Uréilite

Uréilite
Illustration.
Section polie d'un fragment de l'uréilite NWA 4231 (largeur : 2,9 cm)
Caractéristiques
Type Achondrite
Classe Achondrite primitive
Groupe Uréilite
Composition Olivine + pigeonite


Les uréilites sont un type rare de météorite pierreuse qui a une composition minéralogique particulière, très différente de celle des autres météorites pierreuses. Ce type de météorite gris foncé ou brunâtre est nommé d'après le village de Novy Urey (cyrillique : Новый Урей), république de Mordovie en Russie, où une météorite de ce type chuta le . Les uréilites notables sont celles de Novo Urei et de Goalpara, également nommée d'après la ville où elle tomba (Goalpara, Assam en Inde). Le , le petit astéroïde 2008 TC3 entra dans l'atmosphère terrestre et se fragmenta à une altitude estimée à 37 km au-dessus du désert de Nubie au Soudan. Des fragments de cet astéroïde furent retrouvés au mois de décembre suivant et identifiés comme de l'uréilite. Les scientifiques ont découvert des acides aminés, les briques de construction de la vie dans cette météorite 2008 TC3, ce que personne n'attendait compte tenu des températures élevées atteintes lors de sa fragmentation, environ 1000 °C[1].

Composition

L'uréilite pourrait être définie comme une achondrite à olivine et pigeonite. En comparaison de la plupart des autres météorites, les uréilites ont souvent une teneur élevée en carbone (en moyenne 3 % en poids) sous forme de graphite et de nanodiamants[2][réf. incomplète],[3]. Les diamants, qui font rarement plus de quelques micromètres de diamètre, sont probablement le résultat d'ondes de choc à haute pression produites par la collision du corps parent des uréilites avec d'autres astéroïdes.

Les uréilites peuvent être divisées en deux sous-catégories : monomicte et polymicte. Les uréilites monomictes sont à grains grossiers, l'olivine étant habituellement plus abondante que le pyroxène. Les uréilites polymictes sont un mélange de clastes de composition dissemblable. L'uréilite polymicte Almahata Sitta a la particularité de comporter des grains de plagioclase primaire[4].

Origine

Inconnue. Certains groupes de météorites proviennent d'un seul objet (par exemple Mars, la Lune ou Vesta), mais le corps parent des uréilites n'a pas encore été découvert. Avant d'impacter la Terre, 2008 TC3 était classé comme astéroïde de type F[5].

Notes et références

  1. Space.com Staff, « Life's Building Blocks Found on Surprising Meteorite », sur space.com, (consulté le ).
  2. Norton, O. Richard (2002) The Cambridge Encyclopedia of Meteorites, Cambridge Univ. Press, Cambridge UK
  3. Sarah Gibbens, « Les diamants d’une planète disparue mis au jour dans une météorite », sur National Geographic (consulté le ).
  4. (en) Cyrena A. Goodrich, Max Collinet, Allan Treiman, Tabb C. Prissel, Markus Patzek et al., « The first main group ureilite with primary plagioclase: A missing link in the differentiation of the ureilite parent body », Meteoritics & Planetary Science, vol. 57, no 8,‎ , p. 1589-1616 (DOI 10.1111/maps.13889).
  5. P. Jenniskens et. al., « The impact and recovery of asteroid 2008 TC3 », Nature, vol. 458, no 7237,‎ , p. 485–488 (PMID 19325630, DOI 10.1038/nature07920, Bibcode 2009Natur.458..485J, lire en ligne [archive du ], consulté le ) Published in Letters to Nature

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