Henri de LagrevolHenri de Lagrevol
Henri de Lagrevol, né le à Yssingeaux et mort le à Zouk Mikael (Liban), est un jésuite écrivain et enseignant français. Il a fait la plus grande partie de sa carrière d'enseignant comme professeur au collège Notre-Dame de Jamhour de Beyrouth. BiographieFamilleHenri Antoine Jules de Lagrevol appartient à une famille catholique dont les titres de noblesse remontent au XIIIe siècle[1]. Ses parents sont Louis Hippolyte de Lagrevol, avocat à Yssingeaux (1860-1936) et Marie Joséphine Rosalie Buisson (1871-1928), mariés en 1888 à Lalouvesc ; Marie Buisson est elle-même la fille de Julie Eulalie de Lagrevol. Henri est le seul garçon d'une fratrie de cinq enfants, et deux de ses sœurs sont également entrées en religion[2],[3],[4]. Par sa mère, il descend de la famille Buisson de Lalouvesc qui, sous la Terreur, a caché les reliques de saint Jean-François Régis[5] ; il est l'arrière-petit-neveu et le petit-neveu de plusieurs Jésuites ayant vécu dans la Province du Proche-Orient, dont François-Régis Buisson, mort à Beyrouth en 1891[6]. ÉtudesÉlève du collège jésuite Notre-Dame-de-Mongré, il entre au noviciat des pères jésuites à Lyon-Fourvière le [7]. Il poursuit des études littéraires à l'annexe du collège Saint-Marc à Sainte-Foy-lès-Lyon et à Moulins-Yzeure de 1926 à 1928, avant de séjourner une première fois à Beyrouth, au collège secondaire de l'Université Saint-Joseph, où il est surveillant et enseigne en classe de 3e pendant deux ans. En 1934, il entreprend des études philosophiques au scolasticat de la maison Saint-Louis des jésuites sur l'île de Jersey et au noviciat de la province ecclésiastique de Toulouse à Vals-près-le-Puy. Il poursuit avec des études théologiques au théologat des jésuites de Fourvière (1934-1938). Il est ordonné prêtre le . 1937-1944De 1937 à 1939, Lagrevol collabore à la revue Jésuites Missionnaires[a], dont il devient rédacteur en chef en 1938. Il est mobilisé au début de la Seconde Guerre mondiale en tant qu'aumônier militaire. Après l'Armistice, il revient à Mongré pour sa troisième année de noviciat. Sous le régime de Vichy, où les Jésuites sont partagés entre « collaboration spirituelle » et « résistance spirituelle » (Philippe Rocher[8]), il est affecté comme aumônier des groupements et de l'école des chefs des Chantiers de la jeunesse française pour la Province de Provence. Il prononce ses derniers vœux le à Avignon. EnseignementDe 1944 à 1962, Lagrevol est professeur d'humanités en classe de seconde au collège Saint-Marc de Lyon[9]. Il retourne au Liban en 1962 pour devenir professeur de littérature française, de latin et d'éducation religieuse des classes de seconde au collège Notre-Dame de Jamhour de Beyrouth ; il restera au Liban jusqu'à sa mort en 1980, à 74 ans. ÉcritsLes écrits de Lagrevol abordent plusieurs genres[10] : pédagogie, réflexions philosophiques, religieuses et spirituelles[11], notes autobiographiques, essais[b], romans d'aventures[12],[13],[c], nouvelles et contes[d]. Ainsi que l'a exprimé Nidaa Abou Mrad[14], « tous ses textes sont habités par la quête de l'illumination christique ». Il écrit principalement pour les revues catholiques et jésuites, Jésuites Missionnaires[e], Cité Nouvelle[15], Études (1954), Le Croisé (ex-Revue Rose des années 1930, organe de la Croisade eucharistique, Toulouse)[f], L'Enseignement chrétien (1957-1960)… Il alimente de ses écrits les revues des établissements scolaires où il enseigne, Trait d'Union de Mongré (1937), Revue de Sainte-Hélène à Lyon[g] (1944-1962)[h], Nous à Beyrouth[16]. De 1941 à 1944, il fournit plusieurs textes à la Revue des Chantiers de Jeunesse, surtout des contes destinés à renforcer la foi des jeunes en service obligatoire et les aider à dépasser les difficiles conditions morales et matérielles dans lesquelles ils vivent[i], à Sources… éléments de travail pour les chefs des Chantiers de la jeunesse[17], ou à Monde ouvrier[j]. HommagesLe jubilé du cinquantenaire de vie religieuse du R.P. de Lagrevol a été célébré à Jamhour au mois de mai 1974[18]. Pedro Arrupe, supérieur général de la Compagnie de Jésus, qui lui avait rendu visite à Beyrouth à Noël 1966, lui envoie ses vœux à cette occasion. En souvenir de leur professeur, plusieurs anciens élèves, dont Hubert Sacy et Roland Tomb, lui ont rendu hommage après sa mort[19],[20]. Le au centre culturel de Jamhour, une cérémonie en hommage au Père de Lagrevol a réuni une partie de ses anciens élèves et la direction du collège Notre-Dame de Jamhour[21],[22]. Bibliographie
Notes et référencesNotes
Références
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