Le HMGB1 (pour « high–mobility group box 1 ») est une protéine constitutive de la chromatine qui , en se liant de manière transitoire à l'ADN, le courbe de manière réversible. Il facilite la formation des nucléosomes, contribue à la liaison des protéines, y compris des facteurs de transcription qui déforment l'ADN lors de la liaison, et participe à la transcription, à la réplication et à la réparation de l'ADN [3]. Elle fait partie de la famille des HMG.
Sa fixation sur la chromatine dépend de l'état d'acétylation des histones. L'HMGB1 défixée est relarguée dans le milieu extracellulaire signalant le danger pour les cellules environnantes, déclenche une inflammation et active l'immunité innée et adaptative en interagissant avec plusieurs récepteurs [7]:
HMGB1 se lie également aux TLR. En complexe avec les CpG-ODN, HMGB1 se lie à TLR9 et améliore la production de cytokines dans les cellules dendritiques plasmacytoïdes[10]. Lorsque HMGB1 est lié aux nucléosomes, il active les macrophages et les cellules dendritiques via TLR2[11].
Dans des conditions physiologiques
Il régule l'autophagie par l'intermédiaire de la protéine Beclin1[12], protégeant l'intégrité de cette dernière ainsi que de l'ATG5 de la dégradation par la calpaïne[13].
C'est aussi une protéine impliquée dans la tolérance immunitaire. En effet, l'activation de l'apoptose par la voie des caspases permet le relargage du cytochrome c et une perméabilisation de la membrane externe de la mitochondrie. Il y a alors activation des caspases 3 et 7 et clivage de la protéine p75 (composante de la chaîne respiratoire du complexe I). Cette dernière va provoquer une forte libération de ROS (reactive oxygen species) qui vont permettre l'oxydation de la protéine HMGB1. Ce faisant, HMGB1 perd sa capacité d'immunostimulateur. On sait que c'est l'oxydation de la C106 précisément qui est suffisante et nécessaire pour l’empêcher d’être fonctionnelle[14].
↑(en) Marco E Bianchi et Alessandra Agresti, « HMG proteins: dynamic players in gene regulation and differentiation », Current Opinion in Genetics & Development, vol. 15, no 5, , p. 496–506 (DOI10.1016/j.gde.2005.08.007, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Xin Chen, Rui Kang, Guido Kroemer et Daolin Tang, « Broadening horizons: the role of ferroptosis in cancer », Nature Reviews Clinical Oncology, vol. 18, no 5, , p. 280–296 (ISSN1759-4782, DOI10.1038/s41571-020-00462-0, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Paola Scaffidi, Tom Misteli et Marco E. Bianchi, « Release of chromatin protein HMGB1 by necrotic cells triggers inflammation », Nature, vol. 418, no 6894, , p. 191–195 (ISSN0028-0836 et 1476-4687, DOI10.1038/nature00858, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Jane Tian, Ana Maria Avalos, Su-Yau Mao et Bo Chen, « Toll-like receptor 9–dependent activation by DNA-containing immune complexes is mediated by HMGB1 and RAGE », Nature Immunology, vol. 8, no 5, , p. 487–496 (ISSN1529-2908 et 1529-2916, DOI10.1038/ni1457, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Vilma Urbonaviciute, Barbara G. Fürnrohr, Silke Meister et Luis Munoz, « Induction of inflammatory and immune responses by HMGB1–nucleosome complexes: implications for the pathogenesis of SLE », The Journal of Experimental Medicine, vol. 205, no 13, , p. 3007–3018 (ISSN1540-9538 et 0022-1007, PMID19064698, PMCIDPMC2605236, DOI10.1084/jem.20081165, lire en ligne, consulté le )
↑Hirotaka Kazama, Jean-Ehrland Ricci, John M. Herndon et George Hoppe, « Induction of immunological tolerance by apoptotic cells requires caspase-dependent oxidation of high-mobility group box-1 protein. », Immunity, vol. 29, , p. 21–32 (ISSN1074-7613, PMID18631454, PMCID2704496, DOI10.1016/j.immuni.2008.05.013, lire en ligne, consulté le )