Ginger (bande dessinée)
Ginger, ou anciennement Les Aventures de Ginger, est une série de bande dessinée d'aventure policière fantastique belge créée en 1953[2] par l'auteur Jidéhem, pré-publiée d'abord dans Héroïc-Albums du no 14 du [1] et reprise pour Spirou du no 1996[3] du [4] avant de les réunir en intégrale sous le titre Les Aventures de Ginger en par Bédéscope dans la collection Document. Dans les années 1980, Ginger continue ses aventures chez l'éditeur Dupuis, notamment dans l'hebdomadaire Spirou et en album à partir d' jusqu'en . L'auteur relance la série en aux Éditions Joker, sans succès. DescriptionsSynopsisEn compagnie d'Alan et, surtout, de Véraline, le détective Ginger se trouve confronté à des situations inattendues comme celle où des mouches pondent leurs larves dans les plaies humaines qui dévoreront ensuite leur victime ou celle de la gentilhommière surveillée par d'étranges individus télépathes aux yeux « de feu »… Personnages
La sérieLa naissanceDu journal Héroïc-Albums…Alors qu'il est encore étudiant en art décoratif à l'institut Saint-Luc de Bruxelles, Jean De Mesmaeker crée un personnage en 1953[2] et le présenta avec ses travaux à l'éditeur Fernand Cheneval du magazine hebdomadaire Héroïc-Albums, auquel participe déjà Maurice Tillieux. Ce dernier, inspirant du courage à l'auteur qui prend le pseudonyme de Jidéhem, publie, dans la même année, ses deux premiers récits en feuilleton que sont Ginger et le collectionneur et Le Baron est fou. Il poursuit donc les aventures du détective Ginger entre de fusillades et mitraillades et de spectaculaires poursuites automobiles jusqu'en 1956 : la maison de l'édition cesse de paraitre l'hebdomadaire, passé de mode faute au modernisme de Spirou et de Tintin[5]. … au SpirouSuivi le conseil de Maurice Tillieux[6] en 1957, il s’est présenté chez l'éditeur Dupuis. Malgré la censure française[2] sur les bandes dessinées qui « ne doivent pas présenter sous un jour favorable le banditisme, le vol, la paresse, la lâcheté, la haine, la débauche ou tous actes qualifiés crimes ou délits ou de nature à démoraliser l'enfance ou la jeunesse, ou à inspirer ou entretenir des préjugés ethniques »[7], la maison voit Ginger comme une bonne réalisation, mais presque trop réaliste, trop violente… Il y reste alors comme proche collaborateur d'André Franquin dans son studio auprès de Jean Roba[8]. Ce n'est qu'en 1976, tous récits courts parus dans Héroïc-Albums ont été repris pour le journal de Spirou dans le supplément Les Classiques Dupuis, des mini-livres de seize pages en noir et blanc, à partir du no 1996 du [4] — d'où le titre original Marchandise chinoise devient Marchandise interdite sans explication précise — jusqu'en [4]. Le retour du détectiveTrois ans plus tard, Marc Wasterlain a l'idée d'un numéro « Spécial inattendu » de cent pages, dans lequel les dessinateurs présenteront certains de leurs talents cachés[9], un tel devant créer un nouveau personnage et tel autre modifier son style. Ce sera le no 2139 du [10]. Jidéhem y reprend le personnage de Ginger, en en modifiant le style pour le rapprocher de celui de Maurice Tillieux et de Gos, et l'entraîne dans un récit inhabituel de six pages, intitulé Thriller, où l'on retrouve Véraline et Alan, celui-ci faisant ainsi sa dernière apparition. Probablement pour rendre hommage à l'auteur, l'éditeur Bédéscope rassemble toutes les premières aventures de Ginger, publiées dans Héroïc-Albums, à compter de 1954 au 1956, en format d'intégrale limité à mille exemplaires[11] qui sort en . La couverture est une reprise de celle de Toute la sauce !, second mini-livre des Classiques Dupuis. Au début des années 1980, en continuant encore les aventures de Sophie, l'auteur reprend à nouveau son détective pour le faire paraître sur la couverture de Spirou no 2259 du [12] d'où il présente une nouvelle aventure fantastique Les Yeux de feu un récit d'à suivre jusqu'au no 2269 du [12] qui aura pour suite, l'année suivante, L’Affaire Azinski au no 2319 du [13]. La maison de l'édition Dupuis décide de publier l'épisode Les Yeux de feu en album cartonné en ainsi que, trois mois après, sa suite L’Affaire Azinski en en même temps qu'un récit court de vingt-deux pages, Les Jeux sont faits, paru dans le no 2388 du [14]. En , à nouveau, Bédéscope publie deux albums inédits Ginger et le collectionneur et Le Baron est fou, alors jadis parus en 1953[2] dans Héroïc-Albums. Un autre récit court de vingt pages, Les Mouches de Satan, est publié dans le no 2464 du [15] qui marquera la fin de la publication de la série dans ce magazine. C'est sur ce même titre, même mois, même année, que le troisième album, et dernier pour Dupuis, apparait avec comme épisode supplémentaire Les Jeux sont faits. La nostalgieAprès quelques Chansons cochonnes et la fin de Sophie, Jidéhem essaie de relancer Ginger, en compagnie des éditions Joker, dans un nouvel épisode Le Prisonnier du Kibu en où le héros et Véraline sont en mission en Afrique à la recherche d'un scientifique. Ceci sans succès, il « conserve une grande nostalgie de son premier personnage et regrette de n'avoir pu lui consacrer une carrière complète »[2]. Publications en françaisRevuesHéroïc-AlbumsLes cinq aventures de Ginger commencent en noir et blanc par la Marchandise chinoise dans Héroïc-Albums no 14 du [1], Toute la sauce au no 19 du [1], Le Fantôme et le colonel au no 21 du [1], La Mort et les quatre petits copains au no 27 du [1], En chasse au no 32 du , Les Anges bleus au no 38 du [1] et Qui se fait rouler ? au no 48 du [1]. SpirouL'éditeur Dupuis reprend quelques titres apparus dans Héroïc-Albums pour le journal de Spirou[3] sous forme Les classiques DUPUIS dont Marchandise chinoise désormais renommé par Marchandise interdite !.. (avec point d'exclamation et deux points de suspension) au no 1996 du [4], Toute la sauce ! au no 2007 du [4], Le Fantôme et le colonel au no 2009 du [4], La Mort et les quatre petits copains au no 2011 du [4], En chasse au no 2013 du [4], Les Anges bleus au no 2014 du [4] et Qui se fait rouler ? au no 2016 du [4]. Sous l'idée de Marc Wasterlain pour le magazine Spécial inattendu, Jidéhem reprend le personnage dans Thriller, un récit court de six pages qui apparaissait au no 2139 du [10], dans un style inhabituel. Annoncé au précédent numéro[12], Ginger étant sur la couverture du no 2159 du [12] fait un grand retour avec un nouveau trait plus réaliste dans Les Yeux de feu un récit d'à suivre jusqu'au no 2169 du [12]. À nouveau sur la couverture avec une accroche Ginger revient !, l'aventure reprend la suite de Les Yeux de feu sous le titre L’Affaire Azinski au no 2319 du [13] jusqu'au no 2337 du [16]. Les Jeux sont faits, un récit court de vingt-deux pages parait au no 2388 du [14] ainsi que, l'année suivante une nouvelle et dernière enquête sur Les Mouches de Satan, un récit court de vingt pages, pour le journal de Spirou du no 2464 du [15]. Moustique JuniorEn 1979, les premières aventures sont relancées dans l'hebdomadaire Moustique Junior[17], jadis intimement lié au Spirou, bien que celui-ci eut été créé par la maison Dupuis en 1924. AlbumsPremières publications
Autres
Intégrale
Publications à l'étrangerRevuesRobbedoesDès 1979, Dupuis reprend les nouvelles aventures pour Robbedoes, étant la traduction néerlandaise de Spirou dans les mêmes numéros et les mêmes dates. Albums
Notes et références
AnnexesArticles contextesLien externe
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