mouchel-Blaisot meurt le 14 juillet 1990 à Paris. Il est inhumé aux Moitiers-d'Allonne dans la Manche[2]. Décorations
Références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes |