Créé sous la présidence de Joseph Kabila, il continue d'opérer durant les premiers mois de la présidence de Félix Tshisekedi. Le , 12 ministres quittent le gouvernement et sont remplacés par des ministres par intérim.
Contexte
À la suite de la démission de Samy Badibanga le [1], le Président Joseph Kabila nomme dès le lendemain l'opposant Bruno Tshibala, ex-membre de l'UDPS, au poste de Premier ministre. Cette nomination respecte ainsi les termes de l'accord du (aussi appelé « accord de la Saint-Sylvestre ») passé entre l'opposition et la majorité, et forçant le Président à nommer un Premier ministre issu de l'opposition, dans le but de sortir la RDC de la crise provoquée par le maintien au pouvoir de Joseph Kabila[2].
Nomination
Près d'un mois plus tard, le , Bruno Tshibala dévoile la liste des membres de son gouvernement. Composé de 59 membres (8 de moins que le précédent), ce dernier ne contient pas de bouleversement majeur par rapport au précédent gouvernement Badibanga. Plusieurs membres de l'opposition font leur entrée, dont Jean-Pierre Lisanga Bonganga (Coalition des alliés d'Étienne Tshisekedi), Joseph Kapika (ex-UDPS), Emery Okundji, Lumeya Dhu Maleghi ou encore Freddy Kita (ancien proche d'Eugène Diomi Ndongala). Jean-Pierre Lisanga Bonganga, frondeur du Rassemblement de l'opposition, fait également partie de ce nouveau gouvernement. Certains postes clés restent cependant inchangés, tels que les 3 vice-Premier ministres, ainsi que les ministres de la Défense, des Mines, des Finances, de la Justice et de la Communication[3].
Bruno Tshibala conserve son poste et son gouvernement durant les premiers mois de la présidence de Félix Tshisekedi, élu lors de l'élection présidentielle de 2018, et ce jusqu'à la nomination d'un nouveau Premier ministre. Durant les premiers mois de l'année 2019, le Premier ministre prend des décisions polémiques, publiant notamment un décret accordant des avantages à vie aux anciens membres du gouvernement, ou encore instaurant une taxe minière destinée à la promotion de l'industrie. Bruno Tshibala se défend en indiquant que ces mesures polémiques avaient été « initiées sous Joseph Kabila » et que son gouvernement « n'est pas démissionnaire, il est encore en fonction »[5].
Le , il restructure son gouvernement pour en faire un « gouvernement d'intérim ». Les 12 ministres ayant été élu députés lors des élections législatives de 2018 doivent démissionner afin de respecter l'interdiction du cumul des mandats instaurée par un décret du Conseil d'État. Bruno Tshibala ne fait cependant pas entrer de nouvelles personnalités, mais fusionne au contraire 11 ministères : certains ministres assurent ainsi l'intérim d'autres ministères[6],[7].
Le successeur de Bruno Tshibala, Sylvestre Ilunga, est nommé Premier ministre en , mais ce n'est que le qu'il dévoile la liste des membres de son gouvernement[8]. Ce dernier prend ses fonctions le , mettant fin au gouvernement Tshibala.
Ministre d'État Ministre de la Justice et Garde des Sceaux Intérim : Vice-Premier ministre, chargé des Affaires étrangères et de l'Intégration régionale
Ministre d'État Ministre de la Décentralisation et des Réformes institutionnelles Intérim : Vice-Premier ministre, chargé des Transports et des Communications