Ablation : processus par lequel un météoroïde perd une partie de sa masse par fusion puis vaporisation, en raison du frottement atmosphérique, pendant sa chute sur Terre.
Achondrite basaltique : achondrite composée des mêmes minéraux que les basaltes terrestres, et de composition voisine. Le groupe des achondrites basaltiques rassemble essentiellement les achondrites HED, mais on leur adjoint parfois les angrites.
Âge : durée écoulée depuis un certain événement (qu’il est conseillé de préciser).
Âge d'exposition (d’une météorite) : durée de son séjour dans l’espace. Entre le choc qui l’extrait d’un corps parent et sa chute sur Terre, un météoroïde est exposé aux rayons cosmiques, qui interagissent avec ses matériaux en produisant toute une série de nucléides dits cosmogéniques (réactions nucléaires de spallation). L’analyse de certains de ces nucléides permet de calculer la durée de l’exposition.
Âge de formation (d’une météorite, d’une inclusion, voire d’un minéral) : durée écoulée depuis la formation (agrégation de constituants, cristallisation, etc.) de l’objet considéré. On obtient cet âge par diverses méthodes de datation radiométrique.
Âge terrestre (d’une météorite) : durée écoulée depuis sa chute sur Terre. S’il n’est pas trop petit cet âge peut être mesuré par des méthodes isotopiques (temps écoulé depuis la cessation de l’exposition au rayonnement cosmique).
Allan Hills : groupe de collines antarctiques où de nombreuses météorites se sont trouvées rassemblées par les écoulements de glace.
Altération : ensemble des transformations minéralogiques d'une roche lorsqu'elle est exposée aux effets de l'eau. On sait en général distinguer l’altération terrestre d’une météorite (subie après sa chute sur Terre), acquise à basse température en milieu oxydant, de l’altération subie dans le corps parent, acquise en milieu réducteur à température basse ou modérée.
Anormale : se dit d’une météorite dont certaines caractéristiques diffèrent sensiblement de celles des autres météorites de son groupe.
ANSMET : ANtarctic Search for METeorites (« Recherche de météorites dans l’Antarctique »), un programme de collecte de météorites à proximité immédiate des monts Transantarctiques.
Appairage : quand deux pierres (ou plus) météoritiques sont trouvées dans des géographies proches mais pas strictement côte à côte, parfois même lors de campagnes de collecte différentes, et que leurs caractéristiques texturales, minéralogiques et géochimiques tendent à favoriser l'hypothèse qu'elles pourraient être des fragments d'un même objet astéroïdal entré dans l'atmosphère terrestre et qui lors de ce choc se serait fragmenté, l'incertitude se traduit par des dénominations officielles différentes, mais le faisceau des arguments de mesure permet de les appairer.
Bolide : très petit corps du Système solaire dans la gamme de taille entre les poussières interplanétaires, typiquement Ø < 30 µm, et les petits astéroïdes au sens strict, d'un diamètre typiquement supérieur à 3 m. Quoi que synonyme de météoroïde, le terme de bolide est le plus souvent utilisé dans le contexte de la rentrée atmosphérique, pour désigner l'objet (le phénomène lumineux s'appelant un météore), alors que celui de météoroïde permet de désigner l'objet entre son éjection depuis son corps parent, et sa rentrée atmosphérique.
CAI : abréviation de calcium-aluminium-rich inclusion (« inclusion riche en calcium et aluminium »). Les CAI sont des inclusionsréfractaires composées de petits cristaux riches en Ca, Al et Ti, que l’on trouve surtout dans les chondrites carbonées (notamment les CV3 et les CM2). On pense que les CAI sont les premiers solides à s’être condensés dans la nébuleuse solaire.
Chasseur de météorites : toute personne, amateur ou professionnel, qui recherche activement des météorites. Peuvent être appelés professionnels des personnes qui passent un temps important dans ces recherches, et en tirent profit ; ils sont regroupés (sur une base volontaire) au sein d'une association, l'I.M.C.A..
Chassignite : achondrite constituée principalement d’olivine, et semblable aux dunites terrestres. On pense que les chassignites proviennent de la planète Mars.
Chondre : grain arrondi, d’origine ignée et de taille millimétrique, que l’on trouve dans la plupart des chondrites (à l’exception notable des chondrites carbonées de type CI).
Chondrite carbonée, chondrite de type C, ou simplement chondrite C : chondrite de composition très proche de celle du Soleil (sauf pour H, He et Li). Les chondrites carbonées sont les météorites les plus primitives. Riches en eau et fortement oxydées, elles comprennent plusieurs % pds de carbone (y compris sous forme de molécules organiques). Elles représentent 4,4 % de toutes les chutes (5,1 % des chondrites). On les subdivise en : chondrites CH, CB, CI, CK, CM, CO, CR et CV, dont la deuxième lettre signifie, respectivement, High metal (jusqu'à 40 % de métal), et pour les suivantes, les météorites, types : Bencubbin, Ivuna, Karoonda(en), Mighei, Ornans, Renazzo et Vigarano). Un dernier ensemble, noté "Cung", rassemble quelques rares chondrites carbonées ne ressemblant pas aux précédentes, et dites de ce fait, non groupées (ex: Tagish Lake).
Chondrite de type H, ou simplement chondrite H : chondrite ordinaire riche en fer total : 25-31 % pds (la lettre H est le mnémonique de high iron content (« forte teneur en fer »)). Les chondrites H sont presque aussi nombreuses que les chondrites L : 33,8 % de toutes les chutes (39,2 % des chondrites, 42,3 % des chondrites ordinaires).
Chondrite de type K, ou simplement chondrite K : voir Kakangarite.
Chondrite de type LL, ou simplement chondrite LL : chondrite ordinaire pauvre en fer total et en fer réduit : 19-22 et 0,3-3 % pds (le sigle LL est le mnémonique de low total iron and low metal contents (« faibles teneurs en fer total et en métal »)). Les chondrites LL constituent 8,6 % de toutes les chutes (10 % des chondrites, 11 % des chondrites ordinaires).
Chondrite de type R, ou simplement chondrite R : voir Rumurutite.
Chondrite ordinaire (on dit parfois chondrite O) : chondrite dans laquelle les grains de fer-nickel et les chondres sont répartis uniformément dans la matrice, et ont en moyenne une composition voisine de celle de la matrice. Comme leur nom l’indique les chondrites ordinaires sont les chondrites les plus fréquentes (93 %), elles représentent 80 % de toutes les chutes de météorites. On les divise en chondrites de type H, chondrites de type L et chondrites de type LL selon leur teneur en fer total et en fer réduit. On pense que les chondrites H, L et LL proviennent de trois corps parents distincts.
Chute : météorite que l’on a vu tomber et que l’on a retrouvée peu après. Les autres météorites sont des trouvailles.
Classe : subdivision d’une classification. Les météorites d’une même classe partagent un certain nombre de caractéristiques jugées importantes pour comprendre leur origine. Une classe est souvent subdivisée elle-même en groupes.
Classification des astéroïdes : les astéroïdes sont classés selon leur type spectral. Il règne malheureusement une certaine confusion dans la définition précise de ces types, et les lettres utilisées pour les dénommer ne se correspondent pas exactement d’une classification à l’autre.
Classification de Chapman(en), Morrison(en) et Zellner (1975)[3] : astéroïdes de types C (sombres et montrant souvent les raies de minéraux hydratés, 75 % des astéroïdes étudiés), S (montrant les raies d’un mélange de silicates, 17 %) et U (les autres, 8 %).
Classification de Tholen (1984)[4] : 14 types, dont 7 réunis en deux groupes. Ce sont le groupe C (types B, F, G et C), le type S, le groupe X (types M, E et P) et les types de moindre importance numérique (A, D, T, Q, R et V). Les astéroïdes de types C, S et M pourraient être des corps parents des chondrites carbonées, chondrites ordinaires et météorites de fer (avec quelques associations plus précises entre certains sous-groupes d’astéroïdes et de météorites).
Classification SMASS (Bus et Binzel, 2002[5]) : 26 types, dont 21 réunis en trois groupes. Ce sont le groupe C (types B, Cb, C, Cg, Cgh et Ch), le groupe S (types S, A, Q, R, K, L, Sa, Sq, Sr, Sk et Sl), le groupe X (types X, Xe , Xc et Xk) et les types non regroupés (T, D, Ld, O et V).
Classification des météorites : plusieurs schémas de classification sont utilisés concurremment, mais qui diffèrent surtout par leur organisation générale (les grandes classes). Quand on rentre dans le détail on retrouve essentiellement les mêmes subdivisions (celles des chondrites ou des météorites de fer, p. ex.).
Classification de Rose-Tschermak-Brezina : météorites pierreuses, météorites de fer et météorites mixtes. Énoncée par Gustav Rose en 1862[6] puis détaillée par Gustav Tschermak en 1872[7] et Aristides Brezina(en) en 1904[8], cette classification traditionnelle est encore employée. Bâtie d’un point de vue naturaliste, elle n’est pas très pertinente au plan génétique parce qu’elle rassemble comme météorites pierreuses les chondrites et les achondrites qui ont subi des processus très différents, ni même très cohérente car elle exclut des météorites mixtes des chondrites comportant près de 50 % de fer et des météorites de fer très riches en inclusions silicatées.
Condensation : processus par lequel des constituants de la nébuleuse solaire ont formé des composés solides au fur et à mesure de son refroidissement. On appelle ‘séquence de condensation’ la liste de ces composés (par ordre de température décroissante).
Corps parent (d’une météorite) : astéroïde, comète, planète ou satellite dont provient la météorite (ce qui reste du fragment astéroïdal arrivé au contact de l'atmosphère et qui ne se sera pas volatilisé lors de la traversée atmosphérique). Les études minéralogiques, chimiques et surtout isotopiques réalisées sur ces météorites, montrent que le nombre de corps parents est très inférieur au nombre de météorites détenues dans nos collections : certains corps parents, notamment la Lune, Mars et Vesta, semblent avoir ainsi fourni un échantillonnage varié de leur constitution. Mais il se peut aussi que des groupes d'astéroïdes soient apparentés, fournissant par les météorites une image de leur variété propre, de leur hétérogénéité.
Croûte de fusion : couche vitreuse, généralement noire ou brune, souvent d'aspect vernissé, et comme déposée (« peinte ») à la surface d’une météorite. Cette croûte a pour origine la fusion subie en surface par la météorite du fait du frottement de l’air pendant sa traversée de l’atmosphère terrestre. Cette fusion est induite par le plasma atmosphérique issu de ce frottement, qui rayonnant à plus de 6 000 à 8 000 °C fond la surface du bolide. Le processus est extrêmement érosif de l'objet : sous l'effet de la trainée aérodynamique, le liquide silicaté sitôt produit est immédiatement ablaté, et quitte le bolide. La croûte de fusion correspond aux derniers instants de fusion avant que le plasma ne soit plus entretenu, du fait de la réduction de vitesse de pénétration du bolide arrivant dans les couches atmosphériques plus denses. L'épaisseur de la croûte de fusion est généralement de quelques dixièmes de millimètre.
Différenciation : processus par lequel le matériau initial d’un corps céleste, notamment du corps parent d’un groupe de météorites, s’est fractionné et séparé en des sous-ensembles minéralogiquement et chimiquement différents[11], à la suite d’une fusion partielle ou totale. Un astéroïde, une lune, différenciés, sont ainsi constitués, comme pour une planète tellurique, d’un noyau, d’un manteau et d’une croûte. Une météorite différenciée est ainsi un échantillon plus ou moins représentatif de l’une de ces unités de son corps parent, astéroïde ou lune différenciés, ou planète tellurique, elle toujours différenciée.
Fer oxydé, fer réduit, fer total : le fer oxydé est le fer présent dans les silicates d’une météorite, le fer réduit est le fer du métal plus le fer des sulfures. Le fer total est la somme du fer oxydé et du fer réduit. Ces notions sont surtout pertinentes pour les chondrites.
Fer-nickel, souvent abrégé en Fe-Ni : alliagemétallique principalement constitué de fer et de nickel. Le fer-nickel des météorites comporte de 4,5 à 20 % pds de Ni, et parfois du soufre (S) sous forme de sulfures de Fe, Ni, Pb, etc.
Figures ou structures, de Widmanstätten : dans une météorite de fer, bandes entrecroisées de kamacite et de taénite. Sur une section plane issue de la coupe d'une telle météorite, elles n'apparaissent qu'après un traitement d'attaque chimique à l’acide, différentiel entre les deux phases, celles-ci n'ayant pas selon l'acide la même cinétique de réaction. Les figures de Widmanstätten sont particulièrement fréquentes dans les octaédrites et les pallasites.
Fragmentation :
pour un astéroïde : séparation en plusieurs morceaux à la suite d’un choc (p. ex. avec un autre astéroïde) ; les fragments peuvent être de nouveaux astéroïdes plus petits et/ou des morceaux de taille bien inférieure (qui rencontreront éventuellement la Terre et y constitueront des météorites).
pour une météorite : séparation en morceaux distincts sous l’effet du frottement de l’air, pendant la traversée de l’atmosphère terrestre. Il arrive assez souvent que des météorites trouvées indépendamment se révèlent après un ensemble d'analyses, être des fragments d’une même météorite initiale, ou plutôt, d’un même météoroïde. Ces pierres, et leurs dénominations, sont alors appairées.
Groupe (de météorites) : les météorites d’un même groupe possèdent des caractéristiques minéralogiques, chimiques et isotopiques similaires, ce qui implique des conditions de formation voisines (voire la provenance d’un même corps parent).
Inclusion : petite quantité d’une phase, verre ou minéral, ou d’un assemblage de phases (minéraux), entourée de toutes parts par une phase continue, minéral ou métal, ou un assemblage d’apparence continue (matrice). En particulier, dans les météorites, on a :
inclusion réfractaire, ou inclusion blanche : voir CAI ;
Maskelynite(en) : phasevitreuse présente dans certaines météorites et impactites. De composition généralement proche d’un plagioclase, la maskelynite pourrait résulter de la fusion totale de cristaux lors du passage d’une onde de choc, suivie par un refroidissement rapide.
Matrice (d’une chondrite) : matériau à grain fin, et partiellement amorphe, qui occupe l’espace entre les objets plus gros comme les chondres et les CAI. On appelle aussi matrice le matériau à grain fin qui enrobe les cristaux majeurs de certaines achondrites.
Métamorphisme thermique : métamorphisme dû à une élévation de la température. En général le retour à des températures basses n’induit pas les transformations inverses, soit parce qu’il est trop rapide, soit parce que l’état de départ était hors équilibre (et que l’élévation de température a justement permis de tendre vers un équilibre).
Météore : phénomène lumineux dans le ciel, et notamment la traînée lumineuse produite par le frottement de l’air sur un météoroïde en train de pénétrer l'atmosphère terrestre. Par extension métonymique, on parle souvent de "météore" pour désigner l'objet matériel, le "météoroïde", mais cet usage est considéré comme incorrect. Pour éviter le terme technique de "météoroïde", on peut utiliser le synonyme de bolide.
Météorite : objet trouvé sur Terre mais d’origine extraterrestre. Le terme a pris une extension sur la Lune ainsi que sur Mars, où des pierres ont été trouvées qui sont, d'évidences directes (échantillons rapportés, étudiés et déterminés) ou indirectes (mesures et observations sur place, in situ), respectivement extralunaires ou extramartiennes.
Météorite de fer, météorite métallique, ou simplement fer (aussi mais de façon maintenant déconseillée[12] « météorite ferreuse », ou « sidérite ») : météorite composée principalement de fer-nickel. Les météorites de fer sont bien représentées parmi les trouvailles mais ne constituent que 4,1 % des chutes. On les a d’abord classées en fonction de leur structure (présence des figures de Widmanstätten et largeur de leurs lamelles : hexaédrites, octaédrites (elles-mêmes subdivisées) et ataxites. Cette structure est en lien direct avec la teneur en Ni mais on préfère aujourd’hui une classification purement chimique fondée sur les teneurs en Ni, Ga et Ge. On définit ainsi une douzaine de groupes correspondant presque certainement à des corps parents distincts : IAB(en), IC, IIAB(en), IIC, IID, IIE(en), IIIAB, IIICD(en), IIIE, IIIF, IVA et IVB(en), plus environ 15 % de météorites non regroupées.
Météorite différenciée (voir Différenciation) : achondrite, météorite de fer ou météorite mixte. Selon les schémas de classification les achondrites primitives (partiellement différenciées) sont ou non incluses dans cette classe.
Météorite lunaire : météorite dont on a pu montrer qu’elle provenait presque certainement de la Lune. Les météorites lunaires sont rares, tant parmi les trouvailles que parmi les chutes : moins de 0,1 %.
Météorite martienne : météorite dont on a pu montrer qu’elle provenait presque certainement de la planète Mars. Les météorites martiennes sont rares parmi les trouvailles (0,14 %) mais un peu moins parmi les chutes (0,5 %).
Météorite pierreuse, météorite rocheuse, ou en langage courant, simplement pierre : météorite composée principalement de silicates. Les météorites pierreuses rassemblent donc les chondrites et les achondrites (mais ce regroupement n’est plus considéré comme très pertinent).
Météoroïde : astéroïde de taille inférieure à 1-10 m. Si un météoroïde tombe sur Terre, ce qu'il en reste après l'intense ablation atmosphérique devient une météorite (NB : un astéroïde per se, de diamètre supérieur à quelques dizaines de mètres, tendra à être totalement détruit lors de l'impact, du fait que sa vitesse interplanétaire n'aura été que peu ou pas réduite par la traversée atmosphérique). De fait, ce terme sert essentiellement à désigner l'objet dont une météorite est issue, dans son état avant son entrée atmosphérique ; le terme de "corps parent" est relatif à l'origine du météoroïde lui-même, le corps dont il aura été lui-même arraché par un impact d'astéroïde. Notons qu'en action de vulgarisation, il n'est pas nécessaire d'utiliser ce terme, celui d'astéroïde suffisant tout à fait pour la compréhension des phénomènes. Autre terme, synonyme de météoroïde : un bolide
Non-chondrite : météorite issue d'un corps parent différencié, et qui a donc perdu ls caractéristiques des premiers corps du Système solaire dont sont issues les chondrites.
Pallasite : météorite mixte constituée essentiellement d’olivine et de fer-nickel. Le métal forme une phase continue entre les cristaux d’olivine mais ceux-ci se touchent et forment aussi un ensemble continu. On a d’abord pensé que les pallasites provenaient de la limite manteau-noyau d’un astéroïdedifférencié, mais cette hypothèse est aujourd’hui considérée comme irréaliste. Les modèles actuels font appel à des événements violents (tels que des collisions d’astéroïdes) pour mélanger le métal et les silicates (provenant des deux astéroïdes différents ou bien de couches différentes d’un même astéroïde). Les pallasites représentent 0,4 % de toutes les chutes. La plupart font partie du groupe principal (et proviennent peut-être d’un même corps parent) mais quelques autres s’en distinguent par leur minéralogie (pallasites à pyroxène) ou la composition isotopique de leur oxygène (groupe d'Eagle Station(en)).
Panspermie : hypothèse selon laquelle la vie sur Terre serait due à l’ensemencement d’êtres vivants (des bactéries, par exemple) par les météorites et/ou les comètes. Naturellement cette hypothèse, dont il est actuellement difficile d’évaluer la pertinence, ne fait que repousser le problème de l’origine ultime de la vie.
Rumurutite, chondrite de type R : chondrite partageant plusieurs caractéristiques avec les chondrites ordinaires (mêmes types de chondres, peu d’inclusions réfractaires, composition semblable pour la plupart des éléments chimiques, valeurs élevées du rapport 17O/16O), mais qui s’en distingue par une matrice abondante (environ 50 % vol, un plus grand degré d’oxydation (peu de métal, Fe et Ni étant essentiellement présents sous forme de silicates et de sulfures) et un plus fort enrichissement en 17O. Les rumurutites sont rares : environ 0,01 % de toutes les chutes (0,1 % des chondrites). On pense qu’elles proviennent du régolithe d’un astéroïde.
Trouvaille : météorite qu’on a trouvée (par hasard ou au cours d’une campagne de recherche systématique) mais que personne n’a vu tomber (contrairement aux chutes).
Type : ensemble de propriétés caractérisant un groupe ou sous-groupe (de météorites ou d’astéroïdes, notamment). C'est aussi le choix d'un représentant particulier du groupe ou sous-groupe, qui en devient alors « la » référence, aussi appelé « le » type, et qui en général donne son nom au groupe, selon la méthodologie usuelle dans les sciences de la nature, en paléontologie (avec les types et les figurés) comme en systématique, en stratigraphie (avec les stratotypes) ou ici en météoritologie ; par exemple la météorite Ivuna est le type des CI, la météorite de Chassigny le type des chassignites, etc.
Type pétrologique (d’une chondrite) : le type pétrologique caractérise l’intensité des transformations minéralogiques subies par une chondrite au sein de son corps parent. Les chondrites de type 3 sont les moins transformées. Les types 4 à 6 (voire 7) dénotent un métamorphisme thermique croissant, et les types 2 à 1 une altération croissante.
Type spectral (d’un astéroïde) : caractérisation du spectre de réflexioninfrarouge de l’astéroïde, c.-à-d. du spectre électromagnétique de la lumière solaire réfléchie par sa surface. Ce spectre dépend principalement de la composition chimique et minéralogique des couches superficielles de l’astéroïde. La grande ressemblance entre le spectre de réflexion de certains astéroïdes et celui de certains groupes de météorites accrédite l’hypothèse que ceux-là soient les corps parents de celles-ci.
Veine de choc : matière ignée (anciennement fondue) remplissant une fracture d’une météorite. Les fractures des météorites sont toujours dues à des chocs, et c’est aussi l’énergie libérée par le choc qui est à l’origine de la fusion.
↑ ab et c(en) Michael K. Weisberg, Timothy J. McCoy et Alexander N. Krot, « Systematics and evaluation of meteorite classification », dans D.S. Lauretta et H.Y. McSween, Meteorites and the Early Solar System II, Tucson, University of Arizona Press, , p. 19-52.
↑Voir aussi éventuellement, l'article en anglais, plus détaillé : Enstatite chondrite.
↑(en) C. R. Chapman, D. Morrison et B. Zellner, « Surface properties of asteroids: a synthesis of polarimetry, radiometry, and spectrophotometry », Icarus, vol. 25, no 1, , p. 104-130 (DOI10.1016/0019-1035(75)90191-8).
↑(en) D. J. Tholen, « Asteroid taxonomic classifications », dans Asteroids II, Tucson, University of Arizona Press, (ISBN0-8165-1123-3), p. 1139-1150.
↑(en) S. J. Bus et R. P. Binzel, « Phase II of the small main-belt asteroid spectroscopy survey: a feature-based taxonomy », Icarus, vol. 158, no 1, , p. 146-177 (DOI10.1006/icar.2002.6856).
↑(de) Gustav Rose, « Systematisches Verzeichniss der Meteoriten in dem mineralogischen Museum der Universitat zu Berlin », Akademie der Wissenschaften in Berlin, Sitzungsberichte, , p. 551-558 ; (de) Gustav Rose, « Systematisches Verzeichnis der Meteoriten in den mineralogischen Museum der Universität zu Berlin », Annalen der Physik, vol. 118, , p. 173-192.
↑(de) Gustav Tschermak, « Die Meteoriten des Kaiserlichen Königlichen Mineralogischen Museum am 1 Oktober 1872 », Mineralogische Mitteilungen, , p. 165-172.
↑(en) Aristides Brezina, « The arrangement of collections of meteorites », Proceedings of the American Philosophical Society, vol. 43, no 176, , p. 211-247.
↑(en) A. N. Krot, K. Keil, E. R. D. Scott, C. A. Goodrich et M. K. Weisberg, « Classification of meteorites », dans Heinrich D. Holland et Karl K. Turekian, Treatise on Geochemistry, vol. 1, Elsevier, , 83-128 p. (ISBN978-0-08-043751-4, DOI10.1016/B0-08-043751-6/01062-8).
↑Sur le plan sémantique du vocabulaire, pour désigner ces sous-ensembles, on utilise généralement ici le terme géochimique de réservoirs, relatif aux matériaux ; celui d'unité est plutôt réservé pour les représentations géologiques ; et celui de domaine se rapporte aux conditions physico-chimiques : pression, température, hydratation, potentiel rédox, ….
↑« Ferreux » signifie conventionnellement en chimie fer à l'état rédox +2. Sidérite est le nom d'un minéral, d'où risque de confusion. Référence : les Cahiers du Règne Minéral, numéro spécial no 1 sur les météorites différenciées (juillet 2012).
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Brigitte Zanda et Monica Rotaru, Les météorites, Paris, Bordas, coll. « Carnets d’histoire naturelle », , 128 p. (ISBN2-04-027195-3). ;
(en) O. Richard Norton, The Cambridge encyclopedia of meteorites, Cambridge (GB)/New York, Cambridge University Press, , 354 p. (ISBN0-521-62143-7)..