Henry Andrew FranckenHenry Andrew Francken
Henry Andrew Francken, né vers 1720, probablement aux Provinces-Unies et mort à Kingston (Jamaïque) en 1795, exerça différents métiers, principalement aux Antilles[1]. Il est surtout connu pour le rôle central qu'il joua en franc-maçonnerie dans la genèse du Rite écossais ancien et accepté. BiographieFrancken arrive à la Jamaïque en février 1757. Naturalisé anglais l'année suivante, il exerce diverses fonctions à la cour de la vice-amirauté. Il y est nommé en 1765 interprète pour le néerlandais et l'anglais. Il séjourne ensuite deux ans en Amérique du Nord, arrivant à New York en 1767, avant de revenir à la Jamaïque, où il devient inspecteur des douanes. Son poste ayant été supprimé en 1790, il se retrouve ruiné, forcé de vendre tous ses biens et de recourir à l'aide de ses amis. En 1794, il est nommé juge adjoint au tribunal de Port-Royal et en 1795, année de sa mort, commissaire auprès de la cour suprême de Kingston et de Port-Royal [1]. Les « manuscrits Francken »Pendant son séjour en Amérique du Nord, Francken fonda le , à Albany (New York), une loge de perfection[2] dont les premiers procès-verbaux existent toujours. Il remit à cette occasion aux fondateurs une patente indiquant qu'il agissait en vertu d'un pouvoir qui lui avait été conféré par Étienne Morin. Le , il délivra à Moses Michaël Hays le pouvoir de constituer d'autres sortes de loges de hauts grades[3]. C'est à partir de ces transmissions que se diffusèrent en Amérique du Nord les grades qui allaient donner naissance, à Charleston (Caroline du Sud), en 1801, au Rite écossais ancien et accepté[1]. Lorsqu'Étienne Morin constitua à Kingston, le , un Grand chapitre de « Princes du royal secret », Francken en fut l'un des fondateurs. Peu de temps après, il envoya en Amérique du Nord des statuts et règlements des loges de perfection. Le , il termina un manuscrit contenant les rituels du 15e au 25e degré de l'Ordre du royal secret qui fut redécouvert à Londres en 1976. Il rédigea par la suite deux autres manuscrits, contenant tous les grades du 4e au 25e, qui furent retrouvés respectivement en 1935 et en 1970[1]. Ces différents manuscrits constituent aujourd'hui une source très précieuse pour l'histoire des rites de la franc-maçonnerie en général et particulièrement dans la genèse du Rite écossais ancien accepté. En 2015, il existe quatre exemplaires connus des manuscrits[4]
Les manuscrits ont été réunis pour la première fois, les 29 et au sein du Musée de la franc-maçonnerie pour deux journées d'études par plusieurs spécialistes et pour exposition au public[4]. Notes et références
Voir aussiRessources bibliographiques
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