Maalouf a sorti 19 albums, 18 bandes originales et a collaboré avec des artistes de renommée mondiale tels que Sting, Angelique Kidjo, J Balvin. En 2022, il a été nommé pour un Grammy Award pour son album Queen of Sheba, et a reçu une deuxième nomination en 2023 pour sa performance sur le titre Todos Colores, issu de son album Capacity To Love[1].
Sa famille fuit le Liban et Ibrahim Maalouf grandit en banlieue parisienne avec ses deux parents et sa sœur Layla, de deux ans son aînée. Il y fait ses études jusqu'à l'âge de 17 ans et obtient un baccalauréat général scientifique avec une spécialité mathématiques au lycée Geoffroy-Saint-Hilaire d'Étampes (Essonne).
Le , il épouse à Paris la chanteuse, actrice et réalisatrice libanaise Hiba Tawaji[7],[8],[9].
Formation et début de carrière
Ibrahim Maalouf commence l'étude de la trompette à l'âge de sept ans avec son père Nassim Maalouf[10], ancien élève de Maurice André au Conservatoire de Paris. Son père lui enseigne ainsi la technique classique, le répertoire baroque, classique, moderne, contemporain et également la musique arabe classique[10] et l'art de l'improvisation et des modes arabes. Après un voyage à Beyrouth faisant suite à sa venue en France, il compose Beirut qui deviendra son « morceau fétiche »[11].
Années 2010
En France, le grand public le découvre lors de la cérémonie des Victoires de la musique du retransmises sur France 2. Ibrahim reçoit une victoire de la musique pour son 5e album Illusions dans la catégorie « Meilleur Album de Musiques du Monde »[12].
Le , sortent simultanément Kalthoum, hommage à l'Astre d'Orient, et Red & Black Light, contenant huit compositions originales[13]. Il s'ensuit un concert en hommage à Oum Kalthoum à la Philharmonie de Paris[14] puis deux tournées différentes de 140 dates qui emmène Ibrahim Maalouf des États-Unis à la Turquie, du Royaume-Uni à l'Égypte.
Le , peu après les attentats en France, il est retenu par la police à la Gare de Paris-Nord ; son passeport est confisqué car signalé « Interpol positif ». Il peut néanmoins se rendre à Londres pour un concert car il dispose de sa carte d'identité[15].
Pour célébrer ses dix ans de scène, il se produit à Paris au Zénith puis à l'AccorHotels Arena fin 2016[14]. Via sa page Facebook, il propose alors à ses fans de sélectionner quelques-uns des morceaux qu'il jouera ce soir-là. Cette année-là, c'est une centaine de dates qu'il effectue[14].
Accusations d'agression sexuelle
En , Maalouf est visé par une enquête préliminaire à la suite d'une plainte de parents l'accusant d'avoir embrassé à plusieurs reprises leur fille de quatorze ans et d'avoir mimé un acte sexuel en l'attrapant par le bassin[16], à la fin de l'année . L'atteinte sexuelle est retenue par la procureure chargée du dossier au tribunal de Créteil (Val-de-Marne)[17],[5],[18].
Il est condamné par le Tribunal correctionnel en 2018[19].
Le , il est relaxé par la cour d'appel de Paris[20]. Selon lui, « l’adolescente a menti, ses parents l’ont crue, la presse en a parlé en gonflant l’histoire, tout le monde en a souffert et 3 ans et demi plus tard, la justice a simplement fait son travail »[21].
Les juges ont néanmoins observé que « Ibrahim Maalouf n’a pas adopté un positionnement adéquat à l’égard [de la] jeune fille de 14 ans, nécessairement suggestible, en échangeant avec elle des messages totalement inadaptés, attitude qu’il a lui même qualifiée de nauséabonde », mais rappellent qu’ils n’étaient pas saisis pour ces faits précis[22].
En parallèle, Le Parisien et un de ses journalistes sont condamnés en 2021 à Paris pour un article de 2017 qui révélait ces accusations d’agression sexuelle[23].
Années 2020
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En 2023, il est juré de l'émission Prodiges Pop sur France 2.
En , dans le cadre de l'Olympiade Culturelle des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, il partage la scène de l'Olympia aux côtés de Bob Beamon[24].
En , Aude Hesbert, nouvelle directrice du Festival du cinéma américain de Deauville, annonce qu'Ibrahim Maalouf ne sera pas membre du jury, en raison d’un « malaise dans l’équipe » en lien avec le mouvement #MeToo[25].
Engagements et prises de position
Le , lors d’une cérémonie organisée au siège de l’UNESCO, Ibrahim reçoit le titre de « Jeune artiste œuvrant pour le dialogue interculturel entre les mondes arabe et occidental » par la directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova[26].
En 2019, il collabore avec la troupe Aven Savore, troupe d'enfants et de jeunes issus des bidonvilles, hôtels sociaux et quartiers populaires du Nord de l'Essonne, lors de sa tournée avec Haïdouti Orkestar[28].
En , il réagit en ces termes à la mort de Nahel Merzouk sur Twitter : « Un policier a tué Nahel. Les émeutiers le tuent chaque nuit un peu plus. Une idée : si on avait appris à tous ces jeunes à jouer des instruments de musique quand ils étaient petits, les émeutes seraient de grands orchestres de protestation et tout le monde adhérerait à la cause ». Le tweet suscite une polémique, reprochant au musicien d'associer avec naïveté le manque d'éducation musicale des émeutiers à la cause du meurtre[29].
Ses collaborations avec des chanteurs de pop et de rock lui font découvrir d'autres couleurs que le jazz, que le classique ou la musique arabe[14].
Il compose un album, Myriad Road sorti en , aux tonalités jazz principalement chanté en anglais pour Natacha Atlas : « nous nous étions déjà rencontrés, mais nous nous sommes vraiment parlé pour la première fois il y a trois ans lors d’un concert, à Istanbul, du oudiste Smadj, que l’on retrouve sur l’album. Nous sommes tous les deux le produit d’une dualité, à mi-chemin entre l’Orient et l’Occident, nous avons des goûts communs pour la musique d’Oum Kalthoum, de Fairuz ou des Libanais de Soapkills[32]. ».
En 2016, Maalouf compose la musique pour la chorégraphie de Brûlent nos cœurs insoumis de Christian et François Ben Aïm, créée à La Garance[36]. En 2017, il écrit la musique de Wade in the Water de la compagnie 14:20 de Clément Debailleul et Raphaël Navarro[37].
Composé, réalisé et produit par Ibrahim Maalouf avec l'aide de François Lalonde (percussionniste et coréalisateur du dernier album de Lhasa de Sela) et d'Alex MacMahon (électro), tous les deux Montréalais.
Double album, composé, arrangé, réalisé et produit par Ibrahim Maalouf. Disoriental & Paradoxidental - Avec les participations de Adnan Joubran, Matthieu Chedid, Jacky Terrasson.
2015 : Run the World (Girls) de Jérôme de Gerlache (à la fois court métrage et clip pour sa reprise de Run the World (Girls) de Beyoncé) - également scénariste et acteur
Thierry Fabre, « Ibrahim Maalouf : la victoire du métissage », Challenges, no 499, 24-30 novembre 2016, p. 102-104 (lire en ligne, consulté le ).
Samuel Chalom, « Les Maalouf, le Liban et la trompette orientale », Le Journal international, (lire en ligne, consulté le ).
Documentaire
Souffle !, documentaire réalisé par Christophe Trahand entre 2005 et 2006, et produit par la société Cocottesminute productions - Christophe Trahand l'a suivi pendant quelques mois à la recherche de son inspiration et de son rapport avec son pays d'origine et la distance qui l'en sépare.
↑Le Monde avec AFP, « Jugé pour agression sexuelle sur mineure, le trompettiste Ibrahim Maalouf est relaxé en appel », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑huffingtonpost.fr, « Ibrahim Maalouf, relaxé de l'accusation d'agression sexuelle, déplore le "déchaînement" médiatique », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑« “Pas un seul journaliste n’était présent” : relaxé, Ibrahim Maalouf fustige son traitement médiatique », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
↑Jean-François Picaut, « « Parachute », d’Ibrahim Maalouf, Théâtre national de Bretagne à Rennes », Les Trois Coups, (lire en ligne, consulté le ).
↑Nathalie Yokel, « Brûlent nos cœurs insoumis », La Terrasse, no 254, (lire en ligne, consulté le ).
↑Gilles Renault, « «Wade in the Water», cycle de l’autre », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
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↑ a et bLaura Terrazas et Athénaïs Keller, « Vers la lumière: Ibrahim Maalouf évoque son travail «pas évident» avec Naomi Kawase », Le Figaro, (ISSN0182-5852, lire en ligne, consulté le ).