Élysée Munembwe
Élysée Munembwe, de son nom complet Élysée Munembwe Tamukumwe, est une femme politique congolaise née le 16 avril 1960 dans le Nord Kivu. Elle est vice-Première ministre et ministre du Plan au sein du gouvernement Ilunga de 2019 à 2021. Elle fut également ministre de l'Enseignement primaire et secondaire de 2003 à 2007 dans le gouvernement de transition, ainsi que députée de Walikale (Nord Kivu) de 2006 à 2018. Présidente du parti « Actions alternatives pour la renaissance du Congo » (AARC), elle est aussi membre du Front commun pour le Congo (FCC), plateforme de l'ancien président Joseph Kabila. BiographieJeunesse et étudesÉlysée Munembwe Tamukumwe naît le 16 avril 1960[1] dans le Nord Kivu, d'un père issu du peuple Lega et d'une mère issue du peuple Havu. Elle étudie à l'université de Kisangani où elle obtient une licence en sciences de l'éducation et psychologie du travail[2]. Carrière politiqueEn 1998, elle fait partie des tout premiers membres du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), groupe rebelle s'opposant à Laurent-Désiré Kabila et soutenu par le Rwanda. Elle le quitte 2 ans plus tard pour intégrer en le Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba (mouvement alors encore armé)[2]. Elle se rapproche ensuite de Joseph Kabila[3], qui la nomme ministre de l'Enseignement primaire et secondaire en 2003 au sein de son gouvernement de transition[4]. En 2005, elle est également nommée administratrice directrice générale adjointe de la Société nationale d'électricité (SNEL)[2]. Lors des élections législatives de 2006, elle est élue députée nationale dans la circonscription de Walikale (Nord-Kivu)[2]. Elle est réélue lors des élections de 2011 sur la liste de l'ARC[5], et devient également questeur de l'Assemblée nationale jusqu'en 2018[3]. En tant que députée, elle affirme avoir reçu des menaces de mort « pour avoir contribué à l'éradication des éléments du groupe armé Rahiya Mutomboki dans ce territoire »[6]. Candidate lors des élections législatives de 2018, elle est élue députée nationale, députée provinciale de Walikale ainsi que sénatrice du Nord Kivu sous les couleurs de « Actions alternatives pour la renaissance du Congo » (AARC), parti qu'elle préside. Ce dernier est membre du regroupement « Actions alternatives pour le bien-être » (AAB) - qu'elle a cofondé et dont elle fait partie du bureau politique -, regroupement lui-même membre du Front commun pour le Congo (FCC), plateforme de l'ancien président Joseph Kabila[7]. À la suite de l'élection de Félix Tshisekedi à la présidence, elle est nommée vice-Première ministre et ministre du Plan en , au sein du gouvernement Ilunga[3]. Elle est la première femme à occuper le poste de vice-Premier ministre depuis 25 ans. Afin de respecter la loi sur le non-cumul des mandats, elle renonce à ses fonctions législatives, se faisant notamment remplacer au Sénat par son suppléant Jean-Pierre Kibaya Munembwe[8], qui est aussi son frère[9]. Lors de la nomination du gouvernement Lukonde, elle n'est pas reconduite à son poste, et est remplacée au Ministère du Plan le par Christian Mwando Nsimba[10]. Elle retrouve alors son poste de députée nationale au sein de AARC, pour le Nord Kivu[11]. Prises de positionsEn 2020, elle incite la jeunesse congolaise à « quitter l'économie informelle » et à créer des entreprises[12]. En mars 2023, elle plaide pour un meilleur accès des femmes et des jeunes filles au numérique[11]. Elle reste un soutien de l'ancien président Joseph Kabila[11]. Références
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