Gouvernement IlungaGouvernement Ilunga
Sylvestre Ilunga (en 2019)
Le gouvernement Ilunga est le gouvernement de la république démocratique du Congo du au . Le chef du gouvernement est le Premier ministre Sylvestre Ilunga. Il s'agit du premier gouvernement formé sous la mandature de Félix Tshisekedi. Il est renversé par une motion de censure soulevée par l'Assemblée nationale le . NominationFélix Tshisekedi, nouvellement élu Président de la république démocratique du Congo, nomme Sylvestre Ilunga au poste de Premier ministre le , quatre mois après son élection, à la suite d'âpres négociations avec son prédécesseur Joseph Kabila[1]. La composition du nouveau gouvernement est dévoilée trois mois plus tard, le , après de difficiles négociations avec la plate-forme de l'ancien président, qui a obtenu la majorité au Parlement. Comportant 76,9 % de personnalités n'ayant jamais pris part à aucun gouvernement, il compte 66 membres, dont une majorité (42 membres) issue du Front commun pour le Congo (FCC), plate-forme pro-Kabila, les 23 autres étant issus du Cap pour le changement (Cach), pro-Tshisekedi[2]. Les pro-Kabila conservent la main sur certains ministères régaliens, tels la Justice (Célestin Tunda Ya Kasende) et la Défense (Aimé Ngoy Mukena), bien que nombre d'entre eux soient des figures nouvelles. La plateforme Cach du président Tshisekedi obtient quant à elle l'Intérieur (Gilbert Kankonde Malamba) et les Affaires étrangères (Marie Tumba Nzeza). Enfin, le ministère des Finances est confié à José Sele Yalaghuli, considéré comme proche de l'ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo[2]. La proportion de femmes dans le gouvernement s'élève à 17 % : treize femmes sont ainsi nommées, la plupart peu connue du grand public. Le Premier ministre Sylvestre Ilunga reconnaît que ce nombre est peu élevé, mais remarque cependant que certaines d'entre elles ont des ministères clés, telles Élysée Munembwe au Ministère du Plan ou Marie Tumba Nzeza aux Affaires étrangères[2],[3]. Le nouveau gouvernement prend ses fonctions le [4]. CritiquesDès sa nomination, le gouvernement est critiqué à cause du nombre important de ses membres, notamment par Jean-Pierre Bemba, alors chef de la coalition d'opposition Lamuka, ainsi que par Valery Madianga de l'Observatoire de la dépense publique (Odep), pour lesquels le nombre important de ministres risque de peser sur le budget de l'État[2]. ChangementsLe , après avoir été critiqué pour avoir envoyé une lettre au Parlement dans le but d'approuver des réformes juridiques proposées par des députés de sa famille politique, le FCC, sans en informer le gouvernement, le ministre de la Justice Célestin Tunda Ya Kasende, arrêté brièvement le pour des accusations de « faux et usage de faux », démissionne de ses fonctions, dans un contexte de fortes tensions au sein de la coalition au pouvoir[5]. Motion de censure et renversementLe , le Premier ministre Sylvestre Ilunga est l'objet d'une motion de censure signée par 301 députés nationaux et déposée à l'Assemblée nationale. Il lui est reproché, ainsi qu'à son gouvernement, d'avoir échoué dans la mise en œuvre du programme pour lequel ils ont été investis[6]. Le , sur convocation du bureau d'âge de l’Assemblée nationale, les députés votent en faveur de la motion de censure. Sur les 382 députés présents à l’ouverture de la séance, 367 se prononcent en faveur de la chute du Premier ministre et de son gouvernement, 7 députés votent contre, 2 s’abstiennent et 1 bulletin est nul[7]. Sylvestre Ilunga démissionne le lendemain[8]. CompositionLe gouvernement est composé de[9] : Premier ministre
Vice-Premiers ministres
Ministres d’État
MinistresVice ministresRéférences
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