Le nom de la localité est attesté sous la forme Gramcampo en 833[2]. Il provient du latin tardifgrandem campum et signifie « grand champ ». Le pluriel s'est rajouté par la suite[3]. La commune apparaît sur le cartulaire de Redon[4], où elle est dénommée Grandis Campus en latin[5],[6],[Note 1].
Grandchamp-des-Fontaines possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale, écrit Grand-Champ selon l'écriture ABCD[7], ou Granchan ou Granchâun selon l'écriture MOGA. En gallo, le nom de la commune se prononce [grɑ̃ʃɑ̃] ou [gʁɑ̃ʃɛ̃w][8].
Le nom breton de la commune est Gregamp-ar-Feunteunioù à partir de la fin du XXe siècle[2].
Certains noms de lieux-dits sur la commune proviennent du vieux français et font référence au chêne (Chanais), comme pour de nombreux microtoponymes de la région[9].
En 1920, la commune est officiellement dénommée par décret Grandchamp-des-Fontaines, pour la différencier de Grand-Champ dans le Morbihan[6].
Bien que le nom de la commune s'orthographie Grandchamp-des-Fontaines[Note 2], le code officiel géographique, référence pour les noms de commune, indiquait Grandchamps-des-Fontaines, avec un "s" jusqu'en 2023. L'erreur suscitait des confusions avec les autres communes appelées Grandchamp[6]. En 2021, le conseil municipal enclenche une procédure pour changer l'orthographe[6], qui est effective le [1].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 799 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 6,4 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Nort-sur-Erdre à 12 km à vol d'oiseau[12], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 760,4 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Urbanisme
Typologie
Au , Grandchamp-des-Fontaines est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16].
Elle appartient à l'unité urbaine de Grandchamp-des-Fontaines[Note 3], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[17],[18]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[18]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (93,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (52,8 %), terres arables (22,4 %), prairies (11,9 %), zones urbanisées (9,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,9 %), forêts (0,9 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Histoire
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Moyen Âge
Au Moyen Âge, Grandchamp-des-Fontaines forme une vicaria (un type de circonscription, voir viguerie)[4]. Une autre source estime que Grandchamp est un vicus, petite agglomération du haut Moyen Âge plus petite qu'une vicaria[23]. À Grandchamp se trouvait une villa[23]. L'agglomération se situe alors le long d'une voie romaine reliant Curette et Casson[24].
En 847, les sources mentionnent la présence de l'église (basilique) Sainte-Marie[25]. Plusieurs seigneuries existaient sur la commune[24].
Époque contemporaine
Durant la Seconde Guerre mondiale, l'armée allemande a installé un terrain militaire sur la commune. Il a été retrouvée par des fouilles en 2017[26]. Une station radio et de guidage de la Luftwaffe y avait été installée, à la limite de Grandchamp et de Treillières, en mars 1941[27]. Un bombardement allié la visant détruisit le café de la Belle Etoile et plusieurs maisons sur la route de Grandchamp[27]. Des fouilles préventives du site ont été menées par l'Inrap en 2022[27].
Une partie de Grandchamp-des-Fontaines s'est trouvé en 1972 sur la zone prévue pour la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Les élus locaux et les riverains sont majoritairement opposés au projet[28]. Néanmoins, le projet stagne et la commune se développe, avec l'apparition de nouveaux lotissements[29]. Lorsque le projet est relancé en 2000, les habitants de Grandchamp-des-Fontaines, comme ceux des communes voisines de Notre-Dame-des-Landes (Treillières, Vigneux-de-Bretagne, Fay-de-Bretagne), manifestent leur opposition au projet[29], qui est finalement abandonné définitivement en 2018.
À partir des années 1980, la commune connaît une forte croissance démographique : sa population est multipliée par quatre en une quarantaine d'années. Cela s'explique par la proximité de Nantes et la présence de la quatre-voies. Les autres communes limitrophe de la communauté de communes d'Erdre et Gesvres sont également touchées par cette augmentation du nombre d'habitants[30]. Corollaire de ce phénomène, les prix de l'immobilier ont fortement augmenté : entre 1997 et 2002, ils augmentent de 40%[31]. Plus d'une centaine de maisons individuelles sont construites dans la même période sur la commune, dans une dynamique de périurbanisation[32].
Face à l'étalement urbain et à l'artificialisation des terres agricoles, Grandchamp-des-Fontaines est intégrée à un PEAN (Périmètre pour la protection des Espaces Agricoles et Naturels périurbains) en 2009[33].
De sinople à la cotice en barre d'argent, accompagnée en chef d'un épi de blé feuillé et en pointe d'une fontaine, le tout d'argent ; au chef d'argent à la mâcle de gueules accompagnée de deux mouchetures d'hermine de sable.
Commentaires : La cotice évoque la voie romaine traversant la commune ; la fontaine est celle de Saint-Benoît à Curette ; la mâcle est empruntée aux Rohan. Les mouchetures d'hermine évoquent le blasonnement d'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché de Bretagne. Blason conçu par l'héraldiste Michel Pressensé (délibération municipale du ).
Selon le classement établi par l'Insee, Grandchamp-des-Fontaines est une ville isolée qui fait partie de l'aire urbaine et de la zone d'emploi de Nantes et du bassin de vie de Treillières[18]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 99 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 1 % dans des zones « très peu denses »[35].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[37].
En 2022, la commune comptait 6 910 habitants[Note 10], en évolution de +18,3 % par rapport à 2016 (Loire-Atlantique : +6,68 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 42,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 13,5 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 3 066 hommes pour 3 116 femmes, soit un taux de 50,4 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[40]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,1
90 ou +
0,2
3,2
75-89 ans
3,4
9,5
60-74 ans
10,7
21,8
45-59 ans
20,2
22,5
30-44 ans
23,9
18,5
15-29 ans
16,7
24,4
0-14 ans
24,9
Pyramide des âges du département de la Loire-Atlantique en 2021 en pourcentage[41]
Jean Anne Chalet, Les belles heures du comté nantais: deux mille ans d'histoire des 220 communes de la Loire-Atlantique, S. Godin, (ISBN978-2-86505-005-5, présentation en ligne)
↑Le mot Grandocampo, présent dans le cartulaire de Redon, est décliné au datif ; à l'infinitif, cela donne Grandiscampus.
↑Graphie réelle mentionnée sur le décret de changement d'appellation de 1920 et utilisée par la commune.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bJean-Pierre Brunterc'h, « Géographie historique et hagiographie : la vie de saint Mervé », Mélanges de l'école française de Rome, vol. 95, no 1, , p. 7–63 (DOI10.3406/mefr.1983.2692, lire en ligne, consulté le ).
↑Cartulaire de l'Abbaye de Redon en Bretagne : [832-1124] / publ. par M. Aurélien de Courson,..., (lire en ligne), p. 165 :
« ... hoc est, mansus noster in pago namnetico, in vicaria Grandocampo... »
.
↑ abc et d« Grandchamps-des-Fontaines. Grandchamp-des-Fontaines, sans S, SVP ! », Ouest-France, (lire en ligne)
↑Samuel Perichon, « La géographie des phytotoponymes en Bretagne », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, nos 117-2, , p. 9–24 (ISSN0399-0826, DOI10.4000/abpo.1764, lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑ a et bDaniel Pichot, Le Village éclaté: Habitat et société dans les campagnes de l’Ouest au Moyen Âge, Presses universitaires de Rennes, (ISBN978-2-7535-2416-3, lire en ligne).
↑ a et bJean Anne Chalet, Les belles heures du comté nantais: deux mille ans d'histoire des 220 communes de la Loire-Atlantique, S. Godin, (ISBN978-2-86505-005-5, lire en ligne), p. 50.
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↑Gabriel RODRIGUEZ ((séminaire Leroy Merlin)), La maison idéale - l’idéal de la maison. Hypothèses sur le futur de l’habitat, Nantes, Leroy-Merlin, (lire en ligne), p. 6.
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↑« Mme du Tertre élue maire de Grandchamp-des-Fontaines », Ouest-France,